Afin d'améliorer ses connaissances dans le domaine, Londres aurait demandé à Kiev de lui fournir des char russes capturés afin de pouvoir les étudier en détail. Cité par Sky News, le CEMA (Chef d'Etat-Major des Armées) britannique, l'Amiral Tony Radakin explique "qu'étudier méticuleusement ces technologies nous aide à répondre à plusieurs questions". Le CEMA a également annoncé sa décision de partager avec les pays de l'Otan les informations obtenues au cours de ces séances de "dissection". Cette volonté a également été affichée par Ben Wallace, le secrétaire d'état à la Défense qui décrit l'Ukraine comme un "laboratoire de combat" pour les alliés occidentaux mais aussi pour les troupes ukrainiennes. Selon Ben Wallace, les soldats ukrainiens "ont dû prendre des risques et expérimenter des choses dont ils ne savaient peut-être pas si elles fonctionnaient ou non, et ils sont devenus un laboratoire de combat pour leurs propres forces, ce qui nous a montré la voie. Je regrette les circonstances dans lesquelles cela a dû se produire, mais cela nous a montré comment les choses doivent être faites au XXIe siècle sur un nouveau champ de bataille." En réponse à ces déclarations, le président Poutine a affirmé que les scientifiques russes étudiaient avec minutie le fonctionnement des armes occidentales capturées et a suggéré que les informations obtenues pourraient être mises à profit dans le cadre d'opérations de rétro-ingénierie, visant à produire des systèmes similaires ou à améliorer les équipements existants.
Rien de nouveau sous la pluie d'obus et de bombes...
RépondreSupprimerL'étude des moyens adverses est vieux comme le monde. La rétro- ingénierie demande des moyens de production ad hoc ou des adaptations. Il n'est pas certain que nous soyons gagnants au change. :)
En parlant des Angloys, à quand des défenses crédibles (champs de mines, dents de dragon, tranchées, bunkers et autres fossés...) à Mourmelon et au CENZUB avec les menaces du moment ?
RépondreSupprimerhttps://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/07/28/les-britanniques-24028.html
À noter que le BTP va être à l'œuvre. La réquisition n'est pas loin... :)
Je suis dans la répétition, mais il me semble que l'un des enseignements majeurs de la guerre en Ukraine est l'utilisation massive de drones et munitions rodeuses, qui sont un des principaux vecteurs de destruction des véhicules , y compris blindés, hors les mines, mais celles ci ne sont pas nouvelles, et leur efficacité est liée à un contexte très particulier. Or je ne vois quasiment rien dans la LPM en matière de protection AA mobile, de proximité, si ce n'est une vingtaine de Serval, dont la configuration et le calendrier de mise en service ne sont pas définis.
RépondreSupprimerVous vous avancez un peu, trop : Il faut attendre les analyses des retours d'expérience réels ; et pas trop se fier aux apparences et aux sentiments des journalistes et autres commentateurs de plateaux tv.
SupprimerLa LPM ne teint aucun compte de ce qui se passe en Ukraine.
Au contraire, ils ont sciemment décider de l'ignorer, cela très manifestement.
On se détourne encore plus de haute intensité qu'auparavant presque (Si c'est encore possible.).
Donc pas plus de systèmes antiaérien adaptés demain qu'aujourd'hui.
On est en effet de plus en plus dans une armée de terre de figuration (Ou de démonstration commerciale, si vous préférez.), le terme est particulièrement bien choisi, et adapté.
A ce jour un des enseignement de la guerre est l'efficacité des troupes territoriales qui ont bloqués /détruits les colonnes Russes ,voir l'article de Mr Goya dans DSI
RépondreSupprimerL'utilisation des drones quand il ne sont pas brouillés change la vision la compréhension du champs de bataille, associé a une communication immédiate l'artillerie devient l'arme la plus dangereuse des blindés.
Un autre enseignement est la guerre électronique contre les drones contre les brouilleurs, les radars etc qui demande une réactivité des compétences et des moyens, rendre aveugle son ennemie en gardant ses moyens voilà le vrai challenge.
Penandreff
L'efficacité des troupes territoriales ukrainiennes s'est illustrée dans le contexte de la première
RépondreSupprimerphase de la guerre, qui fut défensive. La suite de la guerre a mobilisé des moyens plus classiques,avec, vous le soulignez, une prédominance de l'artillerie, couplée avec des moyens de détection/désignation nouveaux (satellites, électroniques, drones...). En résumé tout ce qui vient d'en haut, une nouvelle forme d'intégration de la 3eme dimension dans le champ de bataille terrestre.
Drones, numérisation, guerre électronique.
RépondreSupprimerL'échec des russes dans leur offensive initiale résulte plus dans leur défaut d'analyse, en croyant qu'ils allaient facilement renverser le gouvernement ukrainien (Dans le plus pur style des opérations de Budapest, Prague, ou encore de Kaboul.), et entrer presque comme dans du beurre en Ukraine, cela avec seulement 150 000 combattants.
RépondreSupprimerLe manque d'infanterie mobile mécanisée en nombre suffisant pour accompagner leurs chars fut la cause de leurs pertes considérables au début du conflit (Ou ces derniers (Chars et autres) pouvait alors être tirés "facilement" avec toutes sortes d'antichar sur leurs points faibles de leur "cuirasse" ; sur les cotés en particulier.).
Pour le reste, au delà des anecdotiques, mais si "médiatiques" drones (Et autres "munitions rodeuses" ou de précision hors de prix. le grand retour des frappes chirurgicales de certains...), on revient une fois de plus, aux éternels fondamentaux de toute guerre :
Le nombre notamment, et la masse surtout et beaucoup plus encore.
C'est à dire, des chars, lourds de préférence, de l'artillerie, son grand retour, et une véritable redécouverte pour certains, y compris les lance-roquettes (Dont les fameux et médiatiques, là encore, Himars.), et même les missiles et antimissile désormais, avec un grand recul de l'aviation pilotée (Là aussi l'autre très grande constat de cette guerre, la début de la fin d'un mythe presque ! Au profit du missile, et même de l'artillerie la plus classique.), les VCI, de préférence bien protégés et blindés évidemment encore (Bien que cela soit très loin d'être partagé dans certains cercles "déconnectés" (un comble pour ces derniers.) des réalités et du réel.), des moyens de guerre électronique, effectivement, et justement (!!), et d'acquisition du renseignement, évidemment, et une fois encore, le nombre.
Bref, tout "ces trucs inutiles", que réclament à corps et cris les ukrainiens depuis un an et demi maintenant : On les entends beaucoup moins réclamer des drones, ou des "munitions rodeuses". Mais bien des armes lourdes, pour pouvoir effectivement être en mesure de reprendre leurs territoires...
Loin, très loin des théories scientistes technologistes* actuelles qui deviennent de plus en plus hors de prix, même pour nos amis américains.
* : Attention même à ne pas se préparer des lendemains qui vont déchanter encore :
https://meta-defense.fr/2023/07/29/industrie-militaire-chinoise-etats-unis/
L'efficacité, c'est aussi tout un peuple motivé pour lutter contre l'envahisseur, des gens de toutes les classes, de l'ouvrier, au chirurgien, footballeur ( en France j'en douterais..)et tout un peuple derrière son armée !
RépondreSupprimerOn a pas eu la même chose en 40 en France, il faut bien se l'avouer!
C'est une leçon, la première qu'on devrait en tirer...
Après la volonté, viennent les armes.
Tirer des conclusions fermes et définitives du conflit en Ukraine n'est pas raisonnable, surtout en partant d'un dogme établi ou de certitudes partisanes qui relèvent de l'autopersuasion. Nous ne ne pouvons pas établir une conclusion globale à partir d'une affirmation.
RépondreSupprimerLes Ukrainiens ont besoin de tout en quantité et en commençant par des ressources humaines, l'attrition étant ce quelle est. La guerre n'est pas éternelle, même si la paix est improbable, hélas !
Bien sûr, les moyens blindés mécanisés sont nécessaires mais ils ne se suffiront pas à eux mêmes en fonction du terrain et des tactiques utilisées dans un cadre stratégique.
Qui aurait parié sur l'usage de drones, d'une d'une constellation privée de satellites, de tranchées, de mines, la rupture d'un barrage, etc... il y a 10 ans, comme moyens utilisables et efficaces ? Beaucoup de tabous de l'art de la guerre sont tombés.
La radicalité, comme le "tout chenille" ou le "que technique" n'est pas bonne conseillère. Les "classiques" demeurent depuis l'aurore des temps, ils sont abondés régulièrement et largement par les nouveaux effecteurs et systèmes qui portent maintenant le niveau des combats en "5D".
https://www.c-dec.terre.defense.gouv.fr/images/documents/documents-doctrine/20210929_NP_CDEC_DDO_RFT_3-2-0-CEFT.pdf
La "masse", souvent citée, relève avant tout des ressources humaines disponibles et de la résilience d'un pays en guerre.
L'Europe se réarme, tout en étant poussée, pas trop fort, pour faire une guerre par procuration sous le parapluie stratégico-économique des USA. C'est très bien, même si ce n'est pas immuable il faut bien commencer par quelque chose, surtout quand on est proche de la menace historiquement et géographiquement.
Pour quelques années encore, nous en serons à pour boucher les trous de notre format, refaire les stocks, améliorer la MCO, développer la Réserve et se parer à minima des nouvelles menaces.
Dans la période, il sera nécessaire d'aider l'Ukraine d'une manière ou d'une autre. "Après" (et même avant ?) des choix seront à faire en fonction de la situation et de ses affres.
La menace est aussi multiformes, elle peut survenir là où on ne l'attend pas avec des moyens non-conventionnels qui ne seront pas forcément blindés avec moult artillerie... La guerre hybride n'est pas un fantasme, nous y sommes déjà impliqués et nos industries ont besoin de matières premières. Y avoir accès ne se fait pas en chanson avec des Bisounours ou une licorne.
L'antagonisme USA-Chine se rajoute au contexte. Bien malin qui peut dire comment cela pourrait se traduire dans les multichamps et multidomaines avec ces deux géants.
Dans "notre" Indo-Pacifique, nous aurons déjà bien du mal à surveiller et défendre nos emprises, tout en composant avec les velléites d'indépendance, d'autonomie ou des influences extérieures idéologiques et surtout économiques. En démocratie le peuple est libre de choisir, en principe.
Quant à en découdre avec la Chine, même pas en rêve, nous ne sommes même pas capable de revevoir librement et officiellement le Dalaï Lama. Sa Sainteté ne vaut pas une guerre, fut-elle blindée... :)
Toujours dans le déni et le refus de voir les réalités en face décidemment (Et dans les grandes théories..) !
Supprimer"La menace est "multiforme"", "surtout ne changeons rien".
Qui parle d'en découdre avec la Chine ? !
Ici en l'occurrence, on vous parle de stratégie d'équipement, vous savez la chose que vous ne voulez surtout pas voir, ni entendre parler.
La stratégie d'équipements militaires, de la Chine, mais surtout de tous les nombreux pays acheteurs de cette dernière, ou des russes, et demain des turcs, ou même des sud coréens.
Tout cela est parfaitement connu, depuis vingt ans, et cela était connu auparavant; il faut connaitre un peu le sujet et savoir de quoi on parle. Personne ne tire de "conclusions fermes et définitives du conflit en Ukraine" (? !!!!!) (Ou ailleurs, et qui valent tout autant pour le conflit Azerbaïdjan- Arménie, que les conflits récents au Proche ou au Moyen-Orient, ou ailleurs.), mais se contente de constater le retour de certains fondamentaux, d'hier, d'aujourd'hui, et de demain (Ceux que vous ne voulez pas, ou êtes incapable, de voir ?).
PS : Il n'y a que vous qui parlez du "tout-chenille", encore une fois...
Comme vous continuez un peu, beaucoup (!!), à tout mélanger, défense et sécurité publique notamment, mais pas que.
Bon, très bien, je note une évolution dans le raisonnement...
SupprimerToutefois, une industrie de l'armement et l'équipement des forces n'a pas pour seul but le commerce ou se faire plaisir en voulant faire de la rétro-histoire. Le besoin doit être défini par rapport à une menace identifiée dans un contexte donné. Les moyens en découlent et pour ne citer que la Chine : le panel est énorme comme la taille de ce pays !
Les "classiques" existes mais ne sont pas forcément prépondérants dans un conflit moderne. Il suffit juste de ne pas les oublier en fonction des circonstances.
La bataille de Koursk a commencée par une phase défensive sur des positions préparées (mines, tranchées, bunkers, artillerie...). La phase suivante à mis en branle des forces considérables où le char a eu une action offensive d'usure et de rupture en complément de tout le reste. La masse, la puissance de l'infanterie (le char était aussi un VTT d'opportunité et de l'artillerie appuyés par l'aviation ont fait la différence. L'histoire a retenu que c'était la plus grande bataille de char, ce qui est vrai, mais pas seulement.
Cette bataille a des similitudes avec celle de l'Ukraine, mais de là à la transposer sans analyse n'aurait pas de sens.
De même, il est toujours facile de s'essuyer les chenilles sur un un adversaire qui vous est "inférieur". Mais il y a des exceptions et des surprises...
En matière de Défense je ne pose pas une frontière intangible entre la sécurité intérieure et les interventions extérieures. La sécurité est globale, de plus en plus, ou elle n'est pas, seuls les moyens sont souvents différents. Le terme "publique" est un voile de pudeur pour ne pas effrayer le citoyen, même si dans la période l'effrayé n'est pas celui que l'on croit...
Quant au "mélange", rien n'est linéaire ou parcellaire. Les interactions sont nombreuses et complexes. J'ai le tord, sûrement, de ne pas me focaliser suffisamment sur le monde de la cavalerie lourde blindée... même si j'ai un attrait pour ses caractéristiques techniques et d'emploi.
Pour en revenir au thème des blindés et pour ne pas vous troubler, le tout chenille (comprendre moyens lourds blindés) est un moyen nécessaire parmi de nombreux autres dans les combats aéro-terrestres. Vouloir tout ramener à lui par caprice ou nostalgie n'est pas factuel, ni constructif.
Le manque global quantitatif et qualitatif de nos moyens armés est patent dans le contexte actuel et prévisible. Mais, nous en reparlerons sûrement... :)
Quelle évolution ? Aucune de ma part en tous cas, au contraire je répète plus ou moins le même discours (En l'améliorant sans cesse ;) ) depuis une quinzaine d'années.
SupprimerReprenons rapidement encore tout depuis le début (...) (Puisque vous semblez avoir tout compris de travers encore !) :
- Je ne parle pas de commerce, mais de la politique générale d'équipement des armées occidentales, et de la notre surtout, tout particulièrement. Pour le commerce s'il est un plus, reste accessoire en terme de défense.
- Quel rapport avec la bataille de Koursk : Où estes vous aller chercher ça encore ? !!
https://www.lopinion.fr/secret-defense/marc-chassillan-dans-les-guerres-actuelles-il-y-a-des-chars-partout
Les conflits les plus récents Haut-Karabagh, Ukraine, en font et en sont la démonstration encore plus évidente (Mais vous ne voulez rien voir de tout cela !!!).
- Sécurité publique et défense n'ont pas grand chose à voir. On entretien même sciemment cette confusion de puis quinze ans. Pour mieux masquer et diluer l'incurie de la seconde plus particulièrement.
- Personne ne se focalise sur la seule cavalerie lourde blindée...
Même ici sur ce blog, qui laisse une large place à tous les autres blindés.
Par ailleurs les chars ne fonctionnent pas seuls : là aussi combien de fois faudra t-il vous le répéter ? Il y a même un certains nombre de blindés à roue dans une division blindée normale...
- Enfin, encore, toujours (!), blindés à roue et chenillés : IL FAUT LES DEUX...
...
Et aucune nostalgie : Vous vous imaginez encore des trucs et essayez de les calquer sur vos interlocuteurs. Arrêtez aussi votre psychologisme à deux balles...
SupprimerLa bataille de Koursk a été perdue par les Allemands car l'espion Lucy (nom de code) infiltré dans le haut commandement de la Whermacht informait l'URSS de toutes les offensives à l'Est. Les Allemands n'ont jamais bénéficié de la surprise stratégique après juin 1941, ce qui a permis à chaque fois aux Soviétiques de masser des troupes là où devait se porter l'effort allemand (exemple Koursk), ou bien là se trouvait le point faible allemand (l'offensive russe qui bouscule les Italiens et les Roumains et permet l'encerclement de Von Paulus à Stalingrad).
RépondreSupprimerToutes ces gigantesques batailles de blindés n'ont été gagnées que par la guerre du renseignement.
Et par les blindés, néanmoins.
SupprimerDans les cas d'espèce très précis de la bataille de Koursk, c'est exact.
Mais dans tous les autres cas, cela l'est beaucoup moins, voire pas du tout assez souvent (La surprise reste cependant un éléments déterminant, dans tous les cas.).
Ce qui ne veut pas dire que le renseignement n'est pas très important, lui aussi (Ne me fait pas dire encore ce que je ne dis pas !!! ...).
SupprimerComme le nombre de chars :
Là par contre, vous aurez beau avoir tous les renseignements de la terre, sans moyens offensifs que sont les chars (Là aussi "on" ne dit pas autre chose (Je ne suis pas le seul à le dire !!).), et tout leur accompagnement normal, vous n'irez pas très loin. Voire même, nulle part.
Ils ont bien raison ces anglais. Mieux on connaît son adversaire et mieux on peut le contrer.
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