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samedi 12 août 2023

MAIS OU SONT PASSES LES CHALLENGER 2 ?

Dans un article publié sur le site du Daily Express, Stuart Crawford, ancien officier de l'armée britannique s'interroge sur le sort réservé aux 14 Challenger 2 livrés à l'Ukraine, en mars dernier. A l'appui de ses interrogations, Stuart Crawford désormais analyste de défense, souligne qu'à la différence des autres engins blindés occidentaux, aucune image n'a pu apporter la preuve d'un engagement des Challenger 2 dans les opérations conduites par les forces ukrainiennes. Pourtant, plusieurs matériels d'origine britannique ont été utilisés par les forces armées ukrainiennes, comme l'Alvis Stormer équipé du missile Starstreak ou le véhicule transport de troupes Mastiff. Le correspondant de la BBC en Ukraine, a rapporté avoir récemment interrogé deux généraux ukrainiens en charge des opérations sur l'utilisation des chars britanniques, qui lui ont indiqué qu'ils n'avaient pas ces chars, qui seraient donc actuellement hors de la zone des opérations et pas encore engagés. Ce non engagement des chars britanniques pourrait être provoqué par une vulnérabilité accrue du Challenger 2 handicapé par une mobilité limitée, mais aussi par des difficultés logistiques liées à l'emploi de munitions spécifiques, ou la poursuite des actions de formation sur cet engin à la mise en œuvre assez complexe. Les autorités britanniques restent assez silencieuses sur le sujet, seules des sources anonymes se bornent à indiquer que les 14 Challenger 2 sont actuellement en cours d’entraînement avec une brigade ukrainienne d'assaut par air, également équipée de Marder allemands et de Stryker américains. Selon les informations disponibles, cette unité pourrait être la 82ème Brigade d'Assaut par Air, créée en mars dernier et qui serait selon le magazine américain Forbes, en réserve avec la 117ème Brigade mécanisée en vue de participer à l'exploitation d'une brèche dans les lignes russes dans la région de Mélitopol.

 

Unités ukrainiennes et leurs équipements

54 commentaires:

  1. Quand on voit l'équipement disparate des brigades ukrainiennes...Quel cauchemar logistique cela doit être !

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    1. Pas grave, ils ne durent pas longtemps.

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  2. La 82ème Brigade d'Assaut par Air, cela doit faire des jaloux à Pau !
    Il y a plus léger et fonctionnel :

    https://www.watson.ch/fr/international/guerre%20contre%20l%27ukraine/695540894-ukraine-londres-s-appreterait-a-livrer-des-chars-chieftain

    Fake ou démence ?

    Après tout, Israël a bien rénové et adapté le Sherman, le centurion, l'ALX-13 ou le T-62 à toutes les sauces... À n'en point douter le MCO, munitions et les pièces détachées seront des éléments centraux.
    Dommage pour nos AMX-30, 10 et 13. :)

    Le Chieftain (?) et Challenger 2 peuvent faire de bons chasseurs de chars, à la mode "Jagdpanzer Elefant" en plus souple, en cas d'une contre-offensive Russe dans le Nord de l'Ukraine. Koursk nous revoilà, à condition de ne pas oublier l'infanterie, cette fois...

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    1. Mince, j'ai confondu Pau avec Tarbes. Mes excuses les plus plates au 1er RHP et au 5ème RHC !

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  3. L'image du dessous, est-ce le travail de STEVIUS ?

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    1. Non, de la CIA qui envoie ses mails au Mali... :)

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  4. D'un autre côté ils n'en ont que 14... ils ne sont sans doute pas pressés de les perdre!

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  5. Sûr que , comparé aux chars russes, indestructibles.. https://gagadget.com/fr/294287-des-drones-fpv-bon-marche-ont-touche-un-rare-vehicule-de-combat-russe-terminator-et-le-char-t-80-qui-tentait-de-levacuer/

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  6. Ce qui saute aux yeux c'est tout d'abord la très grande hétérogénéité de ces brigades : Pas une n'a la même équipement (Un véritable bric-à-brac, de vide-greniers.) !
    On se demande en effet commet les ukrainiens arrivent à gérer autant de matériels différents ; et en si petit nombre (Pour ne pas dire en nombre si indigent...).

    L'autre est le très faible volume de matériels de ces "brigades" : De 10 à 30 chars (Il reste même un escadron d'AMX10RC (Sur quarante livrés.) !!), quand il s'agit surtout d'anciens T72 dans cette dernière configuration.
    Ce qui, si c'est cela l'essentiel des forces mobiles ukrainiennes restantes actuellement, en dit long de leur état d'épuisement :
    Avec moins d'une centaine de T72 (Dont la moitié restante des 200 chars polonais donnés il y a un an. Ce qui en dit également beaucoup sur l'attrition réelle de ces chars pour une fois.), une trentaine de Léopard2, et 14 Chalenger (Pourtant déjà complètement pris en compte ! ?), on est très loin du millier de chars lourds modernes supplémentaires qui leur serait nécessaire pour aller affronter ceux d'en face avec quelques chances de succès.
    C'est à dire, de percer les lignes désormais fortifiées d'en face, de possibilité d'offensive réussie et de reconquête de leurs propres territoires in fine.
    Mais comme on le disait précédemment : N'allons surtout pas prendre le risque d'humilier tonton Poutine.
    La messe est malheureusement déjà et de plus en plus dite.

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  7. C'est donc les fameuses neuf nouvelles brigades, faites de bric et de brocs et de matériels déclassés, complètement disparates !!! ...
    Comme dirait un autre intervenant, tout simplement pathétique, et je rajouterais personnellement, véritablement honteux.


    Il serait surtout intéressant malgré tout de connaitre l'état des six brigades blindées (Malheureusement pas une de plus... !!!), à trois bataillons de 30 chars chacune initialement, et la vingtaine de brigades mécanisées, à un seul bataillon de chars, à plus ou moins une trentaine de chars comme ci dessus et 90 VCI en principe.
    Où tout cela en est-il réellement après un an et demi de guerre ?
    Probablement bien usé et probablement très entamé, sans doute dans une proportion de l'ordre d'au moins de 50 % de la dotation initiale aujourd'hui.


    Le pire c'est que, dans ces circonstances, les ukrainiens sont en train d'utiliser et de sacrifier, leurs dernières forces blindées mécanisées mobiles pour rien ou pas grand chose :
    Les russes n'ont même pas à faire l'effort de les attaquer, il leur suffit d'attendre que celles ci viennent se briser sur leur réseau défensif désormais bien installé (On est plus du tout dans les conditions de septembre de l'année dernière.).

    C'est la première grande erreur de stratégie des ukrainiens, qui jusqu'ici n'en avaient guère commise :
    Avoir cru dans les promesses des américains et des européens de l'ouest, et s'être crus contraint par la pression politico-médiatique créée à attaquer malgré tout ; sachant sans doute d'avance qu'ils n'avaient pas vraiment de chance de pourvoir percer et d'atteindre leur but de guerre, la reconquête de leur territoire pris par la force !!!
    Ceci, en s'exposant et en usant ainsi leur potentiel restant très gravement, et pour pas grand chose.

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  8. Je ne ferais pas de pronostics sur le devenir et la "sortie" du conflit Ukrainien, trop de paramètres restent inconnus en y associant les événements imprévisibles...

    La politique Américaine peut changer de cap dans un avenir proche et son opinion publique se lasser. Les campagnes présidentielles et la santé de certains décideurs peuvent nous surprendre, une fois de plus. L'Europe suivra. Elle n'en fera pas plus, sauf pour elle-même et au plus proche de la menace, sous l'égide de l'OTAN.

    Le temps est compté du côté Ukrainien. Une offensive dans le Sud semble être une priorité pour reconquérir des territoires viables "politiquement" et donner de l'espace à la région d'Odessa, en mettant la pression vers la Crimée. L'accès à la mer d'Azov est stratégique pour prendre en tenaille la Crimée et ne pas en faire un lac russe.

    S'il y a eu une erreur, rétrospectivement, c'est d'avoir donné du temps au temps en permettant à la Fédération de Russie d'organiser une sérieuse barrière défensive et faire une guerre d'attrition, faute de mieux. La franchir ne sera pas simple et les moyens nécessaires devront être nombreux, divers et pas seulement dans le domaine terrestre. Une manœuvre blindée d'ampleur demande tout un environnement : le choc et la fureur ne suffisent pas forcément pour réussir. Le recrutement et la formation des hommes aux matériels et tactiques occidentales ne s'improvisent pas.
    La mollesse et prudence de la réaction occidentale est en grande partie responsable du résultat et les "leçons" de tactiques Otaniennes "Teutoniques" n'y changeront rien, surtout par procuration.

    En se renforçant la Russie pourrait mener une contre-offensive dans le Nord et fomenter des actions hybrides avec et via la Biélorussie, c'est sa spécialité. La vigilance est de mise et elle détourne des forces nécessaires ailleurs.
    L'Ukraine prépare de nouvelles troupes et moyens supplémentaires, sans savoir si elle disposera des moyens demandés comme pour les frappes dans la profondeur. L'hiver peut être propice à des mouvements, en ayant des moyens adaptés. Quid dans les régions du Sud ?

    L'attrition, la résilience, l'idéologie y compris mafieuse, les alliances et intérêts des uns et des autres feront l'Histoire de ce terrible conflit.
    Déjà des cogitations présumées prépareraient les négociations, sans attendre la fin du conflit, comme s'il pouvait y en avoir une matérialisée.
    L'antagonisme demeurera dans cette partie du monde et le bras de fer entre les grandes puissances perdurera.

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    1. La messe est dite ; et on ne voit pas les américains changer encore de discours et de décision.
      Bien au contraire, leur attitude actuelle suggère un désengagement très progressif, et très très discret, évidemment.
      Quelque soit le résultat de leur élection dans un an et demi, on va aller de plus en plus vers des pressions, extrêmement discrètes évidemment encore (Plus ou moins fortes suivant les résultats (De l'élection.)), sur les ukrainiens et vers la négociation.
      Cela a déjà d'ailleurs commencer, on est désormais assez loin des discours belliqueux d'il y a un an (Quand ça servait bien Biden alors en difficulté, pour le dire autrement.).

      Les ukrainiens n'ont pas (Plus.) les moyens de percer ; et on ne leur donne surtout pas (Voir les tergiversations et les délais constamment rallongés pour livrer seulement quelques dizaines de chars.) ; et avec l'attrition et la guerre d'usure que leur mènent désormais les russes, ils les auront de moins en moins (Il ne restera que les discours, et quelques frappes de missiles ou de drones, pour continuer à occuper la scène médiatique.).
      Des nouvelles troupes, sans moyens, ne servent pas à grand chose ; à part faire de la défensive... Les 'généreuses" dotations occidentales ne couvrant à peine, voire que partiellement les pertes normales.
      Plus encore avec cette offensive pour rien ; ou seulement pour le panache (On évoque la perte d'un tiers sur certains types de matériels (Sur les Bradley notamment (L'organigramme ci dessus n'est donc déjà plus d'actualité.)), cela rien que sur le mois de juin.
      Pas sûr même que dans un an et demi, après les avoir bien usés, les russes ne se décident pas à une nouvelle dernière offensive, avant de commencer à réellement négocier. Le temps jouant désormais dans ces conditions, faute du soutien réel (Voir les pathétiques vide-greniers ci dessus. Depuis un an et demi...) des arsenaux occidentaux aux ukrainiens en particulier, pour eux.
      La messe est malheureusement dite. Chercher à le dénier n'y changera rien.
      Même avec la meilleure des volontés (Celle des ukrainiens.) et la seule détermination, sans moyens suffisants cela ne changera plus grand chose dorénavant (Pas pour reconquérir leur territoire en tous cas. Mais est ce se dont on parle encore réellement et objectivement aujourd'hui ?).

      En tous cas, une bien drôle "défense de nos valeurs" (Même "par procuration", comme vous dites.), qui restera encore dans les annales sans aucun doute !!
      Comme en 1938, et la Tchécoslovaquie à l'époque ...
      Le déshonneur, de l'abandon (Discret.) de l'Ukraine, en plus.
      Et c'est bien ce que l'on est en train de faire, sans le dire évidemment, et même en continuant à prétendre le contraire.

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    2. Ben oui, nous ne sommes plus un peuple belliqueux depuis 1870 et 1914... surtout contre un adversaire plus coriace que nous ou supposé tel.
      Les "affaires Africaines" et du moyen-Orient relèvent plus des suites de 1945 et de la décolonisation Française qui n'est pas achevée dans les esprits. L'inertie est grande dans les réflexions et les agissements.

      C'est seulement dans l'adversité qu'une minorité commencera à réagir. "L'honneur" n'a rien à voir avec la Défense, seule l'intention de dominer ou de vaincre est nécessaire pour rester pratique et efficace. La chevalerie c'est bon pour le romantisme dans une société de candides et de Bisounours. À force d'avoir des pudeurs de gazelles nous en arrivons à nous soumettre nous-mêmes et sans conflit !

      C'est le vainqueur qui jugera et condannera, risque à réécrire l'Histoire.

      Ceci dit, la guerre c'est très bien chez les autres et en respectant les conventions de Genève (*) et les règles du commerce international, en principe.
      Nous ne sommes pas des sauvages, quand même !... :)
      Par contre le bilan carbone global n'est pas bon, cela va créer dautres sources de conflis à terme... :(

      (*) https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Conventions_de_Gen%C3%A8ve

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    3. Faudrait pas venir nous seriner alors qu'on défend nos valeurs en aidant l'Ukraine, contre l'agression qu'elle subit...
      Yaka laisser faire, après tout puisque tout cela ne nous concerne pas (Si on vous suit bien ? Quoi que très difficilement, une fois de plus.).

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    4. Oui, nous avons des valeurs qui ne relèvent pas des mêmes intérêts pour tout ceux qui semblent vouloir les partager. C'est ainsi.

      Quant aux autres valeurs de par le monde, elles provoquent parfois des intérêts communs.
      Pas simple la réalité.
      Dans ce triste monde en pleine évolution, il s'agit de nous trouver une place compatible avec nos moyens et ambitions, tout en assurant notre sécurité. Personne le fera à notre place. Les Polonais l'ont bien compris par la force de l'expérience. Le plus difficile pour eux, comme pour nous, est de rester libre de notre destin. Ça ce n'est pas garantie...

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  9. Le tout technique parle au tout technique... Pom-pom-pom-pôomm !
    Bon, ce n'est pas encore de l'antimissile, mais ça s'en rapproche. :)

    https://www.forcesoperations.com/une-ebauche-de-serval-lad-sur-fond-dacceleration/

    et l'incontournable :

    https://blablachars.blogspot.com/2021/12/enfin-une-rws-francaise-en-30mm.html?m=1

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    1. Cela n'a rien à voir avec l'antimissile.
      L'antimissile, c'est ça (Pour vos lectures d'été.) :
      https://www.senat.fr/rap/r10-733/r10-733.html

      Cela commence un peu à dater (Une douzaine d'années.) mais étant donné qu'on a presque pas avancé depuis ; et c'est très "instructif" et très complet.

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    2. Ça s'en approche à rythme d'escargot et à une échelle microscopique, quand d'autres sont au galop. En tout de cause le choix du Serval exclut quasiment l'accompagnement en temps réel des chars de combat. Il s'agit manifestement d'une défense a poste fixe. Rien qui manifeste une prise en compte prioritaire d'une problématique nouvelle et majeure.

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    3. Effectivement je l'ai lu il y a plusiers été déjà et mis en post plusieursfois. La menace et les techniques ont évolué, mais c'est une bonne base pour la compréhension du sujet.

      Le : "Bon, ce n'est pas encore de l'antimissile, mais ça s'en rapproche. :)" est une boutade au sens premier...
      https://www.cnrtl.fr/definition/boutade

      Le "véritable" (il faut bien définir le type de menace à contrer) ABM coûte un bras, pour ne pas direles deux, avec de nombreux développements techniques pour qu'il soit un minimum opérationnel avec un taux de réussite "acceptable". Il se voit projeté sur le devant de la scène avec des applications tactiques et autres techniques "hypersonique". Le tout est accompagné par des discours politiques ambigües, y compris vis-à-vis de la dissuasion nucléaire.

      C'est la stratégie du bouclier hightech, en avons-nous les moyens ? Et encore, faudrait-t-il avoir, aussi, le glaive pour répondre à l'agression ! Là, les blindés ne suffiront pas. :(

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    4. Il faut un modèle d'armée le plus complet, et cohérent, possible. Le plus autonome possible.
      Ici sans antimissiles, pas de projection de forces, qui seraient alors vulnérables à tous type de missiles balistiques (Puisque c'est de ceux là dont on parle.), pas ou peu de défense antiaérienne moderne efficace (Et beaucoup moins couteuse en fait que la moindre supériorité aérienne ; qui plus pilotée, désormais.), mais surtout plus de marine de défense, à la merci du moindre (Pas forcément le dernier modèle hypersonique, russe ou chinois, ou autres encore demain, le plus évolué.) missile adverse, mais surtout, plus encore pas de dissuasion nucléaire efficace : Nous serions sous la coupe du moindre opposant, Etat ou groupe non étatique même, du pourtour méditerranéen par exemple, ou autres, en possession de seulement un ou quelques missiles balistique simplement moyens, même avec un bête explosif classique, comme autant de 11 septembre à la française sur n'importe laquelle de nos villes du sud notamment.
      Une sorte de dissuasion inversée, du faible au fort, en quelques sortes (Et des armées de plus en plus neutralisées, et menacées.), sans aucun moyen de la contrer, à part l'apocalypse (Même les russes y ont renoncé.), sans un système antimissile, de détection, y compris du départ de frappes nucléaires (!!) et d'interception valable existant (Voir lien.).
      Où, l'on en revient encore à la question essentielle : Une défense nationale, pour quoi faire (Il ne s'agit pas seulement de faire simplement du commerce.)...

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  10. Conseils nourris par les analyses et commentaires postés par les participants de ce blog?

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  11. Au lieu de tourner en rond et de conserver leur petites concurrences historiques , ous les pays d'Europe occidentale, et même certains autres d'Europe centrale et de l'Est, devraient très rapidement se mettre d'accord sur UN modèle de nouvelle plate-forme chenillée européenne. Elle peut être déjà existante. Ou pas. Elle serait disponible avec moteur à l'arrière ou avec moteur à l'avant. C'est facile si on opte pour une formule diesel-électrique. Il faut pouvoir en tirer un char , un chasseur de char, un véhicule de combat d'infanterie, un porteur d'artillerie (155 mais peut-être aussi..127mm "de marine" ). J'y ajoute que la plate-forme pourrait accueillir un lance-roquettes lourd à longue portée (MLRS). Ce vecteur chenillé européen universel pourrait aussi avoir une version véhicule anti-aérien d'accompagnement des forces. Avec une version missiles (environ 25 km de portée). Ces derniers pouvant se voir panacher avec des armes anti-blindés "hors de la vue" et/o , La plate-forme chenillée aurait aussi une version canons et LASER. Le calibre du canon serait très répandu, la munition produite économiquement et en masse pour tous les Pays concernés . Il faudrait juste faire les meilleurs choix pour les COMBATTANTS potentiels, pas les meilleurs choix pour le profit des politiciens et/ou des milliardaires du secteur. En ne réinventant pas l'eau chaude . Juste aller chercher partout les meilleurs sous-ensembles. Tout çà serait mis rapidement en production de masse, en répartissant le travail , façon AIRBUS; parmi tous les partenaires européens concernés. Pour une charge technique, financière et industrielle diluée et donc plus accessible . Le leadership de tout çà se verrait confié à un binôme de petits Pays européens déterminés. Au moins ceux là ne seront pas submergés par l'arrogance , le protectionnisme, et la soit- disant hantise d'une vaine "souveraineté" post-impériale. Ou bien encore paralysés dans l'ombre par des entités bien placées et qui , pour certains, roulent discrètement pour ceux d'en face. Ce qui est peut-être à l'origine de certaines invraisemblables lenteurs des processus actuels de montée en puissance de dissuasion . Vous vous rendez compte que, selon une prévision hexagonale, il faudrait 7 ans pour développer et mettre en ligne une pincée d'une version anti-drone d'un véhicule à roue existant ? C'est absolument ridicule. Et suspect ! Et pour mettre au point un vrai char anti-aérien, il faudrait 20 ans ? Pour en revenir à la plate-forme chenillée universelle pour l'Europe, je la verrais bien avec une base de 30 tonnes, plus 5 ou 6 de plus pour l'armement ; Protection au niveau Stanag 5 partout, et au 30 mm du A-42, dans l'arc frontal. ils seraient donc facilement projetables, y compris en A-400M. Le plus faible blindage est compensé par une protection active automatisée. Y COMPRIS VERS LE HAUT. Le véhicule serait souple , très rapide et doté d'une belle autonomie. Pourquoi ne pas voir les choses ainsi. Et très vite ! Une partie de ces engins neufs, serait directement livrée au très courageux peuple qui est actuellement sous agression. Bientôt, il n'y aura plus de fond de grenier à leur offrir ! Et c'est ce que le loup attend sans doute.. Hormis les trolls de service que liront ceci , qu'en pensent les autres lecteurs de ce blog ? P.R.

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    1. Je suis bien d'accord sur un des points que vous évoquer :
      Il nous faut une nouvelle plateforme chenillée de combat.
      Avec moteur à l'avant pour les véhicules transporteurs de troupes c'est obligatoire, et pour les véhicules avec tourelle ou autres armements cela renforce grandement la survie de l'équipage : Mieux vaut un véhicule immobilisé, qu'un équipage tué, et un véhicule détruit. Le moteur à l'avant bénéficiant cependant lui même du blindage renforcé de l'arc avant.

      Vous pouvez également rajouter les versions du génie de combat, dépanneurs, d'observation d'artillerie, ou de reconnaissance, sanitaire, de transmission et guerre électronique de l'avant, et autres, de commandement, voire de ravitaillement de l'avant (Munitions, voire carburant.), en plus des engins de combat évoqués (VCI, char avec tourelle antichar lourd*, VCA, antiaérien et même C-RAM d'accompagnement, d'artillerie encore, qu'elle soit classique ou faite de lanceurs de roquettes.

      Une motorisation hybride serait en effet un très net plus ; et même une véritable mini révolution à elle seule avec le mode électrique silencieux, que permettent désormais les chenilles souple (Une autre révolution !!! ...), ce que certains n'hésiteraient pas à qualifier de véritable “games-changers” en d'autres circonstances.

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    2. Par contre quel est l'intérêt d'un véhicule "européen" (Un veux pieu soit dit en passant.), alors que nous avons déjà de plus en plus un unique fournisseur de blindés : L'Allemagne.
      Ce qui n'empêche pas du tout, à l'exact contraire même, de voir arriver désormais de plus en plus d'autres concurrents (Corée du sud, Israël, américains, et d'autres sans doute demain.) extra européen !!! ...
      Il suffit par exemple de voir qui choisissent les polonais et d'autres, pour se rééquiper. Pas de soucis continuons comme cela, et encore même...

      Un comble et même l'inverse du résultat souhaité ave un seul engin unique, qui ne correspond d'ailleurs aux souhaits ni aux besoins réels des différents opérateurs.
      Là aussi une certaine possibilité de choix reste la règle, et la réalité.
      Et pas ce qui sera sans absolument aucun doute encore, un mouton à cinq pattes, et plus même, vu les différentes demandes et les besoins différents des divers pays (Les plus petits pays ont encore des besoins plus spécifiques, et différenciés, que les gros.).

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    3. D'autre part, pourquoi encore ce choix d'engins moyens ?
      D'une part, pour l'essentiel, ils seraient à la merci de n'importe quel canon de calibre très moyen (Le stanag 5 n'arrête pas du simple et très courant 30 mm par exemple (Cela correspond à un pouvoir d'arrêt du 25 mm.)), ou du moindre missile antichar le plus basique (Un simple RPG7 suffirait) donc pas fait du tout pour la haute intensité.
      Pourquoi vouloir nous équiper encore, en priorité d'équipement qui seraient détruits à la première affaire sérieuse de moyenne intensité ?

      Il faut des équipements d'une cinquantaine de tonnes, version caisse haute type VCI, cinquante-cinq tonnes, version caisse basse et tourelle anti chars lourds, ou autres armements (Artillerie, etc.), capables de résister un peu aux armement actuels, ou en cas avec de bonnes chances de le faire ; sinon vous allez simplement envoyer nos soldats à une mort certaine à la prochaine vraie guerre ou au prochain événement sérieux.

      D'autre part encore, l'aérotransport n'est pas du tout fait pour ce genre d'engin même moyens.
      Vous allez en transporter combien, à raison de quelques dizaines d'A400m disponibles ; plus tout le reste qui va avec (Logistique, munitions, et autres systèmes d'accompagnement, etc...) ?
      Pour ce genre d'équipement, si on veut sortir de la logique symbolique actuelle, il faut soit du réseau ferré, soit du maritime.

      On peut noter cependant que la plupart des grands pays actuels sont en train de développer en même temps deux grandes familles de blindés chenillés, trois même avec ceux à roue :
      Une lourde, fortement blindés, d'une cinquantaine de tonnes, essentielle pour la haute intensité et les conflits relativement symétriques.
      Une moyenne, également chenillée, de trente tonnes environ, plus facilement transportable et déployable (ponts, infrastructures globales, etcetera, en effet. Encore que dans un conflit symétriques, les ponts seraient les premiers visés (cf ponts automoteurs et moyens de franchissement!!!).), pour la moyenne intensité plus courante ou les conflits asymétriques.

      Les premiers remplaçant les véhicules de combat d'une trentaine de tonnes actuelle ; et la deuxième les véhicule utilitaires de masse, type M113, de moins d'une quinzaine de tonnes auparavant ; les deux en nettement plus protégé et blindés. Aurons nous encore une, ou deux - trois guerres de retard ?
      Une "médiane" légère, d'une vingtaine de tonnes, à roues, pour les conflits de basse intensité ou de type anti insurrection.

      C'est ce que font actuellement les principales grandes armées modernes (Et toutes celles qui comptent encore réellement, et qui veulent continuer à le faire demain.) : OMFV, AMPV, et Striker, pour les USA ; Armata (T14, T15, T16, etc.), Kurganets, et Bumerang, pour les russes ; et les chinois en font de même de leur coté.

      Aujourd'hui, la grande tendance mondiale (Je sais certains vont encore nous dire que cela ne nous concerne plus du tout !!) est au retour des armements lourds (Ce que réclament les ukrainiens depuis dix-huit mois, ce n'est pas des chars légers (-moyens.) de trente tonnes...).

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  12. Prendre un chacker, y mettre les bonnes et mauvaises solutions techniques, leurs interactions avec leurs incohérences pour obtenir des moyens sans forcément cerner l'emploi interarmes et interarmées. In fine, nous obtiendrons un cocktail mécanisé blindé qui se voudrait parfait et dans le meilleur des mondes (?!).
    À noter l'argumentation, certes partisane et une liste à la Prévert limitée pour l'exercice. C'est bien.

    Les hypothétiques projets MGCS, CIFS et Titan reprendront sûrement quelques idées. Qui sait ?

    Se limiter à 30 tonnes (du beau et du lourd ?) est, à mon avis, un peu osé, même si le hard-kill a le vent en poupe, comme les mines.... Il faudrait, ce qui n'est pas souhaitable, un nouveau conflit avec ce type de matériel pour se faire une idée réaliste. En attendant, prospectives et spéculations ouvrent le champs des conjectures.

    Un "Airbus du blindé" allait se faire à la sauce allemande mais le conflit Ukrainien a changer la donne. La concurrence va être rude en plus du panier de crabes habituel. Un "Euro-char" nous pend au nez... (Humour).

    L'arrogance Francaise, faute de mieux, est endémique. Historiquement elle a eu ses effets dans des moments difficiles. Toutefois, il va falloir se faire à l'idée que tout développer et industrialiser, nous même, n'est pas raisonnable. Pour autant, un minimum de liberté de décision a un coût, sinon il faut savoir subir tout en ayant les moyens nécessaires pour se fournir sur les quelques étagères qui nous seront accessibles. La coopération librement consentie est une utopie aujourd'hui. La politique de l'UE aura un rôle de régulateur politique et d'assistance intéressée. Pour le reste il faudra voir avec l'OTAN et ses fournisseurs.

    Quant à l'Ukraine, son sort ne dépend pas de nous, ni de l'insuffisance de nos moyens militaires classiques. C'est un tantinet plus compliqué que ça.

    Les propositions formulées ont le mérite d'exister, de bousculer les idées habituelles, voire conservatrices et de provoquer, je l'espère, de nombreux commentaires passionnés et constructifs.

    Merci à vous.

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    1. "Une liste à la Prévert" !!! ...
      C'est juste les moyens normaux, cohérent, de toute armée normale : Une fois de plus.
      Arrêtez de vouloir constamment réinventer l'eau chaude.
      Ces moyens existent et sont le résultat de l'étude, de la réflexion, et de l'expérimentation "in réal live", ou en condition réelle de guerre, depuis des décennies (Les trente tonnes et les chars légers-moyens ont été également tester depuis bien longtemps.), et prenant en compte les toutes dernières évolutions (On en revient toujours au chars lourds, et autres VCI et autres désormais ; pour tout ce qui est offensive en particulier.) ; de la guerre en Ukraine notamment.
      Cela, contrairement à d'autres qui s'enferment toujours (L'arrogance française comme vous dites, est bien là.) dans le théorique et les fantasmes uniquement technocentrés.

      PS : C'est surtout un certain lobbies "militaro-industriel", certes à notre échelle, qu'il faudrait désormais un peu reprendre en main, après l'avoir trop longtemps, pendant quelques décennies, laissé errer seul dans la nature. Là pour l'immobilisme, et les gabegies sans nom, on risque d'être bien servi encore.
      Il faudrait aussi que les vrais opérationnel, si possible de terrain, et pas uniquement colono-para-légionnaires non plus, reprennent leur vrai rôle de conseiller en ce qui les concerne.

      Pour nos moyens classiques, c'est en effet un peu plus compliqué, et tarabiscoté, que cela : Voir les moyens de l'armée de terre polonaise (600 chars, 1250 VCI chenillés, 600 Rosamak (Equivalant 8 x 8 du VBCI), 300 automoteurs d'artillerie de 155 mm, 108 canons sur camions DANA (Equivalent du Caesar.), 180 lanceurs de roquettes multiples, une centaine de blindés de combat du génie, autant de pont automoteurs d'assaut, ou encore un régiment complet de défense antiaérienne affecté à chacune de leurs (14 !) brigades de combat, etcetera, etcetera...), à budget d'équipements militaires terrestre équivalent :
      Ils ont, à la fois, autant si ce n'est plus même, de blindés médians à roue que nous, et à la fois, des blindés chenillés de combat, en nombre encore plus important (Deux fois plus) ; tout ça, à budget d'équipements terrestres équivalent. "Etonnant", non ?

      Tiens encore une "liste à la Prévert", mais c'est comme cela qu'on compare le capacités effectives des armées, et leur cohérence surtout.
      Pas en sortant des engins isolés, soi-disant plus performants par ce que le plus bardé de technologie par exemple ; et en de plus en plus petit nombre, échantillonnaire presque, en plus... :
      DE LA COHERENCE ...

      Ce n'est en effet pas, DU TOUT, la même logique :
      Les dividendes de la paix d'un coté, et le pragmatisme et l'adaptation au réel de l'autre !!

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  13. Pour la défense ABM c'est déjà fait la "première puissance militaire du centre de l'Europe" s'y colle. Mais il reste encore une trame qui reste libre entre la Patriot et l'Arrow 3. Allez, une petit effort... :)

    https://www.opex360.com/2023/08/17/les-etats-unis-autorisent-la-vente-du-systeme-israelien-de-defense-aerienne-arrow-3-a-lallemagne/

    En attendant cela ne règle pas la problématique de nos hordes blindés. :(

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  14. À propos du "char de commandement", ou plutôt du futur sous-réseau de la bulle SCORPION SICS en lien avec le Leclerc XLR, c'est une partie émergée d'un ensemble plus complexe qui a atteint, pour le moment, ses limites avec notre SIC "Système d'Information et de Commandement".
    Sans les "transmissions", point de feu, de choc et de manoeuvre... :(

    REX Orion 2023:
    https://www.forcesoperations.com/muscler-les-sic-lun-des-premiers-enseignements-dorion/

    Les Ukrainiens, dans certains domaines, ont beaucoup à nous apprendre. Donc, humilité et modestie.

    Orion 2023
    https://www.marne.gouv.fr/Actualites/L-Etat-acteur-dans-le-departement/2023/Exercice-ORION-2023-Un-entrainement-commun-en-interarmees-et-en-multinational-au-coeur-de-la-Marne

    Le SICS :
    https://www.defense.gouv.fr/eurosatory/poles-thematiques/scorpion/connectivite/sics-systeme-dinformation-du-combat-scorpion

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    1. Eh oui, "on découvre" que les russes, les chinois, et tous leurs clients, attachent une très grandes importance à la guerre électronique !
      Et chez nous on ne trouve rien de mieux que d'intensifier encore notre dépendance à l'électronique...
      C'est des fonctionnements en mode dégradé possible, dont on devrait plutôt recommencer à s'inquiéter, au lieu de surtout tout faire pour regarder ailleurs.

      Et sans feu, sans moyens suffisants, sans une masse minimale (Avec des blindés trop légers, et trop "fragiles" (Trop sophistiqués, et plus du tout rustiques.), en particulier ; et des systèmes majeurs en nombre très nettement insuffisant.), vous aurez beau avoir tous les systèmes de transmissions et de communication possible et les plus perfectionnés... Vous n'irez pas très loin, dans une vraie guerre (Pas seulement dans un exercice de simulation.).

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  15. Pour revenir sur un "blindé de 30 T générique" et à part la notion de famille qui est souhaitable, la protection STANAG 5 (c'est déjà bien) avec du hard-kill sont insuffisants pour un ou des EPC. Le face-à-face avec une protection frontale de 30° ne correspond plus aux engagements et à la manoeuvre interarmes d'aujourd'hui. Les Leo 2 et M1 en ont fait les frais et le K2 est dans la même lignée.
    Aujourd'hui la protection passive doit être tous azimuts et élévations, pour répondre aux agressions modernes et les tactiques de combat qui en découlent. Faire des impasses relèvent d'un choix, pas d'un compromis hasardeux.

    Le hard-kill, est une couche supplémentaire de la protection. Son usage n'est pas "multi-coup", une rafale de projectiles aura raison du système et en particulier de son radar. Là, le canon à tir rapide a un avantage en courte portée (2000 m et +). Les tirs à 4000 m, en marche, demande un terrain approprié et de grands espaces libres pour manoeuvrer.
    De même une salve de 155 mm avec des fusées ou charges adaptées restera une menace, sans aborder l'évolution des obus et missiles/drones qui contrerons les hard-kill par adaptation.
    Le glaive et le bouclier..

    Le dilemme est là...!

    Faire du lourd (60 T et plus) avec hard-kill et anti-drone complexifie l'usage, les coûts induits et impliquent une montée en gamme générale pour les accompagnants et la chaîne logistique. La spirale induite est "conséquente" pour avoir des effets durables. L'US-ARMY souhaitait un VCI de 70 T..., pourquoi pas ! :)
    Faire trop léger reviendrait à faire du consommable. Il y a des adeptes du "Sherman", voire du retour vers le passé, apparemment. L'aéromobilité, toujours souhaitable, est à la marge en fonction de nos moyens disponibles (?).

    Pas simple...!

    Les solutions architecturales comme la tourelle plate ou téléopérée avec une cellule de survie permettrait de faire des reports de blindage sur le châssis, à condition de ne pas augmenter son dimentionnent pour maîtriser la masse. Les EMBT et T-14... ne sont pas "légers".
    Le canon automatique sur un EPC (*) ou un accompagnant est une voie.

    La "vérité" est peut-être au milieu ou "ailleurs" avec de nouvelles techniques, moyens complémentaires et coopératifs ? Un engagement en haute intensité demande, surtout, de l'interarmes et l'interarmées avec un temps de préparation plus ou moins long en fonction de l'adversaire. Là des feux indirects puissants et de longues portées (1000 km !) pour "battre la grande profondeur" sont prépondérants. Aviation et Marine avec des effecteurs longues portées sont, aussi, nécessaires.

    Le souci prioritaire est de protéger les équipages pas forcément les fonctions feu et mobilité. Toutefois,
    une simple mine et le moyen est neutralisé tout en engageant d'autres moyens en secours ou en supplément... Et, de même, une tourelle ou un canon endommagés, ne servent à rien. C'est le vécu en Ukraine, pour le moment, même avec du lourd.

    Emploi et tactiques sont de mises avec des conflits futurs qui ne seront pas forcément à l'identique.

    Bien sûr il y a la robotisation mais c'est encore loin. Il faut développer et expérimenter les concepts.


    (*) https://fr.topwar.ru/75407-proekt-osnovnogo-boevogo-tanka-stridsvagn-2000-shveciya.html

    Nous pouvons en rire, mais les Suédois sont des gens sérieux et imaginatifs... Nous avons loupé notre "partenariat" dans les blindés. :(

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    1. En matière de niveau de protection blindée les seuils intéressants sont ceux de la norme OTAN niveau 3, contre tout ce qui est armes individuelles légères (Y compris 7,62 x 51 mm OTAN), le niveau 4, contre la mitrailleuse de 14,5 mm (Car très répandue.), accessoirement "3+", contre tout ce qui est 12,7 mm (Mitrailleuses et fusils anti matériels légers.).
      Au delà, le niveau contre le désormais très très répandu 30 mm devient intéressant et certainement un niveau qui vaut le coup d'atteindre (Sur des chenillés d'un trentaine de tonnes, c'est aujourd'hui possible. Par contre sur du tout-roue, beaucoup plus lourd... A moins d'atteindre les quarante tonnes, pour un simple VTT.).
      Entre le niveau 4 et le niveau 6, le niveau 5 devient relativement moins utile (Quoi que avoir plus de blindage n'est jamais vraiment inutile.), le 25 mm n'équipant plus que certains anciens équipements, ou les armées ayant choisi d'avoir quelques trains de retard.
      Au delà, les VCI de 40 et plus encore de 50 tonnes, permettront d'arrêter des calibres bien plus importants : 40 mm, voire limite 50 (?), pour les premiers, 60 (75 ?) mm pour les seconds.

      Concernant les chars lourds, le niveau de blindage, permettant d'arrêter du 120 mm type APFSDS, sur l'arc avant uniquement, s'il avait été établi correspondrait à un niveau de stanag supérieur à 10 (12, 13, probablement pour les chars de dernière génération.).
      Les systèmes hard-kill ne servent à rien contre ce genre de munitions. Seul le blindage est capable de les arrêter.

      On peut même rajouter que le blindage d'un char lourd par rapport à celui d'un char moyen de trente tonnes, ne coute pas vraiment plus cher qu'un système hard-kill.
      Des systèmes "hard-kill", qui n'arrêtent que quelques (Une demi douzaine en général.) missiles, ou simples roquettes (De type RPG7 par exemple.).
      Ce que fait évidemment très bien le blindage d'un char lourd : Une moyenne de dix impacts de tirs ont été relevés (Si vous voulez du retour d'expérience, et du réel !!) sur les Merkava pris en embuscade au Liban en 2006.

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    2. L'exception ne confirme pas toujours la règle, un 8×8 de 30 T peut rouler avec deux roues arrachées ... cela n'en fait pas une vérité première en terme de mobilité et de résilience.
      Même si j'ai le plus grand respect pour les concepteurs du Merkava et du Namer avec une affection particulière pour ces matériels, ils ont été confrontés que "très rarement" à des adversaires équivalents et en dehors du contexte qui est le leur.
      On notera la protection de toiture sur les derniers modèles, ce qui ne favorise pas l'allègement mais répond à un emploi en zone urbanisée et contrer les nouvelles menaces.
      Ce moyen est adapté à la politique, l'environnement et la géographie d'Israël.
      Le triptyque Merkava, Namer et bulldozer D6 blindé est appuyé par moult aéronefs, drones et une artillerie puissante avec des munitions pas toujours approuvées par les Bisounours.
      Mais, même un Merkava peut sauter sur une mine, un IED ou se faire ceuillir par une salve de missiles AC ou de LRM...

      L'avantage de la masse est de pouvoir "encaisser" le choc, même et surtout avec des blindages composites, réactifs associés à du hard-kill.
      Pour autant, trop de masse mène à des impasses techniques, d'emploi et de possession. Cela ne touche pas que le Merkava...
      L'équation n'est pas si simple et ne se résoudra pas avec des certitudes passées, même si les principes demeurent en se complétant.
      Le rôle de l'EPC va évoluer, risque à se dupliquer, dans un ensemble d'effecteurs de plus en plus nombreux, différents et complexes. Il sera un ou des moyens intégrés dans des GTIA et demeureront une artillerie spéciale de la Cavalerie à dominante feu direct.
      La manoeuvre ou Blitzkrieg, à moins d'être sourd, aveugle, muet et paralysé intellectuellement n'ont plus les mêmes effets de surprise et de choc aujourd'hui, en principe. La 4D est une réalité, par contre l'analyse peut faire défaut. Peut-être qu'avec les IA... (Humour ?). :)

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    3. Si on ne mets qu'une personne dans le char, tout s'allège par magie.
      Il n'y a pas de raisons indepassable a être 3/4 par char.
      La charge mentale n'est pas supérieure a celle d'un chasseur et les mécanos peuvent être 400m derrière.

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    4. C'est une idée à creuser...!

      Actuellement un équipage peut être que de 3 avec un chargeur automatique. En rajouter un pour servir un drone, faire de l'anti-drone ou le "café", ne ferait que compliquer la situation et n'a rien à faire sur un moyen au contact.
      Avec les IA et des IHM améliorés le passage à 2 est envisageable en fusionnant tireur et chef de char, comme au bon vieux temps du FT-17... La boucle est bouclée.
      :)
      On peut remarquer qu'un VCI une fois l'infanterie débarquée peut se manoeuvrer à 2...
      En environnement terrestre le passage à 1 me paraît difficile, à moyen terme, pour tout faire. Là, nous sommes dans l'univers de "Iron Man à chenille" et le robot Terminator n'est pas loin...

      Mais tout cela relève de la prospective des blindés et mérite de sérieuses études et développements.

      Il est évident que la réduction des équipages suppose des moyens "en arrière" pour le service du char hors contact.

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    5. @Kamelot21 août 2023 à 15:41
      Bien sur, vous pouvez continuer à ignorer superbement tout ce qui se passe actuellement (Pas en 40 !!?) en Ukraine, et ailleurs.


      "un 8×8 de 30 T peut rouler avec deux roues arrachées" ... Même avec un seule ... 🙄

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    6. Le cas du 8x8 de30 T est un retour d'expérience du Mali et de l'Afghanistan. Qui peut le plus, peut le moins. Pour autant, je n'en fais pas une généralité, comme je l'ai écris.

      J'essaye d'intègrer les informations du conflit Ukrainien, même s'il faut attendre la fin des combats pour avoir un regard objectif et global.

      Cette guerre territoriale et d'attrition se distingue surtout par la densité des feux, le rôle de l'artillerie, les frappes dans la profondeur, les mines, les drones de tous genres, les boucles courtes décentralisées et l'usage permanent du char comme moyen d'appui direct. Le face-à-face entre chars est limité. Par contre l'atteinte aux populations ne l'est pas !
      La grande "cavalcade" ou "la charge érotique" sera possible quand le terrain sera libre et praticable avec des ruptures de lignes, de préférence durables. De plus, l'absence d'une aviation tactique efficace rend le concept "AirLand Battle" inapplicable, sous sa forme originelle, du fait des défenses aériennes. "L'aviation de front" et l'hélicoptère d'attaque semblent demeurer en retrait pour faire du stand off ou en dehors des bulles de protection et pour cause.
      Quand sera-t-il demain, nous ne pouvons que supputer.

      Le "ailleurs" ne change rien nous pourrons toujours théoriser ou refaire des batailles, le "char" est un moyen à placer dans un contexte avec sa géographie, ses forces en présence et l'emploi qui en sera fait. Chaque cas est différent, même si les principes de la manoeuvre demeurent et existent bien en amont de 1940, comme à la bataille de Marathon, par exempe.

      Pour mémoire :

      https://www.c-dec.terre.defense.gouv.fr/images/documents/documents-fondateurs/FT_04.pdf

      https://www.c-dec.terre.defense.gouv.fr/images/documents/documents-fondateurs/ft-2_hq.pdf

      https://fr.m.wikipedia.org
      /wiki/A%C3%A9roterrestre

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Tactique_militaire

      Ceci dit, l'évocation de nos forces, de nos quelques EPC et l'emploi qui en serait fait, relèvent d'autres considérations qui ne sont pas toutes techniques ou "militaires". Je ne manquerai pas de les évoquer ultérieurement et à l'occasion.

      Au plaisir.

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    7. Lire "qu'en sera-t-il"... et le reste.
      Impossible de se corriger après publication. :(

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    8. Bien sur continuez à ignorer superbement tout ce qui se passe actuellement et depuis des décennies, en Ukraine, et ailleurs ; et restez dans vos grandes théories.

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    9. Il y a des vidéos de buggy en pilotage automatique grande vitesse dans la pampas.

      Honnêtement, cela n'est pas si loin que d'avoir un chef de char uniquement.
      Bien sur, a 2 on fait plus (comme dans les avions) mais cela prends plus de place et c'est donc plus lourd.

      Aujourd'hui, il faut un blindage 'lourd' sur le dessus aussi. Seul un 'sacrifice' ailleurs peut offrir cette marge.

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    10. Où l'on constate que certains sont vraiment dans la théorie.
      La mono tourelle a au contraire causé de très graves déboires en 1940 sur les chars français.
      A tel point que l'on a vraiment cru ne jamais la revoir, mais c'était compter sans nos constructeurs (Cf VBCI).
      Alors que d'après tous les spécialistes un des grands avantages qui faisait la supériorité des chars allemands était leur très large tourelle, et leur cinq membres d'équipage, sur peu près tous leurs modèles de chars.
      Le Ft17 était un cas particulier, un des premiers chars jamais produit et seulement armé pour les trois quart d'une simple et unique mitrailleuse, mais il ne donna pas non plus de successeur du même type par la suite.

      Idem sur les soi disant véhicules capables de continuer à rouler après s'être pris une mine, ou plus encore un IED. C'est complètement ignorer les ravages que font ce genre explosif sur tout blindé.
      Ou d'avoir trop suivi et cru benoitement les mises en scène des constructeurs ayant démonté soigneusement une roue, en nous affirmant ensuite " ah gadez ça roule quand même" (Pourquoi pas démonter quatre roues sur huit pendant que vous y êtes, je suis sûr que cela pourrait même rouler encore un peu en démontant les bonnes roues.).

      Pour le reste, des chars même sans aucun équipage, tant qu'à faire, cela est déjà parfaitement possible. Cela s'appelle des drones, ou simplement des chars téléguidés (ça existe depuis la seconde guerre mondiale.), mais "bizarrement" cela n'a jamais fait l'objet de réel développement, dans la réalité.

      Eh oui, encore et toujours, la 4D, ou "quatrième dimension" !!! ...

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    11. Bref le retour à 14-18, et à 1940, quelle modernité pour le coup !!

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  16. "La charge érotique" c'est du Gainsbourg... LOL !

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  17. Mais où sont passés les Armata T-14 ?
    Une Arlésienne prudente, apparemment... Rendre cet engin opérationnel, en nombre suffisant, en cohérence et "conformément au plan", ne va pas être facile, mais il va bénéficier de l'expérience d'un champs de manoeuvre. C'était à prévoir et tant mieux pour les Ukrainiens, pour le moment !
    Quant aux T-15, T-16 et le reste de la famile, nous sommes sans nouvelle ?
    En espérant que M1 et Leo1 et 2 vont sortir d'usine pour ne pas y retourner. Les "charriots angloys" devraient être en ligne ou pas loin d'y être, normalement. (?)
    En attendant, l'AMX-10 RC est exposé du côté de Moscou, là conformément aux prévisions.

    https://www.opex360.com/2023/08/22/ukraine-dernier-ne-des-chars-russes-le-t-14-armata-doit-revenir-en-usine-pour-des-ajustements/

    La "capture" de moyens occidentaux est un risque inhérent dans la manoeuvre avec ses replis plus ou moins tactiques. La Russie, experte en matière de propagande et de détournement d'influence, en fait ses choux gras sans évoquer "ses dons" à l"Ukraine...
    L'analyse des matériels, des deux côtés, fait partie des risques et n'est pas nouveau. Néanmoins des apports techniques non souhaités sont possibles, voire certains.

    https://www.lepoint.fr/monde/des-chars-leopard-captures-par-la-russie-selon-moscou-13-06-2023-2524164_24.php#11

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    1. Les russes ont sans doute d'autres préoccupations actuellement que la mise au point du T14, et autres T15 etcetera.

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    2. Certainement !
      Mais ils prendront le temps plus tard. Il ne faut jamais sous-estimer l'ours...

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    3. Disposer des nouveaux équipements plus performants semblent pourtant une priorité des long conflits passés.

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    4. Absolument pas. Dans les conflits longs le plus important est d'avoir des équipements militaires fabriqués de manière industrielle en plus grand nombre possible ; et du meilleur niveau moyen possible évidemment.
      Le mythe des équipements les plus performent conduit aux armes "miraculeuses" des allemands à la fin de le seconde guerre mondiale, qui concourra au contraire à leur perte.
      Comme il concoure à perdre presque toutes nos guerres récentes...

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    5. P51 et P47 premier vol 1941.
      Le meilleur equipement moyen est moderne. Je vous rejoins sur la surspecification mais je maintiens que dans la durée, il faut produire les outils de son époque.

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    6. Absolument d'accord : Il faut produire les outils de son époque, pas s'évertuer de dépenser l'essentiel de nos budgets militaires, comme actuellement, dans ceux hypothétiques, pour ne pas dire chimériques, de dans vingt ans (Y compris en chars, lourds, et autres, VCI, etcetera, et tout le reste (SCAF versus Rafale, par exemple encore. PAN2, de dans vingt ans, contre un indispensable CDG2, modernisé évidemment, etcetera, etcetera.)).

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    7. Et MGCS contre Leclerc2, et autres VCI actuels, automoteurs et tout le reste, EVIDEMMENT.

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  18. Nos "guerres" récentes sont celles de la décolonisation avec ses inerties. Elle est loin d'être terminée. De plus, les conflits asymétriques en relation avec le terrorisme lié à des considérations politico-religieuses nous mènent à des oppositions de civilisation. Ne soyons pas naïf, l'accès aux ressources ne se fera pas le seul fait de notre "influence" présumée.

    Des batailles ont été gagnées grâce à notre avance technique, mais ces guerres n'ont pas trouvées de solutions qui nous soient favorables politiquement et à défaut d'être moins subversif que nos opposants ou adversaires déclarés.

    La rusticité, qui est une vertu dans certains cas, ne vaut qu'en acceptant les temps longs et l'attrition. Sommes-nous près ? Augmenter les volumes par ce seul biais est une bonne fausse idée. Ce référer à la 2ème GM doit être fait dans sa globalité et pas par le petit bout de la lorgnette.

    La "maîtrise" d'un territoire est une chose, allier voire aliéner ses populations en est une autre. Notre modèle de société ne convient pas à tout le monde et ses pratiques...
    Pire, nous sommes "envahis" sous des formes diverses avec des moyens de défense très timorés. Là, il s'agit plus d'une volonté politique et les règles établieso que de la qualité des moyens. Un char low cost ou highteck sera sans effet sur l'orpaillage ou des migrations, quelqu'en soient les raisons (Guyanne et Mayotte, par exemples).

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  19. MGCS, une partie à trois ? Dans la période, l'industrie allemande a tout intérêt de capitaliser sur les conséquences du conflit Ukrainien.

    https://www.opex360.com/2023/08/24/mgcs-la-france-souhaiterait-impliquer-litalie-dans-le-projet-de-char-de-combat-du-futur/

    La rentrée de septembre sera intéressante.

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