mercredi 22 mai 2024
DES CV 90 SUPPLEMENTAIRES POUR LA SUEDE ET L'UKRAINE
lundi 20 mai 2024
UN TIR CAESAR PLUTOT INHABITUEL
Le compte X (anciennement Twitter @35eRAP_CDC) du 35ème RAP (Régiment d'Artillerie Parachutiste) a publié aujourd'hui une vidéo particulièrement intéressante. On peut voir sur les images un Caesar identifié dans le texte du post comme appartenant à la 1ère batterie, réaliser un tir que l'on avait plus vu depuis longtemps. Le canon effectue un tir direct sur un objectif situé à 800 m, avec le tube positionné à 11 heures de la cabine du véhicule porteur. Il est probable que ce type de tir requiert une préparation du camion, pour éviter d'infliger à la cabine située au voisinage immédiat de la bouche du tube et subissant de ce fait les effets liés au départ du coup. Il serait intéressant d'avoir les commentaires d'un artilleur familier de ce canon, pour nous éclairer sur les modalités de réalisation d'un tel tir ainsi que sa pratique dans l'armée de terre.
MODERNISATION IRANIENNE DU M-60A1
Le NEZAJA M60 dont plusieurs images étaient apparues sur le net en mars dernier a refait son apparition la semaine dernière à l'occasion de son transport sur un camion, vers une destination inconnue. Cet engin présente de nombreuses originalités même s'il reste difficile d'obtenir des informations détaillées sur les caractéristiques et les performances réelles de ce char. L'armée iranienne a acquis 450 M-60 sous le règne du Shah d'Iran et en a utilisé plusieurs au cours de la guerre Iran Irak. L'embargo mis en place en 1995 a privé Téhéran des ressources nécessaires à l'entretien et à à la modernisation de ses équipements militaires, parmi lesquels les chars et véhicule blindés. Face à cette situation, l'Iran qui possède encore aujourd'hui 150 exemplaires du M-60 a entrepris de moderniser ces chars par l'adoption de solutions nationales.
vendredi 17 mai 2024
LE MERKAVA V A RAFAH
Comme Blablachars l'avait évoqué il y a quelques jours, le Merkava V est effectivement utilisé par les forces israéliennes dans leur action sur Rafah. L'armée israélienne a publié une image du char, reconnaissable au viseur COAPS (Commander Open Architecture Panoramic Sight) installé sur le toit de la tourelle. Il sera intéressant de connaitre le retour des équipages concernés sur l'utilisation de cet équipement et du système Iron Vision qui y est associé. Comme Tsahal l'a annoncé lors de la mise en service opérationnel du char au sein du 52ème bataillon blindé, il est probable que des équipes du MANTAK (Israeli Merkava & Armored Vehicles Directorate) accompagne ce déploiement pour permettre un "retex à chaud" de l'engagement du char dans ce conflit et envisager au plus vite les modifications nécessaires dans le domaine des équipements et de celui de la formation des équipages. Une EVTO (Evaluation Technico-Opérationnelle) grandeur nature pour un char en évolution permanente comme le montre cette nouvelle version et l'installation des cope cages !
CLUB LECLERC !
Du 13 au 15 mai, les représentants des armées jordaniennes, émiriennes et françaises étaient réunis au Cercle National des Armées pour la 16ème édition du Club Leclerc, organisée cette année par l’École de Cavalerie et placée sous la présidence du Général Aumonnier, commandant l’École. Cette réunion était également l'occasion de marquer les vingt d'ans d'existence de ce club crée en 2004, qui depuis cette date s'est enrichi de l'arrivée de l'armée royale jordanienne, utilisatrice du char français depuis 2020. Au cours de ces journées, les échanges ont permis de confronter les expériences des armées utilisatrices dans les domaines relatifs à l'emploi du char, à la formation des équipages et d'évoquer l'avenir de cet engin et sa revalorisation. Des journées enrichissantes qui ont permis de réaffirmer la place du char dans le combat terrestre et la richesse de la coopération entre les utilisateurs du meilleur char du monde !
A2CS/AICS : L'HEURE DU CHOIX APPROCHE !
L'Italie qui poursuit la modernisation de sa composante blindée mécanisée devrait prendre dans les prochaines semaines une décision importante pour l'avenir de cette composante. Après le choix du Leopard 2A8 pour opérer aux côtés des Ariete C2, l'armée italienne devrait se doter de 1000 exemplaires d'un nouveau véhicule de combat d'infanterie (VCI) chenillé destiné à remplacer le VCC-8 Dardo en service depuis 1998. Pour ce programme A2CS/AICS qui est un des plus importants de l'armée italienne, elle devra choisir entre plusieurs plateformes proposées par différents industriels. Le consortium CIO formé par Iveco et Oto Melara serait opposé à celui formé par KNDS pour l'équipement du futur engin dont le châssis pourrait être celui du CV90, du Lynx ou encore du Boxer chenillé don on a pu découvrir le (monstrueux) prototype en 2022. Pour le moment aucune information officielle n'est venue confirmer ou infirmer un éventuel choix, cependant des rumeurs indique que la solution choisie pourrait probablement impliquer l'Allemagne. Cette orientation ne serait pas surprenante, car directement liée à l'achat de Leopard 2A8 par l'Italie. Une affaire à suivre dont l'issue pourrait avoir un réel impact sur le MGCS et qui appelle deux commentaires.
UN PETIT COUAC A 13 MILLIONS D'EUROS !
La Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) a infligé une amende de 13 millions d'euros à la firme allemande Rheinmetall pour des infractions commises lors du rachat de la société espagnole Expal Systems. Il est reproché à la firme de Düsseldorf d'avoir dissimulé des informations et de ne pas avoir collaboré avec la CNMC, à laquelle elle aurait en outre fourni des informations trompeuses au moment de l'ouverture de l'enquête préalable qui a abouti à ces sanctions. Dans son argumentaire la CNMC a expliqué avoir demandé à Rheinmetall des informations sur son activité sur les différents marché concernés par le rachat d'Expal et que "les informations fournies étaient incomplètes et trompeuses et laissaient entendre que son activité était inférieure à celle qu'elle exerce réellement sur ces marchés." Ces infractions graves étant passibles d'une amende pouvant s'élever jusqu'à 5% du chiffre d'affaires total de l'entreprise fautive, a entrainé la condamnation de Rheinmetall à deux amendes de 6,5 millions d'euros chacune, sanctions contre lesquelles la firme allemande peut faire appel, à moins que le tribunal compétent ne suspende les sanctions infligées par la CNMC. Dans 70% des dossiers traités par la CNMC, les tribunaux prennent en compte le préjudice causé aux entreprises par ces sanctions pour les annuler purement et simplement.