LE T-14 SE RAPPROCHERAIT DE L'UKRAINE

Le journaliste russe Vladimir Soloviev a diffusé des images de T-14 prises au cours d'une visite qu'il a effectué dans la zone de l'opération militaire spéciale. Selon les informations diffusées sur son compte Telegram par le journaliste, plusieurs exemplaires du dernier-né des chars russes seraient stationnés dans la zone arrière et se dirigeraient vers l'Ouest, sans autre précision quant à leur destination finale, qui pourrait être le Donbass. Pour le moment aucun de ces engins n'a été observé dans les zones de combat et cette information doit être confirmée, compte tenu des liens étroits entre le journaliste russe et le Kremlin. Ce déplacement pourrait être le signe annonciateur d'une nouvelle offensive russe, dans laquelle ces chars occuperaient une place majeure. Cette information reste sujette à caution car le T-14 ne faisait pas partie des matériels devant être livrés à l'armée russe en 2022, en raison du retard pris dans le développement du char, dont les premières livraisons n'étaient jusqu’à présent prévues qu'en 2024. L'absence de toute indication sur volume de chars vus par V. Soloviev durant sa visite rappelle que selon les dernières informations, l'armée russe ne possédait que 14 exemplaires de ces engins, utilisés à des fins de tests. Les prochains jours devraient permettre d'obtenir plus de précisions sur une éventuelle présence de T-14 dans la zone des combats et sur leur utilisation par l'armée russe. 

Joyeux Noël

 Joyeux Noël

 

Blablachars vous souhaite un Joyeux Noël, avec des pensées particulières pour tous ceux qui seront ce soir engagés pour assurer notre sécurité. Que vous soyez sur des chenilles, des roues, à pied, sur terre, sur mer ou dans les airs, Blablachars vous souhaite un Joyeux Noël, vous remercie de votre engagement à notre service et vous redit tout son soutien.

DERNIERE MINUTE EN PROVENANCE DE PRAGUE.

BAE Systems a annoncé ce soir sur son site, la signature d'un MoU (Memorandum of Understanding) entre la Suède et la République tchèque devant servir de cadre aux négociations visant à acquérir des CV90. Selon les termes de ce mémorandum, la les deux gouvernements coopéreront dans plusieurs domaines (entraînement, équipements,...) dont l'acquisition et le soutien de véhicules de combat d'infanterie CV90 ainsi que sur la future collaboration entre les deux pays autour du développement de nouvelles technologies et de futures modernisations. Selon BAE Systems, les négociations qui devraient débuter dans le courant du premier trimestre 2023 viseront à définir les termes d'un accord pour l’acquisition de 210 exemplaires de la dernière version de l'engin, le CV90 MkIV. Cet accord fera de la république tchèque le neuvième utilisateur du VCI suédois, après la Slovaquie voisine. Ce MoU met un terme à une procédure entamée en 2016 en vue de remplacer les BVP2, annulée une première fois en 2019 avant son redémarrage quelques mois plus tard. Les évaluations menées au printemps 2021 furent suivies de la publication d'un nouvel appel d'offres, qui fut clôturé quelques mois après sa parution. La procédure d'acquisition par appel d'offres a finalement cédé la place à des négociations de gré à gré dans lesquelles la récente décision slovaque a certainement joué un rôle majeur dans la confirmation du choix de Prague pour son futur VCI. Dans la lutte que se livrent BAE Systems et Rheinmetall pour la fourniture de VCI modernes en Europe, l'avantage est pour le moment au VCI suédois avec deux nouveaux utilisateurs (Slovaquie, République tchèque) contre un seul pour l'engin allemand (la Hongrie).

COMBINAISON FRANCO-SUEDOISE !

Le CV90 a ajouté ces derniers jours une nouvelle corde à son arc, déjà largement fourni. Cette nouvelle capacité antichar s'est traduite par l'intégration du missile antichar Akeron développé par MBDA. Les tests de tirs effectués ces derniers jours dans le nord de la Suède en présence de membres de l'armée suédoise ont démontré la parfaite compatibilité du missile français avec le VCI suédois. Les tirs effectués en conditions hivernales ont permis de combiner les différents modes de guidage du missile avec des tirs en mode LOBL (Lock-On Before Launch) et LOAL (Lock-On After Launch). Ces différents modes de tir ont également permis de valider l'intégration du missile Akeron / LynkEUs dans le système d'armes du CV90, capable de récupérer et transmettre les informations transmises par un micro-drone intégré pour la destruction d'objectifs situés à 4000m. Cette solution développée dans le cadre du programme européen LynkEUs a été testée au début de l'année dernière depuis un poste de tir à terre. La réussite des tirs effectués ces derniers jours a certainement renforcé la volonté de l'état-major suédois de se doter du missile français, même si la partie française ne semble pas afficher le même enthousiasme vis-à-vis du VCI suédois en dépit de son fort potentiel, même si tous les espoirs restent permis !

PROJETS (CHENILLES) ESPAGNOLS

Le secrétaire d’État à la Défense espagnol a profité de la remise des sept premiers VCR Dragon pour confirmer l'intention de son ministère de lancer le programme de développement à partir de 2023 du futur VAC (Vehiculo de Aconpanamiento al Combate). Ce projet mené par Santa Barbara Sistemas, Escribano et Indra est destiné à remplacer les M113 entrés en service à partir de 1969 au sein de l'armée espagnole. Le futur engin qui sera donc chenillé devrait être développé à partir de l'engin du Génie VCZAP (Vehiculo de Combate de Zapadores) Castor dont les premières livraisons sont attendues à partir de l'année prochaine. C'est la plateforme la plus lourde (31 tonnes) de la famille Ascod développée par GDELS (General Dynamics European Land Systems) qui devrait servir de base au futur VAC. Ce dernier partagera de nombreux équipements avec le VCR Dragon, parmi lesquels l'armement fourni par Escribano ou encore le système C2I fourni par Indra. L'engin devrait en outre être équipé de chenilles composites, son poids total devant se situer aux alentours de 40 tonnes. Cette même plateforme devrait également servir de base au possible développement d'une version modernisée du VCI Pizarro dont l'armée espagnole possède 260 exemplaires en service depuis le début des années 2000. La décision espagnole de se doter d'une nouvelle plate-forme commune au futur véhicule chenillé d'accompagnement de nouvelle génération et à la version modernisée du Pizarro devrait permettre à l'armée espagnole de posséder dans quelques années une gamme complète d'engins de combat, à roues et chenillés capables de remplir un large éventail de missions et de combattre dans les environnements les plus exigeants. Il faut juste espérer que ces futurs engins connaissent un développement plus harmonieux que leur cousin britannique, l'Ajax basé sur ce même châssis !

LA SEMAINE DU LEOPARD !

C'est lundi dernier que le premier char Leopard 2A4 promis par l'Allemagne en compensation du transfert de 30 BMP1 à l'Ukraine, a été remis aux autorités slovaques. Les 14 autres chars seront livrés l'année prochaine, à raison d'un à deux chars par mois. C'est la ministre de la defense allemande Christina Lambrecht qui a symboliquement remis les clés du premier char à son homologue slovaque, Jaroslav Naï. Ce dernier a déclaré que les chars allemands qui seront déployés dans l'est de la Slovaquie constituent un renfort significatif des capacités de défense de son pays et lui permettre de  constituer une brigade mécanisée, conformément aux directives de l'Otan. Outre cette livraison, l'accord entre les deux pays a permis la création la semaine dernière, dans l'est de la Slovaquie d'une structure de réparation des matériels ukrainiens ainsi que la livraison de 16 obusiers de 155mm Zuzana 2 (produits par la société slovaque Konstrukta-Defence) qui seront financés par l'Allemagne, le Danemark et la Norvège. Le programme de compensation des transferts d'armements vers l'Ukraine s'est également concrétisé chez le voisin tchèque avec l'arrivée ce jour du premier des quinze Leopard 2A4 fournis par l'Allemagne. Ces transferts permettent à l'Allemagne d'intégrer de façon indirecte deux nouveaux pays dans le club des utilisateurs Leopard qui comptait déjà une douzaine de membres, utilisant un peu moins de 4000 chars de ce type. On comprend aisément que le remplacement de ces engins puisse susciter le développement de projets comme le KF51 de Rheinmetall et exacerber les tensions entre cette dernière et KMW. 

LE SYSTEME IRON FIST EN COURS D'INTEGRATION SUR L'EITAN

Les Forces de Défense Israéliennes ont finalisé ces derniers jours l'intégration du système de protection active Iron Fist d'Elbit Systems sur le Véhicule Blindé Transport de Troupe (Armored Personal Carrier) Eitan et sur le bulldozer blindé D9 Panda. La version du système testée par l'armée israélienne était dotée d'un module de détection plus petit et de lanceurs protégés, permettant de réduire son poids pour faciliter son intégration sur une plus grande variété de véhicules. Outre les capacités de protection, le système Iron fist offre aux équipages une vue de la situation opérationnelle (Situational Awareness) autour de l'engin ainsi que l'apparition et la position de menaces potentielles pour l'engin concerné. Cette capacité permet un déclenchement optimal des lanceurs pour améliorer l'efficacité du système, y compris dans des milieux complexes comme les zones urbaines. Les tests effectués par l'armée israélienne ont permis la neutralisation de différentes menaces à une distance "de sécurité" de l'engin protégé. Selon le général Oren Giber, responsable du "Defense Tank and APC Directorate", son département prépare la livraison l'Eitan aux Forces de Défense Israéliennes, pour lequel le système Iron Fist constitue un équipement majeur, qui permettra d'améliorer de façon significative la protection de l'engin. L'Eitan équipé du système d'Elbit Systems sera employé aux côtés des chars Merkava et des VCI Namer tous deux dotés de son concurrent, le Trophy développé par Rafael. L'intégration du système Iron Fist sur le futur APC israélien démontre toute la pertinence de la réalisation d'une telle opération dès la phase de conception des futurs engins, les deux firmes israéliennes leaders dans le domaine sont d'ailleurs présentes dans les différents appels d'offres comme le programme Land 400 australien, ou l'OMFV américain. La France qui redémarre ses projets d'APS devra intégrer le futur système sur ses engins en service pour tenter de combler le plus rapidement possible son retard dans le domaine.