La semaine écoulée a permis de voir le Leclerc en action dans des configurations différentes et sous des cieux assez éloignés, mais toujours avec des équipages affichant une même ambition, celle de se perfectionner et de maitriser les différents systèmes embarqués à bord du char. De Suippes à Abu Dhabi, le char français a illustré ses capacités de mobilité et de manoeuvre dans un environnement inhabituel pour les équipages impliqués dans cette séquence et celles de destruction avec la réalisation des premiers tirs de Leclerc XLR. Ces deux séquences illustrent l'importance de la formation et l'entrainement dans l'efficacité des engins. Une augmentation importante des moyens alloués à ces activités constituerait un signal fort de la volonté de l'armée de terre de renforcer la crédibilité de son segment de décision.
Alors que leurs camarades des filières canon et missile arpentaient les paysages de la corne d'Afrique, les Lieutenants "Leclerc" de la Division d'Application de l’École de Cavalerie ont été accueillis au sein du 5ème régiment de Cuirassiers "Royal Pologne" stationné aux Émirats Arabes Unis au sein duquel ils ont réalisé une phase d'aguerrissement en milieu désertique. Ce séjour avait également pour objet de poursuivre la formation des jeunes officiers le char Leclerc mis en oeuvre par les équipages du 12ème Régiment de Cuirassiers "Dauphin Cavalerie". Les jeunes officiers ont pu découvrir pendant quelques jours la mobilité de l'engin dans les sables émiriens ainsi que les performances de son système d'armes tout en appréhendant les spécificités du combat blindé en milieu désertique. Depuis 2003, ce séjour constitue pour les officiers concernés une occasion unique d'enrichissement professionnel, de découverte d'un environnement atypique, de connaissance d'une armée avec laquelle la Cavalerie Blindée entretient depuis de longues années des liens étroits et d'un pays riche de mille curiosités.
Plus près de nous en Champagne, les Rhinocéros de la 2ème Compagnie du 501ème Régiment de Chars de Combat ont fait parler la poudre à bord de leurs Leclerc Rénovés. Cette campagne de tir était la première du genre pour le char "modernisé" qui en dépit de la modestie de sa revalorisation, reste une fantastique machine de combat comme le montrent les images de cette activité. Celle-ci a permis aux équipages de continuer à s'entrainer dans un domaine très spécifique réclamant professionnalisme et humilité, le capitaine commandant l'escadron soulignant qu"il n'y a rien de mieux que le tir pour s'entrainer". Ces tirs constituent une excellente occasion de rappeler que l'entrainement des équipages reste une des clés de l'efficacité opérationnelle d'un char, n'en déplaise à tous ceux qui font semblant de l'ignorer.
La crédibilité du segment de décision de l'armée de terre sera renforcé (Ou rétablie ? ...), quand il y a aura enfin, à nouveau, au moins des VCI pour les accompagner (Sinon cela risque d'être Hezbollah 2006, comme l'armée, entrainée, d'Israël en a fait les frais ; ou Ukraine 2002 ; ou même mai 1940 encore.) et tout le reste, automoteurs d'artillerie, génie, reconnaissance (Ah l'inimitable, et l'inimité, couple VBL-Leclerc !!!!! Si symptomatique de nos dérives de ces vingt dernières années ; il ne manque que le VBCI, ou le Griffon...), antiaériens, LRU+, etcetera etcetera...
RépondreSupprimerComme dirait l'autre, "c'est pas demain le veille" ; vu le retard accumulé et la déconnection profonde, toujours présente malheureusement.
Mais au moins on s'entraine, et en conditions réelles, "c'est déjà ça" (Pour ceux qui préfèrent voir le quart de verre plein (Et encore... Vu les manques, munitions, tout ça, en plus de ci dessus...), que les trois quart vides...)
"Un segment de décision" bien malade malgré tout et en tous cas, malgré "l'arbre qui cache la forêt"...)
Qu'il sentait bon le sable chaud mon Leclerc... ^^
RépondreSupprimerL'entraînement à la manoeuvre et au tir est une partie du panel opérationnel en temps de paix. Toutefois, l'exercice n'est pas commun en considérant les conditions climatiques et les effets optiques. Là, le verre doit être plein pour ne pas se louper par déshydratation.
Le retour dans les sables n'est pas une hypothèse haute, à moins que les résidants de l'île de Diego Garcia en décident furtivement autrement (?).
Quant à en décider, nous ne seront pas les premiers et encore moins les seuls, via l'article 5, en cas d'agression de Houthis revenchards. Mais qui sait ?
Suite à une question à ChatGPT d’OpenAi: 🇫🇷 Mémo stratégique — Pour une relance de la filière souveraine de motorisation diesel militaire en France
RépondreSupprimerObjet : Proposition de relance d’une capacité nationale de motorisation diesel lourde, adaptée aux besoins de la Défense terrestre (chars, blindés), en s’appuyant sur l’expertise française en sport automobile.
1. 📉 Constat de perte de souveraineté industrielle
La France ne dispose plus d’une filière autonome pour la conception et la production de moteurs diesel lourds militaires.
Le moteur du char Leclerc (V8X1500 Hyperbar) est un héritage industriel des années 1980. Plus aucun motoriste français n’est aujourd’hui en mesure d’en concevoir un équivalent.
Les moteurs actuels de véhicules blindés sont souvent importés (Volvo, Scania, MTU), posant un risque critique en cas de conflit ou d’embargo.
Par contraste, des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou l’Allemagne ont conservé ou développé leurs propres filières.
2. 🏎️ Une opportunité : s’appuyer sur l’écosystème français de la compétition automobile
La France dispose de motoristes de très haut niveau, capables de concevoir, prototyper et produire à petite échelle des moteurs puissants et fiables :
Pipo Moteurs, Mecachrome, Oreca, Peugeot Sport, etc.
Ces acteurs maîtrisent les technologies diesel haute pression, les hybrides performants, et savent travailler à cadences faibles, adaptées aux séries limitées militaires.
3. 🛠️ Proposition de feuille de route
Objectif : Concevoir et produire un groupe motopropulseur 100 % français, thermique ou hybride, pour chars lourds et blindés de nouvelle génération.
a. Phase 1 – Pré-étude (2025)
Cadrage technique avec DGA, Nexter (KNDS), Arquus, Safran.
Sélection des partenaires industriels spécialisés.
b. Phase 2 – Développement prototype (2026-2028)
Lancement d’un démonstrateur de moteur diesel-hybride à haute densité de puissance.
Essais sur banc, puis sur plateforme blindée modulaire.
c. Phase 3 – Pré-série (2029-2030)
Intégration dans un programme existant ou à venir : Scorpion, VBMR lourd, ou MGCS (char franco-allemand).
d. Phase 4 – Industrialisation (post-2030)
Production nationale ou via consortium, avec filière d’entretien sur le territoire.
4. ⚙️ Bénéfices stratégiques
✅ Souveraineté restaurée : indépendance complète en cas de conflit.
✅ Montée en compétences duales : transferts technologiques civil/militaire.
✅ Dynamisation de PME innovantes : soutien à des entreprises françaises de pointe.
✅ Exportabilité accrue : un moteur national devient un atout dans les contrats exports (vs dépendance à un motoriste tiers).
5. 🧭 Recommandations immédiates
Lancer une mission parlementaire ou interministérielle sur les besoins capacitaires en motorisation terrestre.
Intégrer cette relance dans la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) et le Plan France 2030 Défense.
Mobiliser les fédérations industrielles (GIFAS, PFA, GICAT) pour structurer un consortium.
Ce projet allie intérêt stratégique, faisabilité technique, et potentiel industriel. Il constitue un levier de souveraineté nationale, à l’heure où la conflictualité revient en Europe et où chaque maillon technologique est une garantie d’indépendance.
Globalement vos délais de phase (Et argumentaires.) sont exacts (Cela pourrait même être un peu accéléré, en cas d'urgence, "l'économie de guerre" tout ça...).
SupprimerEt si Elon s'occupait de tout ça...
SupprimerLa motorisation est un axe clé dès lors que l'on sort un peu du commun, surtout pour proposer une plateforme de "char" décente.
SupprimerConsidérant la déliquescence de notre industrie dans ce domaine avec son absence de recherche et d'investissement, il sera très difficile de rivaliser avec les grands goupes ou consortiums. Il en est ainsi face au regroupement de MAN et RR... Certes KNDS-Fr et ex-Arquus ont quelques projets sur la motorisation "hybride", mais sans avoir le principal : un moteur thermique bien né. Ce n'est pas SAFRAN qui va se mouiller dans la turbine terrestre, malgré de bons résultats avec son échangeur thermique. Ils ont d'autres chats à fouetter et on déjà donné avec les moteurs à pistons aéronautiques !
Pour autant, d'autres ont conçu des moteurs, comme la Corée du Sud, Turquie... pour avoir une autonomie suffisante. C'est un choix politique et industriel qui n'est pas le nôtre, considérant que la coopération est plus accessible sur le fond et la forme. Cela relève plus de l'idéologie que du pragmatisme si l'on n'apporte rien de probant et sans un contrôle ferme des projets. Là, E. Trappier est dans le vrai.
Que reste-t-il : Renauld-Volvo ? Il est interdit de rire... et ce n'est pas une start up opportune qui va innover, sans moyen, pour un marché restreint. :(
Avec un budget à 3,5 % d'un PIB en progression, tous les espoirs seraient permis. Hélas, cela relève dans la période de l'utopie avec notre dette abyssale et une Nation qui se cherche sans vouloir se trouver. Mais "il faudrait" y tendre, "dès fois que" et pour tenter d'exister dans ce domaine. Planifier c'est très bien, avoir les moyens financiers accessibles pour oeuvrer utilement serait mieux ! ^^
" Bénéfices stratégiques
Supprimer✅ Souveraineté restaurée : indépendance complète en cas de conflit."
: Indépendance tout court ; même en cas de guerre économique, par exemple...
Et bien sur notre récurrent "kamelot" qui vient tout de suite en contre systématique pour nous impliquer que "pas du tout", "on ne peut plus rien faire du tout"... ..."On est foutus" !! ^^
SupprimerLe turbo-diesel, par ici, il vaudrait mieux oublier. Et en son temps, il n'intéressait déjà pas beaucoup de motoristes (ceux qui travaillent dans des bureaux d'étude pour mettre au point les moteurs). La plupart jugeaient ce type de moteurs comme le moutons à 5 pattes. Ca a été une nouveauté souvent poussée sur le devant de la scène par le bureau market-dingue des constructeurs, pour pouvoir dire à leurs clients: "un moteur avec lequel vous consommerez peu car diesel, mais néanmoins, au cas, vous pourrez appuyer sur la pédale." Et de constater cet énorme nuage noir se former derrière, signe que la combustion n'a jamais été, ni jusqu'à son terme, ni su retenir dans le pot d'échappement son entropie énormément polluante :).
SupprimerL'hydrogène par le rétrofit ou pour de nouveaux développements turbo-hydrogène intéressent des start-up (ex.: R2H)...:
+ https://letrois.info/economie-social/hydrogene-le-moteur-a-combustion-interne-ronronne-encore/
+ https://www.tvanouvelles.ca/2025/04/08/premiere-mondiale-a-bromont-un-pilote-vole-a-bord-dun-helicoptere-a-hydrogene
...et des constructeurs nationaux...:
+ https://www.planeterenault.com/1-gamme/40-technologie/12371-quest-ce-que-moteurs-a-combustion-hydrogene-hice-/
...et des préparateurs...:
+ https://www.moteurnature.com/32206-400-ch-pour-le-2-litres-a-hydrogene-d-avl-racetech
...avec des rendements honorables à plus de 100 chevaux par cylindre (je pense que sur les moteurs neufs qui sortent, ils en sont probablement revenus à des idées de coller des cylindres les uns à côtés des autres pour monter une distribution de puissance, avant de repartir dans une optimisation des flux brûlés par cylindre en y posant dessus pleins \ au plus possible de petites soupapes).
L’hydrogène pour la mobilité, je n’y crois pas , puissance volumique trop faible et sans doute rédhibitoire pour l’aéronautique et pénalisant pour le terrestre. Les carburants synthétiques me semblent plus appropriés.
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