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vendredi 28 avril 2023

ET SI LE LECLERC N'ETAIT PAS LE DERNIER CHAR FRANCAIS ?

Depuis sa diffusion au début du mois, les nombreuses discussions autour du projet de la future LPM (Loi de Programmation Militaire) soulignent souvent l'absence pour l'armée de terre d'un véritable programme structurant capable d'initier une véritable dynamique budgétaire, industrielle et militaire, à l'instar du PANG pour la Marine Nationale, ou du Rafale pour l'Armée de l'Air et de l'Espace. Ce constat n'est pourtant pas partagé par ceux qui font du programme Scorpion et de sa partie la plus visible, à savoir le renouvellement des engins de combat du segment médian, un projet capable de fédérer les énergies et surtout de renforcer la position de l'armée de terre dans les arbitrages budgétaires et politiques. Le remplacement du Leclerc par un char français constituerait un projet porteur pour nos industries et notre armée, au moment où de nombreuses armées recherchent ou adoptent un char de transition.

mercredi 26 avril 2023

DU RIFIFI OUTRE-RHIN

Dans un entretien au quotidien suisse NZZ (Neue Zürcher Zeitung) publié en mars dernier, le CEO de Rheinmetall Armin Papperger avait déclaré que sa société "détient les droits sur le Leopard 2A4". Cette affirmation n'a pas été appréciée par KMW  qui a estimé que cette déclaration était fausse, estimant que le Leopard 2 était son produit et donc sa propriété intellectuelle. KMW a don exigé de Rheinmetall une déclaration dans laquelle la firme de Düsseldorf devait s'engager à abstenir de toute nouvelle publication et de ne plus faire de déclaration sur le Leopard 2. L'affaire aurait pu s'arrêter là entre les deux industriels allemands, mais Rheinmetall a rejeté la demande de KMW, ce qui a motivé cette dernière à porter le différent devant la justice allemande. La firme munichoise a intenté une action en cessation devant le tribunal de Munich, qui a confirmé que KMW s'était opposé aux déclarations d'Armin Papperger les considérant comme " des allégations factuelles fausses et trompeuses qui violent leurs droits". 

VERS UNE CONFRONTATION MEDIATIQUE ?

Si le déploiement de chars T-55 et T-62 ces derniers jours a donné lieu à de nombreux commentaires sur les capacités supposées ou réelles de l'armée russe et par ricochet celles de l'industrie de défense, incapable de fournir des chars modernes pour les opérations en Ukraine. Cet aspect de la question a éludé le fait que ces engins, certes anciens pouvaient remplir le rôle de "gap-filler" en attendant l'arrivée de matériels de nouvelle génération issus de la plateforme Armata. Parmi ceux-ci, le plus connu est évidemment le T-14 dont la présence dans l'environnement immédiat de la zone des combats a fait l'objet, ces derniers jours de plusieurs posts et articles. 

lundi 24 avril 2023

ET SI ON REPARLAIT DE DEFENSE SOL-AIR ?

Au moment où la défense sol-air et la lutte anti drone font un (modeste) retour dans les préoccupations des états-majors, le projet de loi relatif à la  future LPM prévoit l'adoption de "capacités opérationnelles modernisées". Cette dénomination cache en réalité l'acquisition de moyens limités d'ici 2030 et le report après cette date de l'adoption de la totalité des équipements prévus. Ainsi en 2030, l'armée de terre devrait bénéficier de 12 Serval de Lutte Anti Drone, de 24 véhicules du même type équipés de missiles Mistral et de 9 véhicules légers MICA. Outre les quantités échantillonnaires (ou symboliques) représentées par ces chiffres, on constate un éparpillement des capacités nécessaires sur différents porteurs, à rebours des choix effectués par plusieurs armées. 

vendredi 21 avril 2023

NOUVEAU CONTRAT POUR L' ATMOS

La firme israélienne Elbit Systems a annoncé cette semaine avoir signé un nouveau contrat pour la fourniture de systèmes d'artillerie à un client international dont l'identité n'a pas été communiquée. Selon la firme d'Haïfa, ce contrat d'une valeur de 102 millions de dollars prévoit la fourniture de systèmes Atmos nécessaire à l'équipement d'un bataillon. Monté sur un châssis 6x6, l'Atmos peut tirer toutes les munitions OTAN de 155mm à une portée de 40km qui peut être augmentée par l'utilisation de projectiles à propulsion additionnelle. Le contrat devrait exécuté dans les huit prochaines années. Cette nouvelle commande est assez similaire au contrat signé avec la Colombie en janvier dernier qui prévoit la livraison de 18 pièces pour un montant de 100 millions de dollars.

LES PAYS BAS VONT ACHETER DES LEOPARD 2 ...POUR l'UKRAINE !

Les Pays-Bas ont annoncé leur intention d'acquérir des Leopard 2A4 en vue le les livrer à l'Ukraine. Cette opération doit être conduite en coopération avec le Danemark avec lequel Amsterdam partagera les couts d’acquisition, estimés à 165 millions d'euros. Cette initiative s'accompagne de l'achat (toujours avec le Danemark) par le biais de l'Agence Européenne de Défense, de munitions d'artillerie de 155mm pour un montant de 130 millions d'euros et d'une contribution de la même valeur à l'initiative allemande pour l'achat conjoint d'équipements. Les 14 chars Leopard 2A4 devraient être livrés à l'Ukraine au début de l'année prochaine, après avoir subi une indispensable remise à niveau. En 2011, pour des raisons budgétaires, l'armée néerlandaise avait été contrainte de se séparer de ses chars dont une centaine avait été vendu à la Finlande. Devant les difficultés de recrutement de l'armée allemande et pour pallier à l'absence de chars dans l'armée néerlandaise, un accord signé entre les deux pays permit le transfert vers l'Allemagne de 18 Leopard 2A6, qui furent portés au standard 2A7 afin de constituer une compagnie au sein du 414ème Bataillon de chars de l'armée allemande. Cette décision permit au Pays-Bas de disposer d'une petite composante chars tout en apportant une ressource supplémentaire à l'armée allemande.

mercredi 19 avril 2023

VOUS AVEZ DIT CHAR LOURD ?

A l'heure où le char revient en force sur le champ de bataille et des projets d'acquisition et / ou de rénovation sont initiés dans de nombreuses armées, la question de la mobilité de ces engins revêt une importance croissante. Si cette caractéristique qui permet aux chars de se déplacer sur une grande variété de terrains et dans les conditions les plus diverses n'est pas remise en cause durant les phases d'engagement, elle est cependant sérieusement menacée par la prise de poids des engins actuels. Le risque est particulièrement important dans les phases de déploiement et d'acheminement qui nécessitent des moyens de transport de plus en plus lourds dont le déplacement se heurte aux limites de nombreuses infrastructures routières et ferroviaires. Blablachars a voulu revenir sur ce sujet capital pour l'avenir des chars au moment où les premiers projets et démonstrateurs qui commencent à apparaitre dans le paysage blindé, semblent amorcer une évolution nécessaire.