En dépit des inquiétudes formulées à plusieurs reprises à propos du transfert des Leopard, les industriels allemands pourraient bénéficier de la décision d'Olaf Scholz comme semblent en attester les chiffres publiés au lendemain de des annonces du Chancelier et de l'optimisme affiché par Armin Papperger, le CEO de Rheinmetall. Dès mardi ce dernier avait revu à la hausse les perspectives de vente à moyen terme de son groupe, détenu à hauteur de 40% par des fonds de pension majoritairement américains, dopées par la hausse des budgets militaires provoquée par le conflit en Ukraine. Sur le plan des chiffres, l'action de la firme de Düsseldorf a atteint son plus haut depuis 134 ans le lendemain des annonces du Chancelier. La valorisation du Groupe voisine de 10 milliards d'euros a été multipliée par 2,5 en un an, lui permettant d'envisager une entrée au sein de l'indice de référence de la Bourse de Francfort, le DAX. Selon les analystes de Stifel Equity Research les ventes de Leopard pourraient rapporter entre 300 et 350 millions d'euros cette année et l'année prochaine, auxquelles les ventes de munitions dont le montant mensuel est estimé à 32 milliards. Ces perspectives et ces chiffres n'ont pas empêché le CEO de Rheinmetall d'appeler le gouvernement à traduire rapidement en commandes les 100 milliards d'euros annoncés pour la modernisation de la Bundeswehr, ajoutant "l'ensemble de l'industrie allemande est prête".