La rupture des relations diplomatiques entre la Colombie et Israël a contraint les industriels israéliens à se retirer de plusieurs projets de modernisation des forces armées colombiennes. Parmi ceux-ci, celui de densification et de la modernisation de la composante blindée devrait donner lieu à une compétition plutôt inédite mais que l'on, pourrait retrouver dans les années à venir. En effet, les deux seuls compétiteurs connus ayant officiellement présenté des offres sont le chinois NORINCO et le sud-coréen Hyundai Rotem. Les deux firmes asiatiques ont choisi de répondre aux demandes colombiennes avec des projets radicalement différents. La société propose à Bogota d'acquérir 44 VT-4, volume qui permettrait aux forces armées colombiennes de constituer un bataillon blindé. Le char chinois figurait en bonne place sur le stand de NORINCO aux côtés du char léger Type 15, de l'Assault Gun ZTL-11 et du VCI VN-22, au salon Expodefensa qui s'est tenu à Bogota du 8 au 13 décembre dernier. De son côté Hyundai Rotem propose à la Colombie des chars de seconde main K1A1 issus des stocks de l'armée sud-coréenne, cette offre permettant probablement à l'industriel sud-coréen de rester dans l'enveloppe financière qui pourrait être allouée à ce projet. Cette compétition inédite entre deux fournisseurs asiatiques que tout oppose pourrait cependant être arbitrée par une offre américaine portant également sur des matériels de seconde main assortie de sérieux arguments politiques, sans lesquels aucune vente d'armement lourd ne saurait être envisagée.