Pages

jeudi 29 octobre 2020

RENOVATION A MI VIE DES CV 9035 NEERLANDAIS

Les Pays Bas qui avaient été parmi les premiers pays à retirer du service en 2011 ses chars Leopards 2 ont rapidement retrouvé le gout de la chenille en intégrant dès 2015 une compagnie de chars à la 1ère Division blindée allemande. Aujourd'hui l'armée néerlandaise a entrepris la modernisation à mi vie des 144 CV9035 restant en service, après la vente de 44 engins à l'Estonie en 2014. Parmi les améliorations prévues figurent l'intégration du système de protection active (APS) Iron Fist d'Elbit Systems et l'adoption de chenilles composites. Ces deux systèmes permettront au CV9035 de rester en service dans les meilleures conditions mais surtout de rejoindre le club des véhicules de combat les plus modernes. Offrant une amélioration de la protection de l'engin et de la survivabilité de l'équipage, les systèmes de protection active efficaces contre les missiles antichar et à énergie cinétique sont devenus incontournables dans la conception des engins de combat modernes ou dans les opérations de modernisation. Les chenilles composites sont également une caractéristique majeure des engins de combat modernes avec une réduction de 10 dB du bruit perçu à l'intérieur de l'engin et une diminution de 65% des vibrations. Longtemps limitées en termes par le poids de l'engin équipé, les chenilles composites fournies par le groupe canadien Soucy peuvent être adoptées sur des engins de 55 tonnes, ouvrant la voie à l'équipement de très nombreux engins, chars légers ou VCI. Avec l'intégration de ces deux équipements, l'armée royale néerlandaise a fait le choix de moderniser la protection et la mobilité de ses CV90, la puissance de feu restant toujours assurée par le canon de 35mm Bushmaster III produit par Northrop Grumman. 

5 commentaires:

  1. En ce qui concerne la maintenabilité des chenilles composites, le problème principal est de manipuler en opération une chenille entière à priori insécable qui pèse son poids (50kg/ml ?) et qui nécessite des moyens de manutention type manuscopic. Ci-après deux approches à ce sujet de constructeurs :
    Soucy a développé un « outil » pour aider à la substitution d’une chenille entière et un « patch de couture » de réparation :
    https://www.soucy-defense.com/integrated-logistics-support/
    Ça semble un peu compliqué en opération.
    Diehl, racheté par KMW, propose une chenille composite segmentée obtenue par croisement avec une chenille à connecteurs, des axes et connecteurs segmentent la bande.
    https://www.snafu-solomon.com/2014/12/rubber-band-tracks.html
    Ça semble mieux en opérations.
    Pour conclure, et autant pour une solution que pour l’autre, difficile de trouver du RETEX à ce sujet sur le net…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui vous avez ŕaison mais c'est toujours mieux qu'une chenille acier ne serait-ce que pour le bruit et les vibrations. La marge d'évolution dans le domaine est importante.

      Supprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  3. Les chenilles souples ont aussi l'avantage d'être plus légères, d'environ 6 - 7 % par rapport à des chenilles métalliques classiques.

    Ce qui fait qu'un véhicule chenillé moderne, par rapport à un sur roue, à niveau de blindage égal, est désormais près de 15 % plus léger.
    Un (de nos 95) VBCI de 32 tonnes, par exemple, est équivalent à un véhicule de combat d'infanterie de 27 tonnes.
    C'est à dire, correspondant aux VCI d'ancienne génération des années 90, aujourd'hui en passe d'être complètement dépassés.
    Quel "ultima ratio" pour les armées françaises, et plus encore en terme de protection pour nos soldats qui sont contraint faute de mieux de les utiliser surtout.

    Ce qui veut dire encore, les chenilles souples étant beaucoup plus endurantes que celles métalliques d'ancienne génération, que les véhicules à roue perdent un de leur principal et essentiel avantage, leur empreinte logistique réduite.
    Un VBCI, de 28 tonnes, atteignant 115 000 euros de maintien en conditions opérationnelles au sahel (un jeu de (8) pneus revenant à lui seul à 32 000 euros, il ne résiste pas à quelques dizaines de milliers de km).
    Dans les mêmes conditions (sahéliennes) un chenillé avec le même niveau de blindage reviendrait même moins couteux à l'usage.

    Ils ne leur restent plus guère que leur vitesse un peu supérieure (d'une trentaine de pour-cent), mais uniquement sur route (voire sur autoroute uniquement), les chenillés les dépassant allègrement dans tout ce qui est tout terrain, voire tout chemin même (il suffit d'un peu de neige, comme en Lettonie...).

    Encore une fois, quel décalage avec la modernité et les évolutions et vraies innovations actuelles, et dans quelle impasse sont en train de complètement se fourvoyer nos armées ?
    C'est tout bonnement insensé.
    Ronin.

    RépondreSupprimer
  4. Votre commentaire est tres juste et tout a fzit exact ! Cependant les retours des rares utilisateurs de chenilles a Barkhane, celle ci offre une mobilité incomparable que les engins à roues savent utiliser quand ils sont ensablés ou collés. Cependant en dépit de leurs qualités les engins chenillés se heurtent dans la BSS comme en métropole à une opposition quasi philosophique des gardiens du temple de l'intervention, véritable lobby anti blindés qui fait tant de mal à notre armée ! Tout simplement incroyable, nous sommes les seuls dans cette situation en Europe voire dans le monde des armées équivalentes !

    RépondreSupprimer