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vendredi 4 août 2023

ESCAPADE BRESILIENNE POUR LE CV90

C'est sur le terrain du centre d'évaluation de l'armée brésilienne ou CAEx (Centro de Avaliações do Exército)  que BAE Systems a présenté cet été les capacités du CV90. Cette présentation organisée par la firme anglo-suédoise s'inscrit dans le programme VBC Fuz prévoyant l'acquisition de 78 VCI (Véhicules de Combat d'Infanterie) chenillés pour l'armée brésilienne. Plus habituée aux terrains européens la dernière version de l'engin, le CV90 MkIV a pu profiter au Brésil d'un décor de carte postale pour démontrer ses qualités de mobilité et de puissance de feu. Cette nouvelle évolution de l'engin est équipée d'un nouveau moteur Scania développant 1000 ch associé à une version améliorée de la transmission X300 produite par la firme américaine Allison Transmissions, permettant de conserver la mobilité de l'engin en dépit d'une augmentation de la charge utile et du poids de l'engin passant de 35 à 37 tonnes. Côté tourelle, le CV90 MkIV est équipé du système "iFighting" qui fusionne, filtre et priorise les données produites par les différents équipements de l'engin afin d’accélérer et faciliter la prise de décision de l'équipage. Le CV90 MkIV est également le premier VCI occidental à recevoir un système de protection active et une architecture électronique ouverte de quatrième génération permettant l'adoption de sous-systèmes adaptés aux besoins et aux missions conduites. Le CV90 dont plus de 1300 exemplaires sont déjà en service dans huit pays, a été récemment choisi par la Slovaquie et la République Tchèque, pour l'équipement de leurs unités d'infanterie mécanisée. Au moins un exemplaire du VCI anglo-suédois a été capturé par les troupes russes après avoir été atteint par des roquettes antichars, dont l'impact aurait entraîné la mort du chef d'engin et l'abandon du VCI par les troupes embarquées. La Suède a fourni à l'Ukraine, une cinquantaine de CV9040C armé d'un canon Bofors de 40mm et dépourvu de tout système de protection active. Ce dernier équipement se révèle désormais indispensable à la survie des engins blindés, comme en témoigne les récentes acquisitions ou les programmes en cours, qui font de l'adoption de ces systèmes, une priorité essentielle.

RFP BRESILIENNE

Le Brésil a publié hier sur le site de la Brazilian Army Commission in Washington, la RFP (Request For Proposal) N°01/2023 relative à la fourniture d'obusiers automoteurs de 155mm dans le cadre du programme VBCOAP (Vehículo Blindado de Combate con Obús Autopropulsado Sobre Ruedas de 155 mm). Ce projet initié, en 2021 et reporté l'année dernière pour des raisons financière vise à équiper les unités d'artillerie de 36 obusiers de 155mm, dont les livraisons s'étaleraient sur huit ans et pourraient être adaptées aux besoins de l'armée brésilienne et aux ressources financières disponibles. Les deux premiers engins livrés serviront à l'homologation qui ouvrira la voie à la livraison des 34 engins restants. Pour l'obtention de ce marché, on devrait voir un nouvel affrontement entre le Caesar français (probablement en version 6x6) et l'Atmos israélien. L'obusier de 155mm Yavuz développé par la firme turque MKE (Makine ve Kimya Endüstrisi) monté sur une cabine protégée fournie par RMMV (Rheinmetall Man Military Vehicle), dont la participation à l'appel d'offre brésilien a été annoncée ces derniers jours, pourrait jouer les trouble-fête dans cette compétition. 

PREMIERES LIVRAISONS ISRAELIENNES POUR LE DANEMARK

Conformément aux termes du contrat signé en mars dernier, les premiers matériels commandés par le Danemark sont en cours de livraison par Elbit Systems, comme le montre les images diffusées par la firme israélienne. Le contrat signé en mars dernier prévoit la livraison de 19 obusiers de 155mm Atmos ( Autonomous Truck Mounted Howitzer System) et de huit lance-roquettes PULS ( Multi-Purpose Universal Launching System) pour une valeur avoisinant les 250 millions de dollars. Les délais annoncés par la firme israélienne pour la livraison de ces équipements avec les premiers systèmes remis dès le milieu de cette année et une atteinte de la capacité opérationnelle totale en 2025, avaient convaincu les autorités danoises soulignant la nécessité de combler le vide capacitaire laissé par la cession des obusiers Caesar à l'Ukraine. La décision d'attribution du contrat à la firme israélienne reste aujourd'hui entouré de plusieurs zones d'ombre et continue de susciter de nombreuses interrogations.

dimanche 30 juillet 2023

M1A1 AMERICAINS EN UKRAINE AU MOIS DE SEPTEMBRE.

Selon des sources anonymes proches du Pentagone et impliquées dans le programme d'aide militaire à l'Ukraine, les premiers chars Abrams fournis à Kiev devraient être opérationnels dans le courant du mois de septembre, soit un peu plus de trois mois après le début de la formation des équipages et maintenanciers ukrainiens en Allemagne. Afin d'être opérationnels à la date prévue, les premiers chars devraient arriver en Allemagne dans le courant du mois d’août, pour y subir les opérations de remise à niveau avant leur transfert en Ukraine le mois suivant. Comme déjà indiqué, les six ou huit chars composant ce premier lot sont des M1A1, version ancienne du char ayant appartenu au Corps des Marines, en lieu et place de M1A2 dont la fourniture aurait nécessité plus d'une année. Les États-Unis ont annoncé leur souhait de transférer à Kiev 31 chars, soit le volume d'un bataillon.

DERRIERE LA VICTOIRE D'HANWHA EN AUSTRALIE.....

Les médias spécialisés israéliens se sont fait l'écho ces derniers jours de la sélection de l'AS21 comme futur VCI (Véhicule de Combat d'Infanterie) de l'armée australienne, mettant un terme à la phase 3 du programme Land 400. Cet intérêt pour la victoire du blindé sud-coréen est motivé par la présence à bord de l'engin produit par Hanwha Aerospace de nombreux sous-ensembles d'origine israélienne, parmi lesquels des éléments essentiels que Blablachars a voulu vous présenter. Au-delà de leur aspect technique, ces intégrations soulignent une nouvelle fois le dynamisme et le caractère innovant de l'industrie de défense israélienne, capable de proposer à la fois des engins, des ensembles complets ainsi que des sous-ensembles représentant une forte valeur ajoutée, assurant à leurs fournisseurs des contrats de maintien en condition et contribuant de façon concrète à la renommée de la BITD (Base Industrielle et Technologique de Défense) concernée. 

vendredi 28 juillet 2023

UN NOUVEAU CLIENT POUR LE LEOPARD 2A8

Pour ceux qui doutaient encore que le retour des blindés en Europe ne constituait pas un marché prometteur, puisque depuis quelques semaines, pas un jour ne passe sans qu'un nouveau pays ne déclare sa flamme pour le dernier né de KMW, le Leopard 2A8. Après Vilnius hier, c'est au tour de Prague de manifester son souhait d'acquérir la dernière déclinaison du félin allemand. Les autorités tchèques qui avaient annoncé en fin d'année dernière leur intention d'acquérir 50 chars Leopard 2A7+ ont récemment revu leurs ambitions à la hausse. Le ministère de la Défense et des Armées a indiqué avoir obtenu le feu vert du gouvernement pour négocier l'acquisition de 77 chars Leopard 2A8, qui viendront s'ajouter au 15 Leopard 2A4 acquis en 2022. 

L'UKRAINE UN LABORATOIRE DE COMBAT

Afin d'améliorer ses connaissances dans le domaine, Londres aurait demandé à Kiev de lui fournir des char russes capturés afin de pouvoir les étudier en détail. Cité par Sky News, le CEMA (Chef d'Etat-Major des Armées) britannique, l'Amiral Tony Radakin explique "qu'étudier méticuleusement ces technologies nous aide à répondre à plusieurs questions". Le CEMA a également annoncé sa décision de partager avec les pays de l'Otan les informations obtenues au cours de ces séances de "dissection". Cette volonté a également été affichée par Ben Wallace, le secrétaire d'état à la Défense qui décrit l'Ukraine comme un "laboratoire de combat" pour les alliés occidentaux mais aussi pour les troupes ukrainiennes. Selon Ben Wallace, les soldats ukrainiens "ont dû prendre des risques et expérimenter des choses dont ils ne savaient peut-être pas si elles fonctionnaient ou non, et ils sont devenus un laboratoire de combat pour leurs propres forces, ce qui nous a montré la voie. Je regrette les circonstances dans lesquelles cela a dû se produire, mais cela nous a montré comment les choses doivent être faites au XXIe siècle sur un nouveau champ de bataille." En réponse à ces déclarations, le président Poutine a affirmé que les scientifiques russes étudiaient avec minutie le fonctionnement des armes occidentales capturées et a suggéré que les informations obtenues pourraient être mises à profit dans le cadre d'opérations de rétro-ingénierie, visant à produire des systèmes similaires ou à améliorer les équipements existants.