Les dernières informations publiées sur le sujet semblent confirmer la volonté des autorités italiennes pour l'acquisition de chars Leopard 2. Évoquées à plusieurs reprises au cours des derniers mois, les négociations entre les autorités italiennes et KMW portant sur l'acquisition de Leopard 2 au standard A7/A8 ont atteint un stade très avancé. Ce projet dont le montant se situerait entre 4 et 6 milliards d'euros pourrait faire d'un accord de gré à gré entre les deux gouvernements avec des compensations envisagées dans le programme AICS (Armored Infantry Combat System) autour duquel l'Italie souhaite vois s'établir une véritable coopération européenne dans lequel elle disposerait de l'autorité de conception de la version italienne et dont la production serait localisée en Italie. La piste européenne ici évoquée pourrait prendre la forme d'une association avec BAE Systems dont le CV90 pourrait servir de base au futur engin. Si cette commande était confirmée, l'Italie rejoindrait le club des pays ayant saisi l'importance de se doter d'un char de transition dont l'intérêt pourtant évident ne semble pas perçu par tous. La France pourrait cependant ne pas être totalement absente de ce marché, grâce à la création de la marque unique KNDS. Un bien maigre lot de consolation !
dimanche 18 juin 2023
NEGOCIATIONS TRES AVANCEES ENTRE L'TALIE ET KMW
APRES LE K2, LE K3....
Alors que certains doutent encore de l'utilité future du char et donc d'entreprendre dès aujourd'hui le développement de nouvelles versions et de nouveaux engins, Hyundai Rotem avance à pas de géant dans le domaine avec la diffusion de nouvelles images du successeur potentiel du K2. Le K3, encore à l'état de maquette livre néanmoins quelques secrets sur sa future configuration dont les éléments les plus marquants pourraient être : L'armement principal serait constitué d'un canon de 130mm lisse qui succéderait au CN08 de 12mm équipant le K2. L'adoption de chenilles composites, également évoquée pourrait indiquer une masse de l'engin inférieure à 50 tonnes, limite actuelle d'emploi de ce type d'équipement ou le développement d'une nouvelle gamme de chenilles capables de mouvoir des engins plus lourds. Pour sa protection, le K3 recevrait le système de protection active KAPS (Korean Active Protection System) dont le champ d'action serait étendu aux munitions attaquant par le haut comme les munitions rôdeuses et les missiles antichars modernes comme l'Akeron, Le Javelin ou encore le Spike. L'innovation la plus marquante serait l'utilisation d'une tourelle entièrement téléopérée permettant de loger les trois membres d'équipage dans le châssis et de constituer une véritable capsule de survie. Cet engin encore virtuel qui pourrait rejoindre rapidement les démonstrateurs découverts ces derniers mois comme l'Abrams X, le KF-51ou l'E-MBT. Ce futur engin devrait le fruit d'une coopération entre la Pologne et la Corée du Sud comme semble l'indiquer la présence des drapeaux des deux pays devant l'illustration présentant le K3.
DES FAHD EGYPTIENS POUR LA FRANCE ?
Selon plusieurs médias arabes et égyptiens citant le général de Division Omar Abdel Aziz directeur du site de production AOI Kader, la France aurait acquis auprès de l’Égypte 16 blindés de type Fahd. Déclinés en version sanitaire, ces véhicules auraient été améliorés et modernisés pour répondre aux exigences françaises avant leur livraison. Aucune précision n'a été apportée quant à la destination finale de ces engins qui, selon certaines sources pourraient prendre la direction de l'Ukraine ou celle d'un pays africain engagé dans la lutte contre les groupes armés terroristes. Le directeur de l'usine a également indiqué que le Burkina Faso et le Burundi figuraient parmi les pays clients du blindé égyptien. Bien que produit dans l'usine égyptienne Al Kader, le Fahd a été conçu au début des années 80 par Thyssen Henschel devenu aujourd'hui Rheinmetall Land Systems filiale de Rheinmetall Defence. Une courte vidéo permet de découvrir la configuration interne des engins destinés à la France.
L'AJAX REDEMARRE (ENFIN !)
Le ministère britannique de la Défense a annoncé la semaine dernière le redémarrage des activités d'entrainement de l'armée britannique sur l'Ajax, au niveau individuel et équipage. Selon les autorités, ces activités conduites sur les 44 engins déjà livrés (Standard 1) à l'armée britannique doivent permettre aux unités concernées d'approfondir leurs connaissances avant la mise en service des prochains véhicules (Standard 3). Cette relance d'un programme qui prévoit la livraison de 589 véhicules déclinés en six versions et emploie plus de 4000 personnes au Royaume-Uni, s'inscrit dans la volonté du Premier Ministre britannique de relancer la croissance économique du pays. Le Ministère de la Défense avait indiqué la reprise des paiements à General Dynamics pour permettre à la firme américaine de bénéficier d'un contrat sécurisé tout en garantissant l'atteinte des prochains objectifs. Cette reprise des formations constitue une étape capitale et met un terme définitif (?) aux difficultés d'un programme lancé en 2010 qui aurait du atteindre son IOC (Initial Operational Capability) en 2021 et dont le déroulement aura été marqué par de nombreux problèmes techniques, administratifs, financiers et politiques dont Blablachars s'est fait l'écho à de nombreuses reprises et qui semblent aujourd'hui résolus.
jeudi 15 juin 2023
PREMIERE EXPORTATION POUR LE MERKAVA ?
Selon un média israélien, 200 chars Merkava, au standard II et III devraient être vendus prochainement à deux pays étrangers, dont un pays européen. Cette opération si elle était confirmée constituerait un précédent historique pour le char israélien qui n'a jamais été exporté. Les chars concernés par cette possible cession inutilisés par l'armée israélienne sont stockés depuis plusieurs années après lesquelles ils ont cependant été jugés aptes à la vente après une série de tests. La présence de nombreux composants et sous-ensemble d'origine américaine impose au gouvernement israélien d'obtenir l'accord formel de l'administration américaine, à moins que cette opération était inspirée par Washington. Le Ministère israélien de la Défense n'a pas divulgué les noms des deux pays concernés par la vente de ces deux cent chars en raison de la sensibilité du processus, se bornant à indiquer que l'accord était sur le point d'être signé, ce qui permettrait à l'opération de se conclure dans un délai de trois mois. Cette transaction dont le montant est estimé à plusieurs millions de dollars pourrait être scindée en deux parties, selon le standard des chars concernés. Si le Merkava II a été définitivement retiré du service actif, plusieurs exemplaires de Merkava III continuent d'être utilisés par des brigades de réserve, tandis que les formations d'actives sont toutes équipées du Merkava IV. La vente des deux cent chars stockés ne priverait donc pas l'armée israélienne de ses engins, qui pourraient retrouver une seconde jeunesse dans des armées étrangères. En l'absence d'informations précises sur la destination finale de ces engins, l'ombre du conflit en Ukraine plane évidemment sur cette transaction. Au-delà des considérations politiques, le transfert de ces chars à l'armée ukrainienne représenterait un défi majeur pour la formation d'équipages ukrainiens sur ce type d'engins, ainsi que pour leur soutien. Le Merkava II étant équipé d'un canon M68 de 105mm, tandis que le Merkava III est armé d'un canon lisse MG 251 de 120mm. Les jours qui viennent devraient permettre d'en apprendre plus sur cette transaction, en particulier l'identité des pays clients, et par ricochet la possible arrivée (pas avant plusieurs mois) de ces engins sur le théâtre ukrainien. Blablachars reste évidemment à défilement d'observation !
AMBITIONS BALTES
Après la Lituanie, c'est au tour de l'Estonie de manifester son souhait de créer une division blindée mécanisée au sein de ses forces terrestres. Les deux pays baltes ont déjà concrétisé cette volonté en se dotant de nouvelles capacités. Dans le domaine des feux dans la profondeur, la Lituanie et l’Estonie ou toutes deux acquis en 2022 des systèmes américains M142 HIMARS (High Mobility Artillery Rocket Systems) ainsi que 18 Caesar pour la Lituanie et 36 obusiers K9 pour l'Estonie, aux quels pourraient se rajouter 18 exemplaires supplémentaires. Dans le domaine de la défense sol-air, la Lituanie a opté pour le système norvégien NASAMS (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System) développé par Kongsberg, issu des stocks de l'armée norvégienne, tandis que l'Estonie dans une démarche commune avec la Lettonie a fait le choix du système Iris-T développé par Diehl Defense.
UNE OPERATION DISCRETE
Bien qu'effective depuis plusieurs semaines, ce n'est que ces derniers jours que l'information a été rendue publique. On appris que SNT Dynamics a pris le contrôle, le 28 mars dernier direct de la branche polonaise de sa filiale SNT Motiv, spécialisée dans la conception et la fabrication d'armes individuelles et collectives allant du pistolet à la mitrailleuse lourde. Cette opération permet à la firme sud-coréenne SNT Dynamics d'élargir son offre dans le domaine de l'armement, jusque là limitée à la production sous licence d'équipements étrangers ou la fabrication d'équipements "annexes" comme des lances-grenades de 40mm. SNT Dynamics était connu jusqu'à présent comme le concepteur de la boite de transmissions EST15K qui équipe le char K2 ainsi que l'Altay turc. Cette opération devrait contribuer à renforcer les liens déjà existants entre les industries de défense des deux pays qui devraient se traduire par l'émergence à moyen terme de projets communs destinés aux forces des deux pays ainsi qu'aux marchés export.