
Selon un média israélien, 200 chars Merkava, au standard II et III devraient être vendus prochainement à deux pays étrangers, dont un pays européen. Cette opération si elle était confirmée constituerait un précédent historique pour le char israélien qui n'a jamais été exporté. Les chars concernés par cette possible cession inutilisés par l'armée israélienne sont stockés depuis plusieurs années après lesquelles ils ont cependant été jugés aptes à la vente après une série de tests. La présence de nombreux composants et sous-ensemble d'origine américaine impose au gouvernement israélien d'obtenir l'accord formel de l'administration américaine, à moins que cette opération était inspirée par Washington. Le Ministère israélien de la Défense n'a pas divulgué les noms des deux pays concernés par la vente de ces deux cent chars en raison de la sensibilité du processus, se bornant à indiquer que l'accord était sur le point d'être signé, ce qui permettrait à l'opération de se conclure dans un délai de trois mois. Cette transaction dont le montant est estimé à plusieurs millions de dollars pourrait être scindée en deux parties, selon le standard des chars concernés. Si le Merkava II a été définitivement retiré du service actif, plusieurs exemplaires de Merkava III continuent d'être utilisés par des brigades de réserve, tandis que les formations d'actives sont toutes équipées du Merkava IV. La vente des deux cent chars stockés ne priverait donc pas l'armée israélienne de ses engins, qui pourraient retrouver une seconde jeunesse dans des armées étrangères. En l'absence d'informations précises sur la destination finale de ces engins, l'ombre du conflit en Ukraine plane évidemment sur cette transaction. Au-delà des considérations politiques, le transfert de ces chars à l'armée ukrainienne représenterait un défi majeur pour la formation d'équipages ukrainiens sur ce type d'engins, ainsi que pour leur soutien. Le Merkava II étant équipé d'un canon M68 de 105mm, tandis que le Merkava III est armé d'un canon lisse MG 251 de 120mm. Les jours qui viennent devraient permettre d'en apprendre plus sur cette transaction, en particulier l'identité des pays clients, et par ricochet la possible arrivée (pas avant plusieurs mois) de ces engins sur le théâtre ukrainien. Blablachars reste évidemment à défilement d'observation !