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mercredi 26 juillet 2023

OU L'ON REPARLE DE FORMATION ET D'ENTRAINEMENT

Deux articles parus à quelques jours d'intervalle dans des quotidiens étrangers évoquent la formation et l’entraînement reçus par les militaires ukrainiens au sein des armées occidentales. Longtemps négligé par de nombreux "experts", le sujet est remis en lumière par les deux quotidiens, s'appuyant pour cela sur des témoignages assez surprenants, de militaires impliqués dans ces actions de formation. Les propos tenus par ces derniers font de la brièveté et de l'insuffisance de ces initiatives et du manque d'adaptation de l'armée ukrainienne les causes principales des revers subis par les forces ukrainiennes dans leur tentative de contre-offensive.

Le Wall Street Journal ouvre le bal dans son édition du 23 juillet en indiquant que "Le manque d'armement et d'entraînement de l'Ukraine risque d'entraîner une impasse dans la lutte contre la Russie". Le quotidien financier révèle que les militaires américains (et occidentaux) savaient que Kiev ne disposait pas des armements et de l’entraînement nécessaire pour s'assurer d'un succès dans la contre-offensive annoncée "urbi et orbi". En dépit de ces réserves connues, selon le quotidien, par Washington et Kiev, la contre-offensive attendue a été déclenchée avec le résultat que l'on connait. Ces mêmes militaires conscients des lacunes de l'armée ukrainienne dans plusieurs domaines, avouent qu'ils comptaient sur la bravoure et le courage des troupes ukrainiennes pour compenser ces manques et s'assurer la victoire. On connait la suite et l'issue de la contre-offensive ukrainienne, dont le lancement apparaît aujourd'hui comme une opération politique au succès de laquelle les capitales occidentales et Kiev ne croyaient guère. 

C'est de l'autre côté du Rhin qu'est venue la seconde salve avec des critiques émises par la Bundeswehr dans un rapport confidentiel cité par le quotidien Bild. S'appuyant sur ce document, le journal allemand titre indique dans le titre de son article que "la Bundeswehr critique de manière explicite pour la première fois l'armée ukrainienne". Toujours selon le quotidien, l'armée allemande se plaint du déroulement de la contre-offensive ukrainienne qui ne se déroule pas comme prévu. Selon des officiers allemands, les forces armées de Kiev ne mettent pas bien en œuvre au combat les compétences acquises lors des entraînements au sein des armées occidentales, indiquant qu'un certain nombre d'unités de l'armée ukrainienne sont divisées en trop petites composantes qui effectuent certaines actions de façon isolée et sans coordination, pouvant occasionner des tirs fratricides. Pour la Bundeswehr, l’entraînement ou la supériorité technique ne peuvent être d'aucune aide pour l'armée ukrainienne pour laquelle le problème essentiel réside dans la doctrine utilisée. Le document indique que les jeunes militaires qui ont suivi des formations au sein des armées occidentales sont obligés d'agir selon les ordres d'officiers plus anciens, incapables de raisonner et d'agir selon les doctrines occidentales, phénomène qui pourrait expliquer la lenteur et l'absence de succès dans les opérations actuellement conduites par l'armée ukrainienne. 

Ces deux regards portés sur la formation et l’entraînement dispensés aux forces ukrainiennes illustrent parfaitement l'hypocrisie qui a accompagné la mise en place de ces actions de formation. Planifiées à la hâte pour répondre à une pression politique chaque jour plus forte, bien que conduites avec détermination et conviction par le personnel en charge de leur exécution, ces opérations ont tenté de faire croire à l'impossible. Croire qu'il était possible de former rapidement des équipages et du personnel à la mise en œuvre dans un cadre interarmes de systèmes d'armes totalement inconnus. Croire que les défauts de maîtrise totale de ces équipements pourraient être compensés par la bravoure des soldats concernés, se battant pour l'intégrité de leur pays. Croire qu'il était possible en quelques semaines de faire adopter une nouvelle doctrine à une armée utilisant une doctrine fondamentalement différente depuis plusieurs décennies et en faire porter la responsabilité à l'armée en question. 

Il est surprenant de constater que ces propos  proviennent des deux pays ayant le plus fortement œuvré pour la mise en place de ces actions de formation. Mais il est aussi désolant de constater que certains, après avoir sciemment ignoré les avertissements et avis alors "divergents" tentent aujourd'hui de se donner bonne conscience en faisant porter la responsabilité de leur aveuglement sur les seuls militaires ukrainiens; acteurs et victimes de ces formations et dont le seul courage n'aura pas suffi à compenser les failles, accélérer la transformation doctrinale de leur armée et in fine obtenir la victoire.

33 commentaires:

  1. Sujet intéressant.

    Pensez-vous que si les Ukrainiens avaient bien appliqué la "doctrine occidentale", ils auraient eu davantage de succès ?
    (Question ouverte, je suis incapable de répondre)

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    1. Oui, bien sur. Mais il faut des années de formation et d'entrainement.

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  2. Comme je l'ai déjà dit, (formateur à l'EC à Saumur, aux EAU, maître de tir au 11é Chasseur à Berlin), 44 ans de carrière dont plus de 20 comme formateur.
    Pour former un équipage de Leclerc (réellement opérationnel), c'est 3 ans de formations, pour un équipage d'AMX 10RC, 2 années.
    Cela comprend la formation technique à la mise en œuvre, à l'état de réflexes, la formation au tir (Équipage, peloton escadron).
    La formation et l'entrainement à la manœuvre (qui et la finalité des actes acquis technique, manœuvre et de tir qui est la finalité pour détruire l'ennemi), croire que les Ukrainiens seraient capable de maitriser ces savoirs faire en 3 ou 4 semaines est une pure illusion.
    Bernard guide au musée des blindés.

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    1. Tout à fait juste. Et j'ajouterai qu'il faut changer la mentalité et la doctrine d'emploi des Ukrainiens. Il ne font pas la guerre, ils font de la guérilla au niveau du groupe de combat avec une dispersion des moyens. Ils sont en train de perdre la guerre.

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    2. Pourtant en Juin on les a vus mener des reconnaissances taille compagnie/escadron, si pas plus dans certains cas. Toutes plus ou moins terminées dans des sacs à feu. En attendant mieux je trouve que ce retour aux petits éléments est la meilleure chose à faire.

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  3. Assez bonne synthèse, mais ...

    La contre-offensive n'étant pas terminée, personnellement, j'en ferais l'analyse en septembre. Vu la densité du dispositif défensif russe et la quantité assez faible d'engin capable de percer ce rideau ( en même temps, l'OTAN dans sa globalité n'en a pas beaucoup non plus). Il fallait pas s'attendre à une charge de la cavalerie comme Karkhiv mais bien dans le meilleur des cas comme à une longue campagne d'usure comme à Kherson.

    Ensuite les ukrainiens n'utilise ni une doctrine OTAN ni une doctrine soviétique mais bien un mélange des deux qu'ils ont mis en place depuis 2014. Après le manque d'officier face à la croissance en nombre de l'armée a sans doute obligé l'armée a rappelé les anciens officiers.

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  4. Passer d'un univers post-soviétique à celui des occidentaux normé OTAN n'est pas si facile que ça, même si un travail amont avait déjà commencé. L'emploi interarmes demande la formation de l'ensemble des intervenants dans les commandements et ordres tactiques donnés.
    L'usage de certains équipements et matériels ne s'improvise pas, surtout quand ce sont des cadeaux empoisonnés.

    L'agresseur agressé a eu largement le temps d'organiser ses défenses pour préserver ses conquêtes territoriales, malgré les frasques de ses armées et "mercenaires" mafieux.

    Là, il ne s'agit pas d'un champs de manoeuvre de la Bundeswehr le weekend, ni d'une "guerre du golfe bis" après un mois de préparation massive aérienne... face à des troupes mal commandées. Certaines expressions et commentaires lâchés dans la presse me laissent très dubitatif !

    Humilité et modestie, les donneurs de leçons tactiques devraient prende notes des évolutions, du contexte et de la teneur du conflit. Certains moyens et tactiques ne sont même pas enseigné dans les Écoles de Guerre... Nous avons beaucoup à apprendre, y compris en matière de communication et de stratégie !

    Visiblement l'ours a encore des moyens défensifs et offensifs avec un fort pouvoir de nuisance dans les actions politiques et hybrides. Son pire ennemi c'est lui-même !
    Cela n'enlève rien au courage des forces armées Ukrainiennes et de son peuple. Le dénouement est imprévisible et illusoire, les antagonismes perdureront et se déplaceront ailleurs.

    En fonction des ressources humaines et matériels la "conclusion" risque d'être incertaine, douloureuse et longue à venir. "L'après" ne sera pas forcément une victoire sur le terrain, les enjeux et leurs "règles" nous dépassent largement.
    Au-delà d'une résistance acharnée d'une Nation face à un ogre, il s'agit d'une bataille par procuration dans le cadre d'une guerre dite de "civilisation"... qui cache bien des intérêts dans un monde évolutif.

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  5. Combien de temps a eu besoin l´armée pour changer son logiciel de paiement des soldes "Louvois" alors que ses soldats étaient en OPEX et leur famille respective en France était à découvert ? 4 ans...
    Alors évitons de critiquer ceux qui défendent avec courage la liberté et continuons à les aider avec compréhension et adaptons nos "logiciels" de pensée á la réalité du terrain.

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    1. La liberté? De quelle liberté parlez-vous? Les minorités Russophones, Roumaines et Hongroises ont un autre avis étant considéré comme des sous-citoyens…

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  6. Les défauts de formation expliquent indéniablement les difficultés rencontrées dans la contre offensive mais pas que. La situation tactique a changé : les Russes ont perdu l'initiative. Ils sont sur la défensive et se "bunkersisent" en minant a outrance le champ de bataille. Les Ukrainiens eux, attaquent et cela génère des pertes plus importantes. Les Ukrainiens connaissent donc des difficultés propres aux actions offensives en plus des dysfonctionnements cités dans l'article.

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    1. Les Russes ont perdu l’initiative? Vous avez sûrement fait l’école de guerre pour dire cela.

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  7. Américains et Allemands se sentent obligés de détourner l'attention de la qualité effective des matériels livrés par ces pays en direction d'une soi-disante mauvaise utilisation par les Ukrainiens. C'est pas glorieux...

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  8. Les deux armées sont de forces identiques ,les Ukrainiens jouent la montre et préservent leurs troupes sachant que plus le temps passera et plus cette guerre coûtera chère a la Russie, la Russie est dans une impasse et devra repasser à la négociation la question est quand?
    Penandreff

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    1. . Ils est temps d'arrêter de porter les Ukrainiens au pinacle. Ils ne sont pas à la hauteur et tout le monde s'en rend compte. Et beaucoup n'ont plus envie d'aller se faire tuer pour le Donbass et encore moins pour la Crimée. Ils ont des moyens matériel phénoménaux mais leur doctrine d'emploi est désastreuse. Et leur fameux général chef d'état major soit disant tacticien hors pair ???? En fait, il est totalement dépassé et incapable de mettre en œuvre la manœuvre style OTAN malgré les innombrables conseillers américains et britanniques.

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    2. L'agression des armées russes n'a pas fait démontion d'une grande efficience dans la manoeuvre et la qualité des moyens humains
      et matériels.
      Ils ont pour eux la masse, la taille de leur pays et des ethnies nombreuses pour les envoyer à l'abattoir, la classe "supérieure" ne se précipitant pas.

      Après la débâcle et les coups foireux, il ne reste que la posture défensive pour tenir le bénéfice du terrain conquis.
      Les dévastations sont énormes et les peuples martyrisés. Une routine politique endémique, semble-t-il...
      Les objectifs, militaires, prévus "selon le plan et tout ca", sont très loin d'être atteints.
      L'aspect positif, s'il faut en trouver un dans ces malheurs et abominations, étant le renforcement de L'OTAN, le réarmement de l'Europe et la volonté acharnée des "petits" Ukrainiens.

      D'un point de vue stratégique l'échec est patent pour l'agresseur et sa vision expansionniste.

      Trouver une "paix" durable sera très difficile dans ce contexte.

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  9. Ce qu'il manque surtout, et qui a manqué surtout, ce sont des livraisons de matériels majeurs en nombre significatif (Et pas simplement symboliques et politico-médiatiques. ou simplement consistant à faire du "vide-greniers" en se débarrassant essentiellement des vieux équipements dont on ne se servait déjà plus ou presque plus.).

    D'autant que ce faible nombre a été livré très, trop, lentement (Par rapport aux capacités et aux arsenaux ("Les arsenaux de la démocratie" ... Soi-disant ?) considérables des américains en particulier : 31 Abrams livré, pardon en cous de livraison, sur 6 000 en stock (0,5 % de leur capacité.).
    D'où, pas le temps très insuffisant pour se former, conjugué à une pression médiatique malgré tout et par dessus le marché.

    Dans ses conditions, la contre offensive forcée et annoncée depuis des mois néanmoins, était vouée à l'échec dés le départ, et avant même avoir commencée.
    Les ukrainiens ont même commis là leur première grande erreur stratégique en engageant le peu de forces mobiles (Un contre de la part de l'adversaire est toujours possible dans ce genre de cas de figure (Bien que la production des russes depuis des mois ne le laisse présager cependant.).) de réserves qu'ils avaient réussit à constituer.
    Des réserves mobiles blindées, assez bêtement sacrifiées d'ailleurs et pour pas grand chose, à part le fait d'avoir pourtant, malgré tout ça, respecté leur parole.


    Tout cela, notre soutien "du bout des lèvres" et nos bonnes intentions, ressemble en effet de plus en plus, chez nous, à une opération destinée à se donner, faussement, et si facilement bonne conscience.
    C'est tout juste si désormais on ne commencerait pas à accuser les ukrainiens ; de faire ce qu'ils peuvent avec le peu qu'on leur donne...

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    1. Il faut savoir Gronin, je croyais qu'il n'y aurait pas de contre offensive, désormais elle est vouée à l'échec, on ne s'y retrouve plus... Comment expliquer les gains ukrainiens?

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    2. Le troll évidemment encore, qui fait semblant de ne rien comprendre, à moins qu'il ne comprenne réellement rien à rien.
      Personne, et en tous cas pas moi, n'a dit qu'il n'y aurait pas d'offensive des ukrainiens (Au contraire celle ci était annoncée depuis si longtemps annoncée qu'elle ne pouvait être que déclenchée, quoi qu'il en coute malgré le manque de matériels pas livrés.).

      Au contraire, on disait déjà, que celle ci était vouée à l'échec, et se bornerait à un simple baroud d'honneur. Ce qui est exactement ce qui s'est produit.
      A moins que vous ne trouviez encore que c'était un formidable succès, vous étés sans doute le seul à penser ça, mais vous en êtes bien capable encore...

      Mais je perds mon temps à vous répondre (Je l'ai déjà fait à plusieurs reprises, mais rien ne rentre dans votre petite tête de provocateur aigri.).

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  10. Les sociétés privées comme l'ADIT vont mettre la main sur la formation militaire des ukrainiens (article du Canard enchaîné du 12 juillet dernier), plutôt que de la faire faire par des militaires français.
    Nous paierons cette société avec nos impôts bien entendu par le biais de la Facilité Européenne pour la Paix...

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  11. C'est également Bruno le Maire qui était chargé de cette contre offensive otanokievienne?

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  12. Trools & Co 😎29 juillet 2023 à 01:15

    L'Agence pour la Diffusion de l'Information Technologique n'a pas vocation de former des militaires Ukrainiens sur des matériels attribués, ni sur les tactiques à employer dans les tranchées (?).
    Il doit s'agir d'autre chose, semble-t-il, qui peut avoir des effets dans d'autres domaines...

    https://www.adit.fr/fr/contact/

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Agence_pour_la_diffusion_de_l%27information_technologique

    Il existe d'autres sociétés dite de "sécurité" pour externaliser des savoir-faire miltaires ou approchants.

    À moins que l'on nous ait caché que Wagner a une filiale en France ! :)

    Kamelot

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    1. Vous devriez prendre vos cachets, pour dormir.

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  13. Kamelot à Bercy29 juillet 2023 à 01:47

    Nos impôts servent à bien des choses dont des aides ou subventions à des pays amis qui, parfois, nous le rendent mal... le monde est ingrat, il faudra en tenir compte !

    Nota : la paix est un intervalle entre deux guerres et réciproquement.

    https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/european-peace-facility/timeline-european-peace-facility/

    Pour la petite histoire, il n'y a pas si longtemps, un obscur fonctionnaire d'un Ministère que je ne citerai pas, s'est aperçu que nous versions une aide au développement de... la Chine. Les pauvres !

    Pour la Russie pas d'inquiétude depuis le différent sur l'emprunt franco-russe. Mais tout cela pourrait expliquer notre manque d'investissement dans les blindés. :)

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  14. @Kamelot27 juillet 2023 à 23:21
    Au contraire, la situation pourrait beaucoup plus critique que ce que l'on veut bien se rassurer de penser :
    https://meta-defense.fr/2023/07/28/strategie-industrielle-russe-conflit/

    A force d'être dans l'attentisme et de ne pas vouloir livrer les armes pour réellement changer la situation sur le terrain...

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    1. Faut se méfier de Meta-defense, tout ce qui est en rapport avec la France ça passe encore, mais dans de nombreux cas c'est très spécieux voir faux. Il convient de rappeler que sa spécialité c'est la science économique sur le domaine de la défense en France. L'auteur a tendance à prendre pour argent comptant les communiqués.

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    2. Je ne dis pas que c'est foncièrement faux, mais qu'il faut mettre toujours un gros sel de doute.

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    3. Certes, mais en terme de grande tendance de fond, ils n'ont pas forcément tord non plus.

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    4. Sur la guerre en Ukraine, il s'est pas mal fourvoyé. Et il a une tendance assez touche à tout, donc même les tendances de fond, c'est à prendre avec beaucoup de gros sel. Son truc, c'est l'économie de la défense en France.

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    5. Justement, comme on dit, l'économique est le nerf de la guerre.

      Je dirais, pour vous donner mon avis personnel, que les articles de meta-défense, partent souvent d'un bon constat, suivi d'analyses plus ou moins bonnes, suivant les cas, et plus encore pour finir parfois, par des conclusions assez étranges.

      Avec notamment des chiffres souvent assez aléatoires, et repris sans trop de vérification, mais quand on voit ce dont sont capables, nos spécialistes et experts de plateaux, souvent très très hauts gradés (Là ça fait vraiment froid dans le dos.) ...

      Ce site a au moins le mérite de poser de bonnes questions et de bonnes interrogations (C'est déjà ça : Tout le monde ne peut pas en dire autant (Surtout dans nos armées et concernant notre politique de défense...).) ; même si on peut toujours plus ou moins en discuter les réponses.

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    6. Tiens, un petit dernier pour la route :
      https://meta-defense.fr/2023/07/31/porte-avions-ng-scaf-mgcs-france/?
      Là aussi tous les chiffres et les comparaisons, et certaines confusions en fin d'article ne sont pas à prendre au pied de la lettre.
      Mais la problématique générale est bien réelle, et extrêmement cruciale pour l'avenir de notre défense et de notre outil militaire.

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    7. Bah, il y a les spécialistes et experts de plataux, de blogs et des commentaires... :)

      Souvent, les spécialistes et experts affirment, les autres s'interrogent, à tort ou raison.
      L'important est de partager et de débattre des idées.

      La pensée unique c'est chiant (soupir...).

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    8. En soit moi et Ronin, on a souvent eu des débats musclés (mais majoritairement cordiaux), sur des pages et des pages parfois (surtout vers les débuts en vrai). Ce n'est pas qu'on s'oppose sur tout (on a pas mal de fois des analyses proches), mais qu'on a souvent des visions et des conclusions différentes (et encore).

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    9. @Kamelot, c'est vrai que votre pensée unique à longueur de commentaires, qu'on retrouve justement sur certains plateaux TV, ça finit par devenir très chiant ;)

      Heureusement, qu'ici et ailleurs, de plus en plus finissent justement par dénoncer cette immobilisme de la pensée, et qu'ils ouvrent autrement la réflexion ou au moins le questionnement en matière de défense, sur des interrogations cruciales pour notre avenir

      Vous me faites décidemment de plus en plus penser à tous ceux qui nous répètent depuis vingt ans que "tout va très bien" et ont mené, à toujours plus justifier l'injustifiable dans leurs discours figés et leur absence de réaction, nos armées là où elles en sont malheureusement aujourd'hui : L'immobilisme en marche... Ou faire mine de tout changer, pour ne surtout rien changer ;)

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