Les récentes défaillances de VCI (Véhicule de Combat d'Infanterie) allemand Puma ont mis en lumière les défauts de cet engin et l'impossibilité pour les unités allemandes à l'utiliser au sein de la VJTF (Very High Readiness Joint Task Force) de l'Otan dont l'Allemagne doit prendre le commandement à partir du 1er janvier prochain. Pour tenter de mieux comprendre les maux dont souffre cet engin et de façon plus générale le parc blindé de la Bundeswehr, Blablachars vous se propose de vous livrer quelques informations sur cet engin à la conception compliquée, néanmoins adopté par la Bundeswehr en dépit de ses défauts et de son coût opérationnel et financier.
La nouvelle de l'inaptitude opérationnelle du Puma, reprise par l'ensemble des médias spécialisés et généralistes a fait l'effet d'une bombe dans le petit monde blindé. Les Panzergrenadier Bataillon 371 et 391 qui devaient disposer de la dernière version de l'engin pour leur prise d'alerte VJTF devront se "contenter" du Marder 1A3, quinquagénaire fringant dont retrait du service avait été fixé en 2024 pour permettre l'emploi de ces engins comme "monnaie d'échange" pour les pays comme la Grèce cédant à l'Ukraine leurs engins d'origine russo-soviétique. Cet échange devant servir de tremplin à l'acquisition future de matériels plus modernes comme le Lynx ou le Leopard 2A7. L'annonce des déboires du Puma a également jeté un certain discrédit sur les capacités de l'industrie allemande, déjà tiraillée par d'évidentes dissensions entre les deux leaders du secteur, Rheinmetall et KMW qui se retrouvent "unis" pour tenter de résoudre les problèmes rencontrés par le Puma.
Après l’abandon au début des années 1990 du projet de Marder 2, pour cause de fin de guerre froide et de réunification, KMW et Rheinmetall se retrouvent à nouveau en 2002 autour d'un nouveau projet. L'histoire du Puma débute par la création de la Joint Venture GmbH PSM (Projekt System & Management) réunissant KMW et Rheinmetall en vue de développer, concevoir et produire le successeur du Marder 1A3. Dès sa conception, le Puma se révèle un engin complexe en raison des exigences formulées et du grand nombre de sous-systèmes à intégrer, parmi lesquels une tourelle téléopérée, un système de protection active soft kill et une transmission hydropneumatique, sans oublier l'aérotransport par A400M. Les nombreuses contraintes et impératifs liés au développement de l'engin rendent la tâche des ingénieurs quasi impossible, les obligeant à élaborer des compromis pour sauver le projet de VCI ultra-moderne, ultra-protégé, ultra-compact et quasiment impossible à concevoir. En 2008 une première version de l'engin est remise à la Bundeswehr pour les premiers essais d'intégration et de qualification des multiples sous-ensembles et systèmes installés à bord. L'année suivante, à l'issue d'une évaluation en environnement opérationnel, le Puma est adopté et intégré dans le concept de Soldat du Futur ou IdZ (Infanterist der Zukunft). Cette acceptation de l'engin par la Bundeswehr ne masque pas les défauts de conception dont souffre l'engin parmi lesquels un châssis inadapté, un compartiment de combat exigu, des problèmes de câblage et d'intégration des différents équipements sans oublier les défaillances de la tourelle téléopérée développée par Rheinmetall. De nombreux observateurs savent que la mise au point de la version définitive du Puma sera longue et coûteuse. Les réserves formulées et les difficultés rencontrées n'empêchent l'armée allemande de commander 405 exemplaires du nouveau VCI qui doivent être produits par les deux sociétés. Deux années plus tard, le nombre d'engins commandés passe de 405 à 350, en raison du coût élevé du programme. Après avoir reçu plusieurs véhicules de présérie et plusieurs années de tests, l'armée allemande reçoit en juin 2015 les premiers VCI de série, soit 13 ans après le lancement du programme.
A partir de cette date, le nouvel engin se voit rapidement affubler du sobriquet de Pannenpanzer, en raison de ses multiples pannes et défauts techniques. Dès 2018 un rapport parlementaire préconise de prolonger la durée de vie du Marder au-delà de 2024, date initialement prévue pour son retrait du service actif. Cette recommandation doit permettre à l'armée allemande d'attendre 2029, date à laquelle les Puma disposeront de la totalité de leurs équipements et pourront être pleinement utilisés. Au-delà de ce retard dans la finalisation de l'engin, sa fiabilité est également mise en cause, illustrées par une DTO (Disponibilité Technique Opérationnelle) anémique avec 49 engins disponibles sur 154 en 2017 (32%), 50 sur 192 en 2018 (17%), avant de remonter à 56 engins disponibles sur 262 (21%) en 2019 et culminer à 102 engins disponibles sur 343 en service en 2020, soit 29% du parc. Alors que la DTO du Puma ne cesse de se dégrader (inférieure en 2020 à celle de 2017) l'armée allemande signe à l'été 2020 un accord avec Rheinmetall prévoyant de porter la DTO du Puma à 50% à la fin de cette même année, sous peine de voir l'engin être déclaré non opérationnel. L'enjeu est de taille pour l'état-major de la Bundeswehr qui doit préparer la prise de de commandement de la VJTF par l'Allemagne à partir de 2023. En vue de cette échéance, l'Inspecteur de l'Armée de Terre allemande valide dès mars 2021 la qualification opérationnelle du système Panzergrenadier articulé
autour du Véhicule de Combat d'infanterie Puma et de l'équipement des
fantassins avec la version étendue du système "Soldat du Futur ", dans la configuration de la Very High Readiness Joint Task Force (VJTF). Cette décision qui fait du Puma la clé de voûte du dispositif allemand ouvre également la voie à la modernisation de 40 engins, prévus intégrer le 112ème Panzergrenadier Bataillon et devant être suivis par 226 autres exemplaires. Au début de l'année 2022, la DTO globale des matériels de la Bundeswehr fait un bond spectaculaire atteignant 77%, le Puma objet de toutes les attentions de l'armée allemande et de Rheinmetall bénéficie également de cette embellie, jusqu'à ce mois de décembre et l'annonce du remplacement du Puma par son prédécesseur, le Marder 1A3, enterrant de façon quasi définitive la commande d'engins supplémentaires déjà repoussée.
Ce long historique dont la conclusion temporaire a suscité de nombreuses réactions au sein du ministère de la Défense allemand. Le premier à réagir a été le Major General Ruprecht Von Butler, commandant la 10ème Division blindée, par une lettre adressée à la Ministre. Dans ce courrier l'officier général souligne qu'en dépit de la réputation du Pannenpanzer au sein de la Bundeswehr, de tels problèmes (les derniers) n'étaient jamais survenus à une telle fréquence. La ministre a immédiatement réagi en précisant qu'elle attendait un rapport sur le sujet dans la semaine avant de préciser que tant que la situation des engins en service ne serait pas stabilisée, il n' y aurait pas de seconde tranche. Menace que les industriels prennent très au sérieux en raison des nombreux problèmes déjà rencontrés par le Puma depuis sa mise en service. Dans une déclaration commune publiée le 21 décembre, KMW et Rheinmetall expliquent que des "experts [...] ont trouvé certains des véhicules [...] Puma de la Bundeswehr défectueux [...] à proximité immédiate [...] de Munster." Selon les deux firmes concernées, l'objectif des experts est de dresser une "image nuancée des dégâts afin d'engager sur cette base des réparations immédiates" qui devraient être réalisées "au cours des deux à trois prochaines semaines." Après avoir rappelé que le Puma avait été déclaré opérationnel en 2021, Rheinmetall et KMW ont réaffirmé leur volonté de coopération avec l'armée allemande, sans préciser les contours exacts de cet engagement. La seule mesure concrète est le déploiement d'équipes techniques sur les sites où sont stationnés des Puma signalés défectueux. Réactions auxquelles il faut ajouter celle de la ministre de la Defense qui qualifié les problèmes du Puma de sérieux revers et a immédiatement remis en question la commande d'engins supplémentaires, alors que le contrat était (selon l'armée allemande) déjà négocié et financé. La ministre a lié cet hypothétique achat à la résolution des problèmes de l'engin par les industriels concernés ainsi que l'atteinte de la disponibilité opérationnelle requise. Cette réaction vise peut-être à faire oublier les accusations formulées dès 2015 par plusieurs médias allemands à l'encontre du Ministère de la Défense soupçonné d'avoir réalisé des économies sur le programme et ses surcoûts. En termes de calendrier, les défaillances du Puma arrivent dans un contexte marqué par plusieurs échéances. La première est la prise de commandement par l'Allemagne à compter du 1er janvier prochain de la VJTF, dont les Puma devaient être le fer de lance aux côtés des Leopards 2A7. Le Puma se retrouve sur le devant de la scène au moment où les promesses d'investissements du Chancelier Scholtz semblent de plus en plus illusoires compte tenu de la situation internationale et économique. Les déboires du Puma auxquels plusieurs observateurs ajoutent des difficultés concernant le PzH2000, pourraient permettre aux militaires de rappeler la classe politique à ses obligations. Pour les deux industriels concernés, les défaillances du Puma viennent s'ajouter à des relations déjà compliquées, sur fond de participation au programme MGCS et de concurrence du KF51. Pour Rheinmetall, la mise en cause de la tourelle téléopérée voisine de celle installée sur les Boxer CRV australiens, pourrait fragiliser la position du Lynx dans la phase III du programme Land 400 dont l'issue reste par ailleurs incertaine. Cette tourelle sert également de base à l'équipement proposé par Rheinmetall pour le programme OMFV armée du canon XM 913 de 50mm, conformément aux exigences américaines. Les modernisations successives de la flotte de Marder 1A3 démontrent le bien fondé d'une telle politique, car elle permet aujourd'hui à l'armée allemande de disposer d'une solution de rechange, en attendant l'amélioration de la situation du Puma.
Alors que les prévisions font état d'un besoin estimé à 3200 véhicules blindés lourds pour les 15 prochaines années, les défaillances (même si elles ne peuvent être comparées) du Puma et de l'Ajax soulignent la difficulté que représente le développement d'un VCI chenillé ; les deux pays ayant pourtant conservé des savoir-faire dans le domaine. Dotés d'un cahier des charges toujours plus complexe et alourdi par des exigences politico-économiques, les deux engins sont le fruit de compromis imposés, se traduisant dans le temps par des dysfonctionnements, des retards et des surcoûts financiers importants. En dépit des difficultés rencontrées , des retards subis et d'un avenir opérationnel compliqué, ces deux programmes sont cependant condamnés à aller à leur terme, car déjà "too big to fail" au regard des sommes dépensées et du besoin des armées concernées.
Merci à Blablachars pour cet article très complet et édifiant.
RépondreSupprimerOn peut, légitimement, se poser la question sur l'efficacité opérationnelle et la résilience d'un engin mal né ou mal conçu.
Effectivement, cela promet pour le MGCS...!
Merci pour votre commentaire.
SupprimerJ'ai oublié de signer ci-dessus... :)
RépondreSupprimerPour compléter, il faut apprendre de ses erreurs et la politique des petits pas ne veut pas dire manque d'ambition. Nous avons eu le Leclerc, Félin...(!), maintenant Scorpion monte en puissance. Monter des systèmes complexes sur des véhicules terrestres en ambiance difficile n'est pas une sinécure.
Il en est ainsi des tourelles non pénétrantes ou téléopérées. Il serait judicieux d'avoir un programme d'équipement opérationnel pour un retour d'expérience. Un lot de VBCI (ou un chenillé si affinité) avec le CTA 40 serait intéressant pour nos industriels.
Personnellement, j'ai bon espoir qu'à lla rénovation à mi-vie des VBCI français, le canon de 40 mm soit prévu de série.
SupprimerNous l'avons bien proposé aux Lituaniens et aux Grecs...
aux USA l'armée US fait des appels d'offres auprès de plusieurs industriels concurrents, sélectionne la meilleur offre puis affine le produit, en Allemagne l'armée Allemande a affaire à des industriels qui ne peuvent pas être changés.
RépondreSupprimerl'on peut aussi penser que les industriels acceptent des cahiers des charges des armées (leurs clients) beaucoup trop compliqués, comme le cahier des charges vient du client, les retards, les mises aux points et autres corrections d'erreurs, de défauts peuvent être facturés.
un industriel qui ne gagne plus d'argent arrêt de travailler.
Le MCO des ses engins vas impliquer les industriels deuxième source de revenus.
Le SPz Puma ne porte pas la tourelle Lance mais la sienne propre
RépondreSupprimerLe destin, logique, d'un équipement trop sophistiqué, et trop cher.
RépondreSupprimerA noter dans la même série la disponibilité des NH90 et du Tigre : même motifs, même punition ; les mêmes taux que ceux de la France (à force de se faire plaisir à construire des jouets de luxe...) !
Pour en revenir au "Puma", pas sur du tout que ce dernier survive à cette décennie. Ce ne serait pas le premier "too big to fail", au contraire, à se voir limité, interrompu prématurément, et finalement remplacé le plus rapidement possible (si on arrive même pas à en maintenir un nombre significatif opérationnel ; même en temps de paix...) :
Les américains sont déjà coutumiers du fait (destroyer Zumwalt, corvette LCS, F22, B2, F117, hélicoptère Comanche, etc.). En Europe, l'histoire de "l'Eurofighter" peut être également considérée comme un programme mort-né.
Sans doute le Puma sera t'il remplacé, à terme, par le KF41 (plus que le KF31 ; qui comme le Puma n'emporte que six combattants.), moins sophistiqué, moins couteux y compris en MCO, et surtout moins "fragile" :
Un comble des combles pour un blindé.
Un comble, auquel on finit par aboutir avec nos politiques de sur-technologisation à outrance, y compris et de plus en plus outre-Rhin.
De "l'employable", du (plus) simple, du rustique, du solide, du résilient, et du au juste niveau technique normal, du moment !!! ...
A comparer par exemple, l'inopérant et inopérationnel (si ce n'est presque inutile !) Puma, et ses plus de dix millions d'euros pièce (avec ses "upgrade".) (dus en grande partie à sa tourelle et surtout son sur-sophistiqué, pour un VCI, système de tir (: De la nécessité de distinction entre VCI et VCA !!)), et les trois millions d'euros (avec canon téléopéré, simple, de 30 mm) d'un Namer ; et son très haut niveau naturel (blindage....), de protection (pour l'urbain par exemple.).
L'affaire des 6 combattants est logique vu qu'une section de Panzergrenadier est composé de 6 hommes depuis les années 70. Donc le KF31 fait plus de sens du point de vue allemand que le KF41.
SupprimerLa sophistication n'est pas un handicap lorsqu'elle est réfléchie militairement et maîtrisée industriellement.
SupprimerLe Tigre et le NH90 surtout, sont les archétypes de programmes "en coopération" où chacun veut collectivement faire ce qui lui plaît en diluant les responsabilités. Le résultat est là... lamentable et les industriels en ont bien profité !
Le Tigre, produit en petite quantité, est un fighter à rotor. Ses équipements sont nombreux, de haute technologie mais avec des fragilités incompréhensibles comme sa verrière, par exemple (?!).
La bonne question est son emploi dans des combats rugueux avec le déni d'accès. L'appui des troupes près du sol va devenir très difficile (surtout sur un front fixe) sans armement stand off pertinent.
Sinon, c'est un engin formidable dans le cadre de l'aéromobilité de combat.
Un groupe de combat de six en une très mauvaise option, m'offrant notamment aucune résilience en cas de pertes (la composition optimum restant le groupe de plus de huit à deux équipes de quatre.).
SupprimerCe qui fait par ailleurs des sections, complètement anémiées, à seulement 24 combattants débarqués.
On voit plus par ces deux faits, une pertes de savoir-faire et d'expérience tactique du combat, que toute autre chose ; outre la main mise de plus en plus importante des industriels de l'armement (certains parleraient même de lobbies militaro-industriel.), et au détriment des, vrais, opérationnels, de terrain, et de leurs capacités réelles (finalement que ce soit d'un coté ou de l'autre du Rhin....).
@ Anonyme29 décembre 2022 à 11:59
SupprimerEn effet, un aéronef, très fragile, très lent (face à n'importe quelle défense antiaérienne un peu organisée, c'est mettre des trapanelles aux caractéristiques dignes de la première guerre mondiale en face !!!!), et avec très peu de rayon d'action, et d'armement (des appareils comme le Super-Tucano (par exemple) seraient bien plus efficaces et rentables ; avec leur MCO vingt fois inférieur notamment.), pour le prix d'un avion de combat (57 millions d'euros l'exemplaire, sortie d'usine ; plus 50 autres millions d'euros de répartition de la R&D (part française uniquement.)), un MCO de 25 000 € l'heure de vol, deux fois supérieur à celui d'un Rafale (!!!!!), et tout cela pour seulement faire un peu de canonnade, à 1500 mètres, portée effective du canon, en s'exposant très dangereusement au moindre calibre égal ou supérieur au 12,7 mm, ça finit par faire "un peu" cher, vos précieux joujoux.
Surtout par rapport à des appareils de reconnaissance armée comme l'EC645 par exemple, nettement suffisant et 8 fois moins couteux, en acquisition et MCO, ou encore, pour faire européen, pour une fois (! ??), alors qu'on avait déjà le Mangousta italien, qui nous aurait également couté bien moins cher : deux fois à l'acquisition, trois en MCO, et quatre à cinq fois globalement avec le budget de R&D (part française) économisé.
Même les américains ont eu la sagesse d'abandonner le Comanche, et de rester sur l'Apache...
Une parfaite démonstration des dérives actuelles (qui nous conduise toujours plus à de l'échantillonnaire, de luxe, inemployable...), et de ce qu'il ne faut surtout jamais refaire...
Et concernant le NH90, alors que nous avions le Caracal (le NH90 est 50 % plus couteux, acquisition et MCO), plus fiable et éprouvé ; et que l'on continue à vendre au demeurant (contrairement au premier.).
SupprimerSans compter la répartition du budget R&D là aussi : Un appareil qui nous revient plus de deux fois plus cher que des Caracal, encore... Et en grande partie inemployable, encore...
SupprimerEt après on nous dira, encore : "On n'a plus les moyens"...
SupprimerPour le même budget, on aurait pu avoir de l'ordre de 200 hélicoptères de reconnaissance armée de type EC645, et une soixantaine de Mangousta "d'attaque" (vu le faible nombre un achat sur étagère (ou par licence) aurait été pleinement justifié en plus), d'une part.
SupprimerEt toujours avec le même budget, près de deux cent Caracal également, pour nos trois armées.
Voire une vingtaine ou une trentaine d'hélicoptères lourds, type CH47 en sus avec les économies réalisées (idem que pour les Mangousta : sur étagère, ou par achat de licence construit en France ; de préférence !!)
Et tout cela bien plus rapidement (c'est plus de 5 milliards d'euros uniquement en R&D (part française) dépensés dans les années 2000 (soit l'équivalant de la moitié des chiffres ci dessus (et l'autre moitié dans les années 2010.)), alors que nous attentions déjà, désespérément le renouvellement du parc de nos hélicoptères... !!! ??) : Nous les aurions déjà.
Deux "exemples", parmi beaucoup d'autres malheureusement, de la gestion abracadabrantesque de la non politique d'équipement de nos armées depuis plus de vingt ans. "On n'a plus les moyens".
Comme quoi, ils n'y a pas que les allemands qui font de plus en plus n'importe quoi ; et c'est loin d'être finit malheureusement : la rehausse actuelle ders budgets va aiguiser les appétits...
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SupprimerToujours pas compris l'intérêt de la R&D militaire, de ses applications civiles et du déchet nécessaire
SupprimerToujours pas compris le rôle d'une armée ! !
SupprimerNi d'une BITD d'ailleurs.
C'est ça, commandons des H145M produits en Allemagne, c'est comme ça que la France va continuer d'exporter massivement des hélicoptères
SupprimerPar Airbus Hélicoptères, cher amis.
SupprimerEh oui, comme pour le Mangousta (c'était indiqué ci dessus !!), si il y a des équipements militaires européens disponibles (voire même américains, cf CH47 toujours ci dessus !! !! Vous en loupez des occasions faciles de critiquer pour rien, et pour ne rien dire !), et que nous n'avons pas, autant acheter européen pour une fois ; et vu le nombre, en les fabriquant en France bien évidemment.
Voilà, encore rien compris à la structure de Airbus Helicopter, pas étonnant
SupprimerToujours rien compris à rien...
SupprimerC'en est risible, comment est il possible de raconter autant de conneries, et surtout, d'y croire?
SupprimerMais aller donc consulter, d'urgence. Sinon vous aller faire un ulcère sous peu ; et fichez nous la paix avec votre haine incontrôlée.
Supprimer"les deux pays ayant pourtant conservé des savoir-faire dans le domaine" :
RépondreSupprimerIls ont de la chance quand même finalement malgré leurs erreurs, d'autre n'en ont pas eu autant.
L'Allemagne a une puissance industrielle ET de vente que ne possède plus la France. Est-ce définitif: rien n'est certain, la concurrencerest grande et les "produits" évoluent... tout comme la roue, la chenille tourne.
RépondreSupprimerNous avons, encore, des savoir-faire importants. Tout dépend des décisions politiques en matière de force terrestre et d'équipement. Rien n'est immuable.
@Kamelot : je pense également que rien n'est immuable. Si la France s'en donne les moyens, on peut très bien réinvestir le marché des véhicules chenillés, en tirant les leçons des déboires allemands (Puma) et britanniques (Ajax). D'abord avec un char léger ou moyen, déclinable en différentes versions, qui serait largement dans les cordes de Nexter, et dont nos forces armées auraient grande utilité pour renforcer notre maigre parc de Leclerc, et dans l'attente de l'arrivée du MGCS. Puis pourquoi pas, dans un second temps et en capitalisant sur les savoirs faire et la chaîne de production ainsi recréée, un programme de char lourd s'il s'avérait que le programme MGCS ne se passe pas comme prévu.
SupprimerReflexion:
RépondreSupprimerActuellement la tendance pousse à l'alourdissement, la complexification technique et l'augmentation du coût achat/possession des VCI. Du VTT, en passant par le VCI/VCC, nous arrivons à l'ECI (Engin de Combat de l'Infanterie). Alors que, dans le même temps, l'EPC s'allège pour retrouver un poids de forme..., un emploi moins rigide et coûteux en matériels d'appui et de soutien. Au global, l'économie de moyens et d'énergie restera minime.
L'ECI, lui, devient un char d'appui avec dans la caisse un groupe porté de 6 pax bardé d'armes, d'équipement et d'éffecteurs (?!). Un armement divers et puissant, est placé en tourelle non pénétrante faute de place en caisse, l'engin devenant ainsi une cathédrale (☆) à roues ou chenilles devant se protéger de tout en faisant feu sur tout... tout un programme.
Certes, la protection des combattants est nécessaire, son transport dans des conditions acceptables et sa puissance de feu (bien au-delà des derniers 100 m) augmenté mais l'ensemble demande un emploi, y compris en interarme.
Or, c'est la doctrine et l'emploi qui détermine le moyen, pas l'inverse même si mêmes l'évolution des techniques et tactiques influencent la doctrine.
La guerre d'Ukraine n'est pas forcément représentative des futurs conflits même si des éléments émergent: Les drones, la connectivité réactive et les frappes dans la profondeur, avec une constante: les combattants et les civils deviennent des cibles...
(☆) le terme "cathédrale" vient du titre d'un article de presse spécialisée "La cathédrale Bradley", lors de la sortie de cet engin. :)
Au contraire,
Supprimerhttps://www.lopinion.fr/secret-defense/marc-chassillan-dans-les-guerres-actuelles-il-y-a-des-chars-partout
C'est notre tropisme pour Etats faillis africains, et le syndrome 1870, qui nous aveugle complètement.
Avec les projets 130-140mm on vise un char optimisé pour le combat anti-chars, et avec le VCI lourd (canon 30-50mm, 6 fantassins) on vise un char de support d'infanterie. Mais WWII les quelques Tigres / Panther n'ont pas tenu face aux Sherman. Est-ce qu'une section débarquée de 24 fantassins, même appuyée par 4*50mm, a une chance contre une section de 40 fantassins en terrain complexe (forestier / montagneux / urbain) ?
RépondreSupprimerBonne interrogation... :)
SupprimerL'analogie avec le Tigre/panther vaut aussi pour les Puma/Ajax...
Question bête du reste sur les potentiels futur chars 130/140 mm:
Supprimernouveau calibre, nouvelle munitions, toute la chaine d'approvisionnement à construire, 0 stock au démarrage ça m'a l'air assez lourd. Avec des canons qui vont commencer à avoir un poid/encombrement comparable au 155mm d'artillerie 39 voir 44 calibres pour lesquels tout existe (sauf peut être une munition dédié antichar). Ne serait il pas intéressant à ce moment là de mettre un 155 standard en tourelle et juste crée un obus anti char dédié (par exemple double/triple charge creuse vu le calibre, voir un obus flèche même les rayure du canon peuvent compliquer les choses). Et même sans munitions spécifique, quelqu'un a t'il une idée de l'épaisseur d'acier dédtruite par un coup direct de 155mm? ça doit pas être négligeable
Kaiox
L'AUF1 comme le Caesar peuvent faire du tir direct de destruction. Ça doit faire mal...!
SupprimerÀ ma connaissance, il n'y a pas de munition antichar, sauf la munition Bonus en tir courbe.
La chambre et culasse d'un 155 est différent d'un 120/140 de char. Le chargement aussi avec un obus séparé de sa "gargouse" ou des charges modulaires.
De même, un canon de 155 d'artillerie est plus lourd qu'un canon de char...
https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1198
En effet, un obus normal de 155 mm est suffisant pour détruire en tir direct n'importe quel char lourd actuel ; à assez courte portée (pour une plus longue portée il faudrait un canon spécifique pour cela.) (le bonus est composé de deux munitions à guidage terminal et d'une portée de plus de trente km (et pour beaucoup, beaucoup moins cher qu'un MMP (dix fois moins, vingt fois en rajoutant le poste de tir... Faut-il encore le rappeler.)))
SupprimerUn canon court de 155 mm pourrait être cependant l'armement d'un engin spécifique d'ouverture d'itinéraire en zone urbaine, à la fois anti infrastructures et blockhaus - positions retranchées, et antichar rapproché (ce qui est naturellement le cas en zone urbaine.) à l'occasion et en cas de rencontre inopinée, et de tout le reste. Complété par des VCI lourds avec 30 mm téléopéré, pour éviter notamment les frappes collatérales d'appuis rapproché, sur les civils, mais aussi, surtout (!), sur nos propres combattants débarqués à proximité.
Non, un obus Bonus c'est 50 000$
SupprimerL'obus KATANA doit aussi faire partie de la panoplie ukrainienne...
Supprimerhttps://www.forcesoperations.com/lobus-de-precision-katana-sur-trajectoire-pour-un-eventuel-premier-contrat/
@ Anonyme29 décembre 2022 à 16:50
Supprimer50 000 $ pour deux munitions, par obus (soignez au moins un peu attentif, c'est indiqué ci dessus !!!) ( = 25 000 $ par charge à guidage terminal.).
Un MMP = 230 000 € environ réactualisé (200 000 € en 2015.), un poste de tir = un demi millions d'euros (plus de 500 000 € !!!)..
La portée (plus de 30 km.) et la vitesse (6 fois supérieure), et donc la capacité à être beaucoup plus difficilement interceptable, en plus ...
Le nombre de munitions n'a pas d'importance, encore un qui n'a pas appris à ne pas mélanger les choux et les carottes
Supprimer"Le nombre de munitions n'a pas d'importance" ...
SupprimerEncore un, toujours le même sans doute, qui n'a toujours rien compris, et comprend rien à rien.
Il y a une raison pour laquelle aucune de vos "idées" n'est appliquée dans les armées du monde, même en cherchant bien
SupprimerAu contraire toutes d'un certain point de vue, appliquent notamment une certaine économie des moyens.
SupprimerDécidemment vos aigreurs vous faut dire absolument n'importe quoi, juste pour critiquer pour critiquer.
Généralement, les canons de char sont maintenant lisses pour utiliser des projectiles empennés pour la stabilisation (munition flèche sous- calibrée et charge creuse).
RépondreSupprimerCeux de l'artillerie sont rayés pour imprimer une rotation à l'obus pour le stabiliser (précision de la trajectoire)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/GIAT_CN120-26
https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=971
Et il y en a qui ose critiquer des équipements qui coutent le 10ème!!!
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RépondreSupprimerL'AMX 30 EBG disposait, avant sa modernisation, d'un canon de destruction de 142 mm.
RépondreSupprimerhttps://fr.m.wikipedia.org/wiki/Engin_blind%C3%A9_du_g%C3%A9nie
Aujourd'hui d'autres armements peuvent remplir ce rôle, du 155 mm de l'artillerie (Caesar ou AUF1, y compris en tir direct) ou le LRU et les 120 mm/M120.
Le 120 mm IM3M ne devrait pas tarder et Le M120 MGM aussi...
Beaucoup plus léger l'AT4 F2 AST dispose d'une charge adaptée.
http://www.opex360.com/2021/03/10/nexter-devoile-une-nouvelle-generation-de-munitions-a-hautes-performances-pour-le-char-leclerc/
https://operationnels.com/2017/03/30/mgm-de-tda-bientot-operationnelle/
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/AT4
Sinon, hors appui aérien, un retour au canon d'assaut est toujours possible pour "casser du béton"...(!), sans oublier les actuels mortiers de gros calibre et autres Grosse Bertha... :)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/ISU-152
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/2S4
La munition de 155mm Bonus et le MMP Akeron sont des armes excellentes mais différentes pour des emplois différents avec des unités différentes.
RépondreSupprimerLe coût est important mais il n'est pas le seul en fonction de la menace, du terrain et des considérations techniques "souveraines" de nos industries.
Oui, comme les bombardements aériens, les roquettes LRU, les mortiers de 120 ou de 81 mm, le CG4 beaucoup plus léger encore, et beaucoup beaucoup moins cher que des AT4 jetable (et plus précis, et à plus longue portée, etcetera, etcetera...), et que des canons de 155 mm d'artillerie, ou des canons court de 155 mm dans le cas présent spécifique aux munitions anti-infrastructures.
SupprimerComme pour l'antichar : CG4, Milan-NG, voire avec une version plus lourde longue portée d'une dizaine de km (pour nos hélicoptères notamment, qui pourrait tirer à une distance de relative sécurité (idem pour des roquettes avec un simple guidage terminale, pour l'anti blindé plus léger, et autres.). Pour le "NLOS", il existe aussi des obus de mortier à guidage terminal antichar qui peuvent tirer aujourd'hui jusqu'à une dizaine de km.), et enfin des obus Bonus, en nombre suffisant (!!!!!!) pour la plus longue portée.
"voire avec une version plus lourde longue portée d'une dizaine de km" :
SupprimerMais la "cavalerie" y est opposée dit-on, cela empièterait sur leur prébende de la lutte antichar !!! Sans doute comme pour la production extrêmement limitée, d'obus Bonus ? !!!
Eh oui, on est en France et il faut compter avec les querelles de chapelles et les guerres picrocholines absurdes (pour soit disant capter des budget pour que "les autres" ne les ait pas !!!).
Oxymore
SupprimerBien qu'il puisse y avoir des guerres picrocholine, entre chapelles...
SupprimerPour compléter la liste, il ne faut pas oublier les mines AC et autres IED. Ces armes sont redoutables, telle les HPD et MIACAH...
RépondreSupprimerUne évolution pourrait se faire jour avec des mines "bondissantes" pour attaquer par le haut.
Notre éthique et pudeur sur les mines AP et surtout les munitions multiples ne seront pas forcément partagées par nos adversaires potentiels... :(
https://en.m.wikipedia.org/wiki/HPD_series_of_mines
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mine_MIACAH_F1
De même l'avènement des drones offensifs a été remarqué par les ET. Le programme Liranae/ Colibri va créer de nouveaux effecteurs.
À quand un robot terrestre kamikaze ou mine mobile, comme le Goliath d'antan?
https://www.forcesoperations.com/un-quatuor-dindustriels-decroche-les-appels-a-projet-larinae-et-colibri/
https://prototypedeguerreblog.wordpress.com/2016/12/13/le-goliath/
Globalement et pour rester dans les chars ou blindés: la menace est omniprésente et dans tous les secteurs, s'en protéger sera difficile, y compris avec des systèmes soft/hard kill.
Le glaive et le bouclier...
Le Goliath était un mini "char" télécommandé : Cela ne date donc pas d'hier.
SupprimerOui, tout comme la mine, le char et le filoguidage d'un effecteur (voir le X7/SS10...).
RépondreSupprimerAujourd'hui, la technique a évolué. Un drone à roues ou chenilles peut transporter une charge CGN comme celle de la HPD pour devenir une "mine mobile". L'autonomie, le guidage et la fonction "décision" restent à définir...
L'Allemagne vient d'en reprendre pour 1,5 milliard d'euros.
RépondreSupprimerhttps://www.opex360.com/2023/05/11/lallemagne-va-acheter-50-vehicules-de-combat-dinfanterie-puma-pour-15-milliard-deuros/