samedi 12 février 2022
HANWHA POURRAIT UTILISER LE REDBACK POUR LE PROGRAMME OMFV
vendredi 11 février 2022
L'ARMEE AMERICAINE SE PREOCCUPE DE LA CYBER SECURITE DE SES BLINDES
L'armée américaine publié ces derniers jours des informations sur la nouvelle campagne d'essais menée en septembre dernier dans le cadre du programme de recherche baptisé VSS (Vehicle Systems Security). Pilotée par le GSCE (Ground Systems Cyber Engineering Directorate) cette nouvelle phase a permis d'équiper un M1A2 du Système de défense et de prévention des intrusions ou IDPS (Intrusion Defense and Prevention System). Le IDPS MIL-STD-1553 Bus Defender est capable de détecter, enregistrer et réduire les menaces cyber pouvant perturber ou empêcher le fonctionnement du bus de données interne d'un engin blindé. L'objectif du programme VSS est de développer des technologies de cyberdéfense pouvant être intégrées dans les véhicules de combat, afin de leur permettre de fonctionner et de combattre de façon nominale dans un environnement propice aux attaques de type cyber, particulièrement en cas d'affrontement avec un adversaire équivalent (Peer Adversary). Le M1A2 équipé du système MIL-STD-1553 Bus Defender a été soumis durant cette campagne à des cyberattaques qui ont permis de vérifier la résistance et la résilience des équipements embarqués et de collecter des données qui seront exploitées par le NGCV-CFT (Next Generation Combat Vehicle-Cross Functional Team) pour permettre l'intégration d'une cyberprotection dans les futurs blindés. Cette nouvelle expérimentation est la troisième réalisée dans le cadre de ce programme de recherche, après deux premières campagnes d'évaluation menées en janvier 2019 et aout 2020.
VISITE BRESILIENNE
Une délégation brésilienne emmenée par le Chef d’État Major des Armées est en visite depuis le 8 février en Israël à l’invitation du ministère israélien de la Défense. Centrée sur les projets de modernisation de l'armée brésilienne, cette visite a permis aux membres de la délégation de visiter les installations du MANTAK (Merkava Tank Office). La firme israélienne Elbit Systems a confirmé son partenariat avec son homologue brésilienne Ares Aeroespacial e Defesa, en charge des projets d'armement terrestre au Brésil. Parmi les sujets évoqués au cours de cette visite, la modernisation des EE-9 Cascavel ainsi que celle des Leopard 1A5BR toutes deux basées sur des équipements développés par la firme israélienne et mis en oeuvre pour certains sur le Merkava et pour la modernisation de nombreux véhicules en service. Les feux dans la profondeur ne sont pas oubliés durant cette visite avec une démonstration du mortier Spear, candidat à l'équipement de la version mortier du Guarani et de l'obusier de 155mm Atmos 2000, rival du Caesar français pour le programme VBCOAP (voir post précédent). Bien que les différents projets de modernisation de l'armée de terre brésilienne soient désormais réunis au sein du programme OCOP (Obtenção da Capacidade Operacional Plena), plusieurs commandants fonctionnels accompagnent le CEMA brésilien dans cette visite, parmi lesquels le commandant du centre de cyberdéfense, celui de l'artillerie, le responsable du programme de défense antiaérienne moyenne altitude ainsi qu'un colonel de la composante artillerie. Le séjour qui devrait s'achever le 13 février, de cette importante délégation brésilienne souligne la volonté de la firme Elbit Systems de développer sa présence sur le continent sud-américain et de se positionner sur les différents projets de modernisation en cours.
VERS UNE CANDIDATURE DU CAESAR AU BRESIL
Conformément au calendrier initial, les autorités brésiliennes devraient publier dans les prochains jours la RFI (Request For Information) du programme VBCOAP (Vehículo Blindado de Combate con Obús Autopropulsado Sobre Ruedas de 155 mm) visant à acquérir 36 obusiers de 155mm. La publication de ce document devrait permettre aux candidats de présenter leur candidature parmi lesquels le groupe français Nexter. Celui-ci proposera pour cet appel d'offres son best seller, le Caesar (Camion Équipé d'un Système d'Artillerie) déjà vendu dans huit pays et produit à plus de 190 exemplaires. Pour le marché brésilien, l'obusier français devrait être proposé sur un châssis 6x6, configuration également retenue pour les 77 pièces équipant l'armée de terre. Aucun financement n'étant prévu pour une éventuelle acquisition en 2022, il est probable que la décision brésilienne n'interviendra pas avant l'année prochaine.
CANDIDATURE POLONAISE
Après les candidatures de BAE Systems avec le CV90 MkIV, de Rheinmetall avec le Lynx KF41 et de GDELS avec l'ASCOD 2, une quatrième entité a récemment annoncé sa participation à l'appel d'offres slovaque pour la fourniture d'un VCI (Véhicule de Combat d'Infanterie) chenillé. C'est un consortium emmené par la société polonaise HSW ( Hula Stalowa Wola) qui a présenté la candidature du Borsuk en cours de développement et dont les 14 premiers exemplaires devraient rejoindre l'armée polonaise en 2023. Cette offre pourrait également intéresser la République Tchèque à nouveau engagée dans le processus d'acquisition d'un VCI chenillé après l'annulation du précédent appel d'offres. Avec cette première candidature à un appel d'offres, le Borsuk polonais va se "frotter" à des blindés habitués à ce type de compétition et déjà largement évalués par les militaires de plusieurs pays dont la république Tchèque et la Slovaquie. A la différence de ses concurrents à la maturité technique affirmée, le VCI polonais qui est présenté avant sa mise en service dans son pays d'origine, intègre néanmoins des solutions éprouvées comme le canon de 30mm Bushmaster ou les missiles antichars Spike. Le caractère inédit de cette candidature ne doit donc pas occulter les arguments du Borsuk susceptibles de convaincre les autorités des deux pays concernés et de permettre à l'engin polonais de s'imposer dans cette compétition. Quelle que soit le sort réservé à la proposition polonaise, la démarche de HSW permettra d'acquérir une expérience capitale pour la réponse à de futurs appels d'offres et la conquête de nouveaux marchés. Après la candidature "hongroise" avec Rheinmetall, la proposition du "voisin" polonais accentue la régionalisation de ce marché et de ceux à venir ainsi que l'émergence de nouveaux acteurs sur le marchés des armements terrestres.
LE JAGUAR EN DEMONSTRATION !
La présentation du Jaguar sur le camp de Canjuers a permis de voir le nouveau blindé de l'armée de terre en évolution et d'en savoir un peu plus sur ses capacités le moment peu précises. Revêtu de sa livrée brun terre de France, le successeur de l'AMX 10RC, du VAB HOT et de la Sagaie s'est livré pour l'occasion à quelques évolutions qui ont permis d'apprécier la silhouette de l'engin marquée par une tourelle paraissant très encombrée par les nombreuses optiques et senseurs à disposition de l'équipage. Bien qu'absent de cette présentation, Blablachars avait néanmoins des yeux dans la place qui lui ont permis de récolter quelques images pour vous fournir un aperçu de l'engin présenté au cours de cette journée.
lundi 7 février 2022
LE TEMPS DES CHARS
Alors que des bruits de chenilles se font entendre sur la frontière ukrainienne, un post du blog Mars Attaque rappelle que dès 2002 une quarantaine de chars Leclerc furent déployés sur le camp de Chiroky Lane dans le Sud de l'Ukraine. Loin des interventions extérieures au sommaire du dernier ouvrage de Michel Goya " Le temps des Guépards" (Éditions Tallandier), le billet de Mars Attaque permet de revivre un des entrainements les plus denses et les moins connus de la composante blindée mécanisée de l'armée de terre. Projetés pendant presque deux mois dans des conditions sommaires, les participants à cet exercice mirent en oeuvre sur un terrain inédit l'ensemble des matériels projetés parmi lesquels 45 Leclerc, des VAB, des 155 AuF1 ainsi que des MARS (Moyen Adapté de Remorquage et de Soutien) obtenus par l'ablation du canon sur les chars de la tranche 3. Véritable projection de forces sur un théâtre inconnu, cette opération a démontré il y a vingt ans, la faisabilité du déploiement d'une force blindée mécanisée dans un contexte de haute intensité, avant que celle-ci ne devienne le maitre mot des activités de l'armée de terre. Il est dommage que les nombreux enseignements de cet exercice (et des suivants) n'aient pas permis de modifier la physionomie de l'équipement de nos forces pour les doter de véritables moyens blindés mécanisés capables de combattre sur tous les terrains face à une grande variété d'adversaires. Enfin, l'évocation de cet exercice majeur n'est pas sans rappeler ceux que menait l'armée de terre dans des années qui n'étaient pas seulement "le temps des Guépards" mais aussi le temps des chars !