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mardi 11 mars 2025

LE CV90120 SERA AU LAAD

Comme prévu, les blindés devraient être très présents au salon LAAD qui se tiendra du 1er au 4 Avril prochain à Riocentro. Le premier fabricant ayant annoncé son intention participer à ce salon est BAE Systems avec plusieurs solutions dont le CV90120. Si cette participation reste une première pour la version 120mm du blindé suédois, le CV90 et BAE Systems ne sont pas inconnus au Brésil avec la présentation du CV90 à l'armée brésilienne en aout 2023 et la modernisation des obusiers de 155mm M109A5+ et des M113 de l'armée brésilienne.  La présentation du CV90120 au salon brésilien pourrait permettre d'en savoir plus sur les projets de Brasília qui cherche à équiper son armée d'un VCI de nouvelle génération et qui envisage le remplacement de ses Leopard 1A5BR. Déjà proposé par BAE Systems au standard  MkIV comme VCI, le CV90 pourrait également devenir le futur  char médian de l'armée brésilienne. Outre le Brésil, plusieurs pays d'Amérique du Sud sont également désireux de moderniser leur composante blindée, suscitant l'intérêt de plusieurs fabricants étrangers.

UN NOUVEAU MOTEUR POUR LES T-72 INDIENS

Le Ministère de la Défense indien a finalisé la semaine dernière un accord d'une valeur de 248 millions de dollars pour la fourniture de moteurs pour sa flotte de T-72. Signé avec la firme russe Rosoboronexport, cet accord prévoit la livraison de moteurs d'une puissance de 1000 cv, destinés à remplacer la motorisation actuelle de 780 cv. Outre la fourniture des moteurs, le contrat prévoit également un transfert de technologie vers la firme indienne Armoured vehicles Nigam Limited, destiné à développer les capacités locales de production dans le cadre de la politique du "Make in India". Les nouveaux moteurs devraient conférer aux 2400 T-72 en service dans l'armée indienne une mobilité accrue, qui devrait être particulièrement utile pour le déploiement des chars dans la région frontalière du Ladakh, où ils pourraient être opposés aux chars de l'Armée Populaire de Libération, dont le Type-15. L'accord signé moins d'une semaine après la visite de Narendra Modi à Washington au cours de laquelle un renforcement de la coopération militaire entre les deux pays a été discuté met en lumière la complexité des relations entre Moscou et New Delhi dont 60% des matériels en service sont d'origine soviétique. L'accord permet également d'ouvrir la voie à de future coopérations autour de la production sous licence du T-90 et de celui qui pourrait lui succéder, le Future Ready Combat Vehicle (FRCV). En attendant ces nouvelles étapes, l'Inde a déjà proposé une version modernisée du T-72 à plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et du Moyen Orient. 

lundi 10 mars 2025

AU LIEU D'AUDI LIRE JOHN COCKERILL DEFENSE

Selon des informations relayées par des médias néerlandophones, la firme belge John Cockerill s'intéresserait de très près au rachat de l'usine Audi située à Bruxelles. le site dont la production a cessé il y a quelques semaines serait dans le viseur de la branche défense du groupe belge qui envisagerait d'y installer une ligne de production de véhicules blindés légers. François Michel, PDG de John Cockerill a confirmé l'intérêt de son groupe pour le site, déclarant que "l'enquête de nos équipes a déjà commencé vendredi. Ça va très vite. Nous irons également sur place la semaine prochaine avec d'autres partenaires et acteurs." Le rachat d'Arquus en 2024 ainsi que les demandes du gouvernement belge motivent le groupe belge à envisager d'établir une production de véhicules sur le sol national. On ignore encore les modalités précises de l'opération ainsi que les engins concernés par une possible fabrication en Belgique, mais on peut penser que le groupe liégeois ne s'engage pas à la légère dans cette opération dont le cout reste inconnu. Ce dernier pourrait peser lourd dans les comptes d'un groupe qui n'a décroché aucun contrat majeur pour ses tourelles depuis 2013 et qui aurait déboursé 300 millions d'euros pour acquérir Arquus.

UN PROGRAMME TITAN 2.0 AVANT UN INDISPENSABLE AGGIORNAMENTO !

Les derniers développements du conflit ukrainien et de sa résolution alimentent  depuis plusieurs jours les rumeurs d'un possible sursaut budgétaire en faveur des forces armées. Ce rebond qui pourrait porter les dépenses de la France dans le domaine à 100 milliards d'euros par an, somme qui "constituerait le poids de forme idéal pour les armées françaises" selon Sébastien Lecornu, donnerait donc à nos armées un budget double de celui dont elles disposent aujourd'hui. L'atteinte de ce chiffre pourrait passer par l'attribution d'un budget de 68 milliards d'euros par an  à  l'horizon 2030, fin de l'actuelle Loi de Programmation Militaire (LPM). Même si l'on ne sait pas très bien comment une telle augmentation pourrait être financée au vu de l'état de nos finances publiques, une telle manne suscite déjà de nombreuses convoitises en interne et son attribution pourrait faire l'objet d'arbitrages dans lesquels les arguments de l'armée de terre pourraient se révéler insuffisants, en  dépit de son rôle essentiel dans les opérations, étant la seule armée capable de conquérir et de tenir le terrain.

jeudi 6 mars 2025

JOINT VENTURE BELGO INDIENNE

John Cockerill Defense a annoncé la création d'une Joint Venture (JV) avec la firme indienne Electro Pneumatics and Hydraulics ayant pour objectif de "renforcer l'écosystème de défense indien" en vue de développer les capacités de production des industries locales dans le respect de la politique du "Make In India." Cette nouvelle JV se focalisera sur la production, l'assemblage et la livraison des tourelles destinées au char médian Zorawar armé d'une version dérivée de la 3105 du fabricant belge. Cette initiative permettra à John Cockerill Defense d'apporter son savoir-faire en matière de systèmes d'armes terrestres et de bénéficier de l'implantation de son partenaire indien pour parfaire sa connaissance du marché local et renforcer sa position dans la région. En outre, cette initiative pourrait permettre  au fabricant belge de contribuer à augmenter la visibilité des produits Arquus dans la région auprès de l'armée indienne, à la recherche d'engins adaptés à ses exigences et libres des contraintes américaines en la matière, autrement dit ITAR-Free.

DES ESSAIS COMPLIQUES POUR LE STRYKER EN INDE

Selon les informations de l'Indian Defence Research Wing (IDRW) le Stryker aurait rencontré des difficultés importantes lors de ses essais en Inde. Au cours d'une campagne menée à la fin de l'année dernière par l'armée indienne avec General Dynamics Land Systems Canada (GDLS-C) dans la région du Ladakh, le blindé américain aurait souffert de nombreux problèmes de mobilité. Des sources indiennes indiquent que lors des essais réalisés à des altitudes comprises entre 4000 et 5500m, les performances du blindé américain auraient été désastreuses, rencontrant des difficultés à manœuvrer en terrain plat mais aussi à franchir une butte d'une vingtaine de mètres. La raréfaction de l'air conjuguée à la puissance limitée du moteur Caterpillar C7 de 300ch aurait entraîné de nombreux problèmes de surchauffe. Les essais auraient été stoppés à plusieurs reprises afin de permettre au moteur de refroidir, révélant l'inaptitude du Stryker à répondre aux exigences de l'armée indienne pour les engins appelés à évoluer dans cet environnement. Afin de remédier à ces difficultés, la firme américaine aurait proposé l'installation d'un nouveau moteur de 600 ch, qui, après des tests aux États-Unis pourrait faire l'objet d'une nouvelle campagne d'évaluation en Inde. Ces résultats risquent de peser dans les négociations entre l'Inde et les États-Unis pour la fourniture de plus de 500 Stryker selon un plan en trois phases. Celui-ci prévoyant l'achat sur étagère d'engins par le biais du mécanisme des Foreign Military Sales (FMS), suivi de la construction sous licence des engins suivants et le co-développement de nouvelles version du Stryker. 

mardi 4 mars 2025

RHEINMETALL PROPOSE LE SKYGUARD 3 AU NIGERIA

Le Nigeria qui a acquis ces dernières années de nouveaux matériels cherche à moderniser ses capacités de défense sol-air qui reposent aujourd'hui sur des systèmes Roland II français et des ZSU 23-4 Shilka soviétiques. Pour répondre à ce besoin, le groupe allemand Rheinmetall a proposé à Abuja d'acquérir des systèmes Skyguard 3. Les contacts entre la firme de Düsseldorf et les officiels nigérians se sont multipliés ces derniers mois avec la visite des équipes commerciales allemandes au cours desquelles elles ont pu rencontrer le ministre de la Défense et le chef d'état-major des armées nigérians. Ces rencontres ont également permis d'évoquer la fourniture de munitions de 40 et 155mm ainsi que des munitions de petit calibre pour lesquelles une coopération avec DICON (Defense Industries Cooperation of Nigeria) pourrait être envisagée. Destiné à la protection des emprises statiques, le Skyguard de Rheinmetall se compose de deux canons de 35mm Oerlikon GDF 009 capables d'engager des cibles aériennes comme des hélicoptères, des drones grâce aux munitions Airbust et une cadence de tir maximale de 1100 coups par minute.