Lors de son audition devant la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée Nationale, le 12 avril dernier le Général d'Armée Schill, Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre (CEMAT) avait réaffirmé la prééminence du MGCS dans les réflexions sur le futur du segment de décision de l'armée de terre. Cette empreinte se traduisant dans les propos du CEMAT par le rejet de toute idée de développement d'un char de transition qui aurait pu être basé sur l'E-MBT, et par l'adoption d'une modernisation minimaliste du Leclerc pour lequel le CEMAT se fixait comme " objectif de court terme [...] de prolonger les LECLERC jusqu’en 2040 ou 2045" estimant "qu’il est possible de le faire en les modernisant, notamment en numérisant la tourelle, en modifiant le viseur et en pérennisant le moteur." Sans calendrier précis, cette annonce revenait à condamner le char français à une mort lente en attendant la mise en service du Main Ground Combat System (MGCS) à l'horizon 2040-2045. Hypothèse dont la survenue est devenue encore plus incertaine au regard des récentes déclarations de la partie allemande sur le sujet. Le 31 mai dernier soit sept semaines après cette première audition, c'est devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat que le CEMAT est revenu sur l'avenir du Leclerc et sur sa modernisation avec plusieurs annonces à propos desquelles Blablachars a souhaité vous livrer quelques réflexions.