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lundi 19 juin 2023

BMP-1 IRAKIEN MADE IN IRAN

Après les T-72 présentant de fortes similitudes avec le Karrar iranien et l'acquisition de MRAP iraniens, c'est au  tour des BMP-1 irakiens de bénéficier des compétences de l'industrie de défense iranienne. Les photos de l'engin, baptisé Al-Zaher permettent de distinguer plusieurs améliorations comme l'intégration de nouveaux viseurs probablement équipés d'une voie thermique et stabilisés. L'armement principal est constitué du canon russe 2A42 de 30x 165mm et d'un lance-grenades Kaveh, d'origine iranienne qui équipe également la version iranienne du BMP1. Le châssis ne semble avoir subi aucune modification. On ne connait pas le nombre d'engins concernés par ces modifications, mais cette opération permet de constater que le rétrofit d'engins anciens constitue un marché important, y compris pour des industries de portée régionale. 

ULTRA LEGER ANTICHAR MADE IN UKRAINE !

Déjà aperçu sur le théâtre des opérations il y a quelques mois, le concept de moto antichar est réapparu ces derniers jours. Constitué à l'origine d'une moto DNEPR MT-11 et d'un poste de tir pour le missile antichar 9K115-2 Metis ou AT-13 Saxhorn 2 d'une portée maximale de 1000m, cet assemblage permettait à un équipage de deux hommes de se déplacer rapidement vers une zone de tir, d'y engager leurs objectifs et de s'esquiver. Le système qui semble avoir donné satisfaction a connu une évolution notable avec "l'intégration" d'un missile 9M133 Kornet ou AT-14 Spriggan capable de détruire un objectif à une distance maximale allant de 5500 à 10 000m selon les versions. La moto n'a pas connu d'évolution notable, depuis son apparition dans les années 80, elle est produite localement par l'usine Kyiv Motorcycle Plant. Le design de ces motos est fortement inspiré de celui de la BMW R71 dont l'autorisation de production sous licence fut accordée par l'Allemagne à l'Union Soviétique en 1940, entrainant par la suite la fabrication de clones sous l’appellation de M-72. 

dimanche 18 juin 2023

NEGOCIATIONS TRES AVANCEES ENTRE L'TALIE ET KMW

Les dernières informations publiées sur le sujet semblent confirmer la volonté des autorités italiennes pour l'acquisition de chars Leopard 2. Évoquées à plusieurs reprises au cours des derniers mois, les négociations entre les autorités italiennes et KMW portant sur l'acquisition de Leopard 2 au standard A7/A8 ont atteint un stade très avancé. Ce projet dont le montant se situerait entre 4 et 6 milliards d'euros pourrait faire d'un accord de gré à gré entre les deux gouvernements avec des compensations envisagées dans le programme AICS (Armored Infantry Combat System) autour duquel l'Italie souhaite  vois s'établir une véritable coopération européenne dans lequel elle disposerait de l'autorité de conception de la version italienne et dont la production serait localisée en Italie. La piste européenne ici évoquée pourrait prendre la forme d'une association avec BAE Systems dont le CV90 pourrait servir de base au futur engin. Si cette commande était confirmée, l'Italie rejoindrait le club des pays ayant saisi l'importance de se doter d'un char de transition dont l'intérêt pourtant évident ne semble pas perçu par tous. La France pourrait cependant ne pas être totalement absente de ce marché, grâce à la création de la marque unique KNDS. Un bien maigre lot de consolation !

APRES LE K2, LE K3....

Alors que certains doutent encore de l'utilité future du char et donc d'entreprendre dès aujourd'hui le développement de nouvelles versions et de nouveaux engins, Hyundai Rotem avance à pas de géant dans le domaine avec la diffusion de nouvelles images du successeur potentiel du K2. Le K3, encore à l'état de maquette livre néanmoins quelques secrets sur sa future configuration dont les éléments les plus marquants pourraient être : L'armement principal serait constitué d'un canon de 130mm lisse qui succéderait au CN08 de 12mm équipant le K2. L'adoption de chenilles composites, également évoquée pourrait indiquer une masse de l'engin inférieure à 50 tonnes, limite actuelle d'emploi de ce type d'équipement ou le développement d'une nouvelle gamme de chenilles capables de mouvoir des engins plus lourds. Pour sa protection, le K3 recevrait le système de protection active KAPS (Korean Active Protection System) dont le champ d'action serait étendu aux munitions attaquant par le haut comme les munitions rôdeuses et les missiles antichars modernes comme l'Akeron, Le Javelin ou encore le Spike. L'innovation la plus marquante serait l'utilisation d'une tourelle entièrement téléopérée permettant de loger les trois membres d'équipage dans le châssis et de constituer une véritable capsule de survie. Cet engin encore virtuel qui pourrait rejoindre rapidement les démonstrateurs découverts ces derniers mois comme l'Abrams X, le KF-51ou l'E-MBT. Ce futur engin devrait le fruit d'une coopération entre la Pologne et la Corée du Sud comme semble l'indiquer la présence des drapeaux des deux pays devant l'illustration présentant le K3. 

DES FAHD EGYPTIENS POUR LA FRANCE ?

Selon plusieurs médias arabes et égyptiens citant le général de Division Omar Abdel Aziz directeur du site de production AOI Kader, la France aurait acquis auprès de l’Égypte 16 blindés de type Fahd. Déclinés en version sanitaire, ces véhicules auraient été améliorés et modernisés pour répondre aux exigences françaises avant leur livraison. Aucune précision n'a été apportée quant à la destination finale de ces engins qui, selon certaines sources pourraient prendre la direction de l'Ukraine ou celle d'un pays africain engagé dans la lutte contre les groupes armés terroristes. Le directeur de l'usine a également indiqué que  le Burkina Faso et le Burundi figuraient parmi les pays clients du blindé égyptien. Bien que produit dans l'usine égyptienne Al Kader, le Fahd a été conçu au début des années 80 par Thyssen Henschel devenu aujourd'hui Rheinmetall Land Systems filiale de Rheinmetall Defence. Une courte vidéo permet de découvrir la configuration interne des engins destinés à la France.

L'AJAX REDEMARRE (ENFIN !)

Le ministère britannique de la Défense a annoncé la semaine dernière le redémarrage des activités d'entrainement de l'armée britannique sur l'Ajax, au niveau individuel et équipage. Selon les autorités, ces activités conduites sur les 44 engins déjà livrés (Standard 1) à l'armée britannique doivent permettre aux unités concernées d'approfondir leurs connaissances avant la mise en service des prochains véhicules (Standard 3). Cette relance d'un programme qui prévoit la livraison de 589 véhicules déclinés en six versions et emploie plus de 4000 personnes au Royaume-Uni, s'inscrit dans la volonté du Premier Ministre britannique de relancer la croissance économique du pays. Le Ministère de la Défense avait indiqué la reprise des paiements à General Dynamics pour permettre à la firme américaine de bénéficier d'un contrat sécurisé tout en garantissant l'atteinte des prochains objectifs. Cette reprise des formations constitue une étape capitale et met un terme définitif (?) aux difficultés d'un programme lancé en 2010 qui aurait du atteindre son IOC (Initial Operational Capability) en 2021 et dont le déroulement aura été marqué par de nombreux problèmes techniques, administratifs, financiers et politiques dont Blablachars s'est fait l'écho à de nombreuses reprises et qui semblent aujourd'hui résolus.

jeudi 15 juin 2023

PREMIERE EXPORTATION POUR LE MERKAVA ?

Selon un média israélien, 200 chars Merkava, au standard II et III devraient être vendus prochainement à deux pays étrangers, dont un pays européen. Cette opération si elle était confirmée constituerait un précédent historique pour le char israélien qui n'a jamais été exporté. Les chars concernés par cette possible cession inutilisés par l'armée israélienne sont stockés depuis plusieurs années après lesquelles ils ont cependant été jugés aptes à la vente après une série de tests. La présence de nombreux composants et sous-ensemble d'origine américaine impose au gouvernement israélien d'obtenir l'accord formel de l'administration américaine, à moins que cette opération était inspirée par Washington. Le Ministère israélien de la Défense n'a pas divulgué les noms des deux pays concernés par la vente de ces deux cent chars en raison de la sensibilité du processus, se bornant à indiquer que l'accord était sur le point d'être signé, ce qui permettrait à l'opération de se conclure dans un délai de trois mois. Cette transaction dont le montant est estimé à plusieurs millions de dollars pourrait être scindée en deux parties, selon le standard des chars concernés. Si le Merkava II a été définitivement retiré du service actif, plusieurs exemplaires de Merkava III continuent d'être utilisés par des brigades de réserve, tandis que les formations d'actives sont toutes équipées du Merkava IV. La vente des deux cent chars stockés ne priverait donc pas l'armée israélienne de ses engins, qui pourraient retrouver une seconde jeunesse dans des armées étrangères. En l'absence d'informations précises sur la destination finale de ces engins, l'ombre du conflit en Ukraine plane évidemment sur cette transaction. Au-delà des considérations politiques, le transfert de ces chars à l'armée ukrainienne représenterait un défi majeur pour la formation d'équipages ukrainiens sur ce type d'engins, ainsi que pour leur soutien. Le Merkava II étant équipé d'un canon M68 de 105mm, tandis que le Merkava III est armé d'un canon lisse MG 251 de 120mm. Les jours qui viennent devraient permettre d'en apprendre plus sur cette transaction, en particulier l'identité des pays clients, et par ricochet la possible arrivée (pas avant plusieurs mois) de ces engins sur le théâtre ukrainien. Blablachars reste évidemment à défilement d'observation !