Il y a quelques jours, le quotidien l'Union a consacré un court article illustré d'une photo plutôt surprenante, à un Leclerc "coincé dans les marais de la Souche" dans l'Aisne au nord ouest du camp de Sissonne. Le char concerné s'est retrouvé dans un fossé en voulant éviter un véhicule circulant sur le même itinéraire. Selon le quotidien, il a fallu "cinq petits jours" pour sortir le Leclerc de sa mauvaise posture après des manœuvres que l'on peut imaginer complexes. Ces opérations ont du se dérouler dans une bonne ambiance, puisque la route sur laquelle circulait le char était limitée aux véhicules d'un poids maximum de 7,5 tonnes ! Petite pensée de Blablachars dédie ce post à tous ceux qui ont œuvré pour remettre l'engin sur la route !
Les cavaliers vont nous les casser ! Et comme quoi la chenille ne peut pas tout... (pas taper SVP).
RépondreSupprimerQuand le ventre touche, la mobilité est moindre. C'est une règle universelle... :)
Il y a eu pire, un S3 posé sur la tranche au fond d'une tranchée d'accès à une casemate de Verdun, viseur chef décapité... Ou un magnifique "carrotage" à Mourmelon (bravo les aspirant de Saumur) le tube plantée dans la colline, etc...
RépondreSupprimerTiens, les afficionados de la mort du char sont de sortie.
RépondreSupprimerMême pas cavalier.
Pas besoin que le ventre touche, certains sont immobilisés bien avant.
https://www.dailymotion.com/video/x8j1u5
;)
Là, il n'a pas fallu cinq jours... :) Toutefois, et soyons objectif, des moyens et précautions ont sûrement été prises pour ne pas massacrer la route.
SupprimerTaquinerie mis à part, c'est le terrain qui commande en fonction de la pression au sol et de la posture des engins. Pas besoin d'être cavalier pour le comprendre, un fantassin vulgaris peut l'appréhender très facilement.
En Ukraine, on a observé des chars littéralement "noyés" dans la boue ! Même les engins amphibies ou spécialisés ont eu des difficultés. Le verglas est aussi un danger avec les patins en caoutchouc, un accident mortel a eu lieu en France... :(
Il serait intéressant de connaître le taux "d'attrition" des Leclerc et du nombre en réserve. Entre le nombre produit et celui restant en parc, je reste perplexe.
Heureusement qu'on ne sort pas un article dès qu'un blindé à roues est embourbé...
RépondreSupprimerLe fait de médiatiser cette affaire démontre sa rareté.
Heureusement, mais on peut trouver...
Supprimerhttps://www.opex360.com/2018/02/28/otan-moment-vbci-groupement-tactique-francais-deploye-lituanie-ont-ete-mis-hangar/
Parfois, cela fait de l'animation:
https://www.hauteprovenceinfo.com/actualite-36521-un-char-d-assaut-en-panne-dans-cruis
Oui, je sais un AMX 10 RC appelé "un char"....
Ce qu'il y a de plus surprenant dans cet avatar, c'est la difficulté de procéder à un recouvrement rapide de l'engin. 5 Jours, c'est bien fort long et ce serait impensable si le contexte eût été celui d'une zone d'opérations incluant une menace latente . Et tout ceci , alors, qu'une base militaire n'était apparemment pas très loin, ce n'était pas comme si l'incident était survenu au fond de l'Amazonie. Il faut toujours tirer des leçons des incidents et accidents survenus sur le terrain. Les engins de dépannages disponibles sont-ils appropriés ? Faut-il innover en la matière ? La formation et/ou l'expérience des "récupérateurs" étaient-elles d'un niveau appropriés ? Faut-il mieux les former et/ou les équiper ? Ce sont des sujets à traiter avec sérieux, vu le coût et la rareté de tels engins. Encore heureux que des "ferrailleurs/pillards" ne sont pas venus nuitamment désosser ce qui était intéressant pour eux, y compris en matière d'optronique de bord. J'ose croire qu'on avait veillé à pourvoir l'engin naufragé d'une garde sur place 24/7.. Plus sérieusement, ce serait intéressant de concevoir des moyens de dépannage ou d'auto-dépannage pour ce genre de situation. Déjà , mon esprit orienté R&D bouillonne... Les livres d'histoire militaire sont pleins de photos de chars renversés durablement dans des fossés de divers types. Autre chose: jadis, les chars étaient dotés d'une trappe d'évacuation ventrale. Justement précieuse en cas de renversement , voire de retournement complet du blindé. Ici, cela eût été inutile, mais d'autres situations peuvent survenir. Le char LECLERC est-il doté d'une trappe d'évacuation ventrale ? On oublie souvent trop vite les leçons du combat, de l'Histoire ...
RépondreSupprimerPierre Richard
Le DCL est efficace pour sortir le char de ce genre de situation. Malheureusement, encore faut-il qu'il soit là et disponible...
SupprimerEt en temps de paix, mieux vaut un Leclerc embourbé qu'une voiture civile sous les chenilles.
le problème n'est pas de le sortir mais d'accéder à une route limitée à 7.5t. je parie que la préfecture, le cons dép, la maire, l'ex DDE ont eu un mot à dire
Supprimerla jouer "brutal" est une solution mais pas en temps de paix
Malheureusement (!!!!!), encore (...), on manque de dépanneurs de char.
SupprimerD'ailleurs combien en reste t'il réellement sur la vingtaine, insuffisante, seulement produite (il y ont quand même, forcément, pensé, pour une fois...) ?
Quant à tirer des leçons...
PS : La limite de 7,5 tonnes est déterminée pour des véhicules à roue. Un char de 60 tonnes à une pression répartie au sol équivalente bien inférieure à celle d'un véhicule routier.
Par contre, pour le revêtement, à défaut de chenilles souples...
Bonjour.
SupprimerOui le Leclerc est équipé d'une trappe ventrale. Très lourde...
Je ne comprends pas l'histoire de la route limitée à 7,5T car elle a été emprunté par un char de 56T...
RépondreSupprimerPour Anonyme 6 juin 2023 à 18:29: Le Leclerc dispose de deux plaques d'évacuations sous le char (appelée "plaque trou d'homme") une sous le siège pilote et une au poste tireur, le chef d"engin peut utiliser l'une où l'autre des plaques pour évacuer le char en fonction de la position de la tourelle.
RépondreSupprimerDans le cas du char si-dessus, posé sur le ventre la sortie par les plaques est inutilisable.
Bernard
Le sur-blindage contre les mines du XLR ne va pas gêner ?
SupprimerKamelot: Pour le moment je n'en sais rien, pour moi, ayant passé toute ma carrière (44 ans) dans les chars (AMX 30B, AMX 30B2, AMX 10RC et RCR, puis Leclerc, ces plaques ne sont que rarement utilisables (sauf en cas de retournement du char, char sur la tourelle), et encore faut-il que position de la tourelle rende l'évacuation possible.
SupprimerEn cas d'immobilisation sur le terrain, obligeant l'évacuation par le dessous du char, pour avoir l'espace pour évacuer, cela impose d'être sur un sol dur de façon à disposer des 51 cm de garde au sol, si le char est enfoncé de 15 à 20 cm dans de la boue, sable, neige, l'évacuation par-dessous le char est impossible.
Pour moi ces systèmes affaiblissent le plancher du char.
Bernard
Ben alors ? Et la mobilité de la chenille ??
RépondreSupprimerQuel rapport ?!
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